Peut-on prononcer le nom « jésus » ?

Chalom Rav !

1. Qui était jc ?
2. Est-ce vrai qu’il est interdit de prononcer le prénom « Jésus » ?
   • Je vous l’écris, donc je pense pas que ça pose un quelconque problème, mais je vois que pas mal de rumeurs (parfois fausses) circulent.
     • Je préfère donc vous demander votre avis…
3. Pourquoi est-il interdit de pénétrer dans une église, une cathédrale, à des fins purement touristiques ?
   • En effet en quoi serait-il interdit de rentrer dans un tel monument pour admirer l’architecture intérieure et extérieure alors que nous allons régulièrement dans des musées, dans lesquels les statuts se suivent les unes après les autres sans que cela ne soit assimilé à de l’idolâtrie, pourquoi en serait-il autrement dans une église ou une cathédrale ?
4. C’est quoi ‘La Nouvelle Alliance » ?
   • Ils disent que c’est eux « les nouveaux élus » et l’existence du peuple juif ne les gêne pas…

Merci

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Adam,

1. Il n’existe aucune preuve concernant jésus en tant que fils de D.ieu ou homme capable de faire des miracles.
   • Il n’y a strictement aucune preuve que l’histoire de jésus telle que la raconte la Chrétienté soit vraie ;
     • c’est sûrement le plus grand canular de l’histoire.
       • Il faut bien comprendre cela :
         • Tous ceux qui ont une croyance aveugle sans preuves ne peuvent que se tromper.
           Ce n’est pas parce qu’on croit en une chose qu’elle est vraie.
           D’habitude, elle est fausse.
   • D’après la Torah, il n’était qu’un mécréant qui a été exécuté pour avoir incité le peuple à pratiquer l’idolâtrie.
     (il a érigé une tuile et s’est prosterné devant elle)
     • ‘Hazal, dans la Guémara, nous parlent d’un homme qui s’appelait Yéchou et qui fut condamné à mort par le Sanhédrin pour avoir incité le peuple juif à pratiquer l’idolâtrie.
       • Il est écrit dans les versions non censurées du Talmud que jésus a été mis à mort parce qu’il était « messit oumedia’h« , c’est-à-dire qu’il incitait les gens (d’ailleurs je pense que la racine du mot ‘inciter’ vient de l’hébreu « Hissit« , qui signifie la même chose) à quitter la Torah.
     • Il était l’élève de Rabbi Yéoshoua ben Péra’hya qui l’a renvoyé parce qu’il regardait les femmes
       • (maladie dont d’ailleurs l’occident n’arrive pas à se défaire).
   • Pour nous, il ne fait pas l’ombre d’un doute qu’il s’agit d’une fiction.
2. Il est écrit dans la Torah (Chemot, chapitre 23, verset 13) :
   • « Vous n’emploierez pas le nom de dieux étrangers,
     il ne se fera pas entendre dans votre bouche »,
     • Il est donc interdit de rappeler le nom d’une idole.
   • Maïmonide écrit dans le chapitre 12 des lois de cacherout que les chrétiens sont considérés comme des idolâtres à tout égard.
     • Néanmoins, en ce qui concerne le nom de cet homme, on pourra le citer s’il y a une nécessité dans ce sens et si on ne peut pas faire autrement, car bien qu’il soit bien d’éviter de rappeler son nom, dans les cas de nécessité cela sera permis pour plusieurs raisons.
       • D’abord, son nom n’est pas à l’origine un nom d’idole, c’était son prénom et les chrétiens en ont fait une idole,
         • ça ressemble un peu aux astres qui ont des noms d’idoles et qu’il est permis d’appeler par leur nom,
           • Saturne,
           • Apollon,
           • Jupiter
           • etc.,
             • car à l’origine l’astre existe, ce n’est qu’une appellation a posteriori.
       • Ensuite, nous voyons que dans la Michna, traité Avoda zara, le nom d’une idole est cité, Aphrodite, or il est clair qu’on cite les michnayot à haute voix.
         • Pourquoi cela est-il permis ?
           Car il y a une nécessité à le faire et on ne peut pas faire autrement.
   • Donc en conclusion, on essaiera d’éviter, mais si on n’a pas le choix on pourra le faire
     (Ma réponse est basée sur Chout ‘havot yaïr, chapitre 1, hassaga 11 et 12).
3. Votre question provient d’un manque de sensibilité à la répulsion qu’éprouve la Torah face à l’idolâtrie.
   • Si vous vous rendiez compte à quel point l’idolâtrie est une chose contraire au bien et qu’elle amène des malheurs dans le monde, chaque chose la rappelant vous répugnerait vous aussi.
     • Prenons l’exemple suivant :
       Pourquoi ne pas écouter, de façon très fréquente à la maison, des marches nazies ?
       Non pas dans le but de s’identifier au message nazi, D. nous en préserve, mais simplement pour l’amour de leur mélodie et de la musique…
       • Vous pouvez comprendre aisément que vous ne le ferez pas car cela vous répugne et à cause de tout ce que cette musique implique.
   • A propos des églises, cela n’est pas différent :
     D’après la Torah, ces endroits sont des temples du mal, ils sont détestés par Hachem qui les a en horreur.
     • Comment dès lors pourrions-nous y entrer et admirer leur architecture ?!
   • De plus, l’église est la principale responsable des pires malheurs qui ont touchés notre peuple durant le dernier millénaire.
4. J’en parle notamment dans le cours Que répondre aux Chrétiens ?, mais la réponse la plus simple à fournir aujourd’hui est la suivante :
   • D’après la chrétienté, le peuple d’Israël est condamné à vivre de façon éternelle en exil.
     • Or aujourd’hui, il est clair que l’exil est en train de prendre fin avec le retour des enfants d’Israël sur leur terre.
   • Il est vrai que les chrétiens ne peuvent pas accepter cela car toute leur théorie s’effondrerait…
     • C’est pourquoi ils ne reconnaissent pas Jérusalem comme capitale de l’état juif,
       • mais ce déni de la réalité est une chose qui se traite d’habitude en psychiatrie.

Je profite de ce message pour rajouter ceci :

Une chose est claire, c’est que jésus n’est pas né en l’an zéro de l’ère chrétienne.

• D’après les évangiles eux-mêmes, lorsque jésus est né, Hérode vivait encore.
  Or, ce roi est mort en l’an -4.
• D’après d’autres sources chrétiennes, il apparaît que jésus était le disciple de Chim’on ha-Tsadik, ce qui nous ramène à 200 ans plus tôt.
• Il apparaît aussi que Paul était disciple de Raban Gamliel Hazaken ce qui n’arrange pas non plus les données chronologiques.

D’après nos maîtres, jésus est un élève de Rabbi Yéhochoua ben Péra’hya.
Or, ce sage était contemporain du roi Yanay qui a régné quelques 110 ans avant l’ère commune.

Donc la vraie date de la naissance est tout simplement fausse, que ce soit d’après les sources juives ou chrétiennes.

• D’ailleurs, et le Ramban et Rabbi Yé’hiel de Paris, lorsque les deux auront des débats (les fameuses « disputations ») avec les chrétiens montreront que le jésus dont parle le Talmud n’est pas leur prophète argumentant que si c’était le cas, comment expliquer qu’il y ait plus d’un siècle de différence entre sa date de naissance d’après le Talmud et celle proposée par le calendrier Julien.
• Rabbénou Tam dans Tossfot traité Chabbat p104b écrit aussi que le jésus des Chrétiens était le disciple de Rabbi Yéhochou’a bén Péra’hya.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

• Réponse « type » à ce genre de question.
• J’ai plusieurs questions sur le canon biblique…

Référence Leava : 20049
Date de création : 2012-09-06 18:09:55