Très très longue question de fond…Peut être pouvez vous me donner des pistes pour me poser définitivement ?

 

Chalom Rav,

J’avoue qu’étant juive, j’ai un attachement profond au judaïsme même si je ne suis pas issue d’une famille pratiquante, qui a tendance à prôner comme beaucoup les devoirs du cœur, plutôt que des pratiques religieuses qu’ils peuvent dédaigner comme des rituels quelque peu inutiles, aliénants voire primitifs…(quand ce n’est pas des jugements bassement péjoratifs émis manifestement par la jalousie au regard d’une certaine communauté de type “la vérité si je mens” qu’ils camouflent par un dégout de la superficialité alors que s’ils étaient à cette place ils apprécierait son confort.)

Vous savez les jugements terre à terre du type : « D. préfère que j’ai un cœur pur plutôt que je ne mange pas de crevettes ou que je prenne un ascenseur le samedi »…
Et je dois avouer que si j’arrive à admettre l’aspect mystique de la religion en ce que la nourriture nous nourrit autant biologiquement que spirituellement, j’avoue que certaines considérations de personnes pratiquantes qui vous posent des questions du type : « dois je allumer l’allumette avant de dire la bénédictions puis allumer la bougie ou d’abord faire la bénédiction » ou le fait que le judaïsme régisse jusqu’au « lacement » des chaussures me semble exagéré…

et cela m’empêche régulièrement de me fixer dans le judaïsme :

  • Car déjà il faut dire que la communauté et la culture ne sont pas très accessibles :
    Ce n’est pas facile quand on est éloigné de se rapprocher car c’est comme si on ne parlait même pas la même langue ( j’ai reçu un mail vous êtes invite à un farbrenguen ??? ;p) mais également parce qu’on se dit qu’il nous faudrait dix vies pour avancer d’un millième quand on voit tout les commentaires, études, de courants etc…et qu’ancrer comme on est dans notre quotidien matériel, on a même pas une heure par jour pour commencer, on est pas prêt d’avancer
  • Et parce que je ne cesse de me demander si mon judaïsme n’est pas un piège de l’égo dans la mesure où certes si le peuple élu n’est pas à prendre au sens littéral,c’est tout de même extrêmement valorisant de faire partie d’une élite qui représente l’éternité et semble détenir la Vérité en ce qu’elle est incontestée à ce jour et à l’origine des deux plus grandes religions monothéistes ce qui quelque part la valide également comme socle unique et incontestable.
    Ce qui me dérange surtout c’est l’aspect non universel et différenciant du judaïsme qui suggère que le créateur fait des différences entre ses créatures et aussi que les goys sont donc peut être pas moins bons mais quelque peu au second plan.

Avec toute la bienveillance du monde, il est difficile de ne pas y voir un jugement de valeur et, en tout état de cause, je n’ai pas la connaissance pour le comprendre autrement ou pour l’expliquer autrement.

J’ai toujours cherché des réponses et comme beaucoup, après une grande souffrance, j’ai fait une techouva violente, et cela m’a encore plus déprimée, j’ai alors lâché prise puis essayer de chercher encore d’autres réponses dans le développement personnel par ex (Krishnamurti, Eckart Tollé, Alexandre Jollien,Isabelle Padovani etc ) …j’avoue que si je suis satisfaite par l’universalité du messages et le bonheur que cela procure au quotidien (la contemplation, la méditation, l’appréciation du moment présent), la simplicité du message et son absence de réponses et de but ultime me semblent créé un détachement et un manque de sens…même si je sens une certaine sagesse universelle dans ces écrits qui ressemblent beaucoup à certains cours de rabbanim

Alors, non satisfaite, j’ai repris l’hitbodedout (j’avoue que j’aime beaucoup le courant breslev précisément pour la joie qui l’inspire et le fait qu’elle donne une force bien plus grande pour avancer qu’une contrition qui essouffle) et j’essaye de cheminer dans la Torah de manière plus apaisée et malheureusement, par égo ou par amour afin d’inciter les miens à se poser des questions et envisage une techouva, j’ai abordé le sujet du Machiah et de la fin du monde :

  • Et mon oncle, théosophe à l’origine (ce qui m’a sans doute ouvert dans mon enfance sur tous ces aspects) devenu psychologue, me dit « et bah tout ce cheminement pour en revenir là, je te croyais plus maligne…
    et voilà qu’il fait état du caractère communautariste du judaïsme, du caractère non universel du message qui fait fi de la plus grande partie de l’humanité, du rejet des goyims, de l’incohérence du Machiah qui ne toucherait que la terre et non l’univers et que la vérité du judaïsme n’est qu’une vérité auto validée par des millénaires d’étude comme si les rabbanim avaient en réalité relié des points imaginaires dans leur commentaire pour valider à chaque fois les écrits précédents et ainsi justifier la torah comme le livre le code secret de la torah ne ferait que donner du sens en appliquant opportunément la guématria pour mettre en relier de simples coïncidences, que le bouddhisme et l’hindouisme seraient comporteraient au final des principes aussi complexes que la Kabbala voire similaires et que je choisis le judaïsme parce que je suis un perroquet qui ne connait au final pas grand chose
  • Mon cousin devait encore rajouter que Noé ferait en réalité partie de la cosmogonie sumérienne…
  • J’ai répondu qu’en quelques sortes on était un peuple de “guides spirituels” pour tous et ma mère a ajouté que les goys avaient refuse la Torah de sorte qu’ils n’ont pas été exclu d’office mais j’avoue que je souhaiterais approfondir la question pour savoir quoi répondre à l’avenir et ne plus douter.
  • D’autant plus que je ne peux pas nier que je suis réceptive à ces arguments et que je suis convaincue qu’il y a des goys extraordinaires de bonté et de bienveillance, comme les justes par exemple , mais également des personnes au coin de la rue,
  • Comment considérer que la cacherout autorise de faire souffrir les animaux (en dépit de l’abatage rituel, les conditions de vie sont cruelles : poules en batterie, triage des poussins, myniag du foie gras) mais également la terre par l’élevage intensif qui nuit à la terre ?
    J’avoue que les végétaliens me semblent plus dans le vrai,
  • Comment considérer toutes ses préoccupations essentielles voire majoritaires sur votre site sur la tsniout et sur l’importance pour les hommes de ne pas regarder les femmes, n’est ce pas finalement créer une obsession qui n’existe pas quand on a un comportement plus naturel (tout ce qui est interdit crée une volonté de briser l’interdit, non ?) et surtout une manière de déresponsabiliser l’homme de ces actes en demandant à la femme de cacher ce qui n’est autre qu’une machine…
    Je pratique un sport de combat et je ne vois pas de regard prédateur ou dépravé chez mes professeurs qui ne voient dans le corps qu’un un outil, la sueur , le pue des plaies les indifférent…
    Alors un short a fortiori, il parle ouvertement dans ces milieux de lavements du colons, pourquoi avoir de la pudeur sur ces sujets, ce n’est pas différent de parler d’une voiture.
    Pourquoi donner autant d’importance à des mauvaises pensées qui n’arrivent pas précisément quand on a complètement banalisé le corps humain, comme un médecin par exemple ?
  • Au passage,
    Que puis je répondre à mon cousin sur l’origine sumérienne de l’arche de Noé ?

Je suis véritablement attachée à mon judaïsme par le cœur , je sens quelque part une foi indéfectible en un créateur mais un doute à le figer dans le judaïsme et j’aimerai que ma tête suive pleinement…
Je suis fatiguée de douter par période et de rester dans l’effervescence de la recherche, j’ai l’impression que j’ai plus le temps de tergiverser entre le matériel et le spirituel et que tant que je ne serai pas apaisée sur toutes ces questions, je ne pourrais pas attirer mon mazal et bien que je ne suis plus déprimée, je suis lasse de ne vivre que pour moi,
Même si j’ai une vie très privilégiée, je me dis que je préférerais souffrir à deux.

Je suis désolée de cette question, je manque sans doute de patience, et c’est sans doute faire prévue de trop d’égo de vous faire perdre un tel temps, mais ces questions m’empêchent de vivre sereinement et de me concentrer sur mon travail voire même à en dormir et j’enchaîne les cours de différents Rav ou de coachs en développement personnel pour trouver des réponses sans parvenir à me concentrer véritablement sur autre chose…

Peut être pouvez vous me donner des pistes pour me poser définitivement.

 

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Voici les réponses à vos questions :

1) Être un « juif du cœur », c’est-à-dire un juif qui ne pratique pas les lois spécifiquement juives en préférant avoir un bon cœur et bien se comporter envers son prochain, signifie être un Goy avec un bon cœur car il n’y a pas de différence entre les deux.

Je pense que c’est une bonne réponse à donner aux personnes qui disent cela :
« Ne dites pas que vous êtes un juif avec un bon cœur mais que vous êtes comme un Goy avec un bon cœur ».

2) En ce qui concerne la minutie dans les Mitsvot, au contraire, par le fait qu’elles concernent tous les aspects de la vie, même les plus petits, on y voit ici l’unicité de D.ieu, c’est-à-dire que chaque détail de ce monde a un but, et ce dernier est forcément divin car le but ultime de l’univers est de pouvoir connaître D.ieu et s’unir à Lui.
Dès lors, il est tout à fait logique que la Torah codifie la vie et nous montre que chaque détail de celle-ci peut devenir une réalité divine éternelle.

D’ailleurs, si cela n’avait pas été le cas, cela aurait signifié un « manque » chez D.ieu, chose tout à fait inconcevable.
En effet, D.ieu, veut nous octroyer le meilleur bien, aussi bien en qualité qu’en quantité.

  • En qualité :
    Il n’y a pas de meilleur bien que le fait de pouvoir s’attacher à D.ieu.
  • En quantité :
    Le moindre détail de la vie n’est plus un acte temporel dénué de toute transcendance, mais au contraire un acte de portée divine lui conférant un sens des plus élevé.

Si votre questionnement persiste après cela, n’hésitez pas à me réécrire.

3) Je ne suis pas d’accord avec vous lorsque vous dites que la culture n’est pas accessible.

Il faut commencer à étudier, et lentement, ce qui était hier inaccessible devient accessible.
Nos Sages, de mémoire bénie, enseignent que nous n’avons pas l’obligation de tout finir, c’est-à-dire de tout savoir.

Effectivement, la Torah est infinie car elle est divine ; il ne faut pas regarder la moitié du verre vide, mais celle qui est pleine.
Chaque information et chaque nouvelle notion que nous apprenons sont la parole de D.ieu et sont donc extrêmement vivifiantes, elles nous permettent de nous brancher avec Lui car Lui et Sa pensée ne font qu’Un.
Je suis convaincu que si on le veut vraiment, on peut tout à fait trouver au moins une heure par jour pour étudier.
Ainsi, au bout de quelques mois, on devient déjà extrêmement instruit sur la Torah, mais il est vrai qu’il faut le vouloir.
Mais très souvent, nous préférons perdre notre vie dans des futilités temporelles, et c’est bien pour cela que le Yetser Hara existe : pour nous faire rater notre vie.

4) Au sujet de l’élection du judaïsme :

Effectivement, à l’origine, D.ieu voulait que toute l’humanité pratique la Torah, mais cette dernière a échoué et est même allée d’échec en échec (la génération d’Énoch, celle du déluge, de la tour de Babel, de Sodome et Gomorrhe etc.).
Pour finir, D.ieu a pris la descendance d’Avraham, Yts’hak et Yaakov (ces derniers se sont élevés bien au-dessus du niveau spirituel de leur génération) et lui a confié cette mission.

Cela dit, Il laisse la possibilité à chaque personne dans le monde de faire partie de cette grande aventure en se convertissant.
Donc la porte est ouverte à tout le monde.

Je dirai même plus que cela :

  • Un Goy qui se convertit peut rapidement faire partie d’une histoire commencée il y a 3 500 ans, sans avoir eu à subir, lui et ses ancêtres, tous les exils et toutes les souffrances que le peuple juif à subi pour cela.
    Donc quelque part, il a le même statut qu’un autre juif, bien qu’il n’ait pas dû payer autant que les autres pour l’être.
    Il est donc avantagé vis-à-vis des autres juifs.

Dire que nous avons la vérité et que les autres ne l’ont pas n’est pas différent de ce que prétend chaque religion ou presque chaque philosophie.
La nuance est peut-être que nous pouvons prouver l’authenticité de ce que nous avançons, contrairement à eux.
Cela peut peut-être agrandir notre égo, mais cela ne change rien à la donne : nous possédons la vérité, eux non.
Néanmoins, vous pouvez leur répondre qu’ils peuvent toujours y accéder s’ils le désirent vraiment.

Je me permets d’ajouter que l’exemple de l’histoire du peuple d’Israël est un exemple édifiant qui prouve que D.ieu exerce miraculeusement Sa providence sur ce peuple.
Ce dernier aurait dû disparaître depuis longtemps car à chaque génération, un ennemi tente de l’anéantir.
Aujourd’hui, le monde entier est contre lui.

De nos jours, il doit se justifier parce qu’il a eu à se protéger alors qu’un pays voisin lui envoie des roquettes !
A quelques dizaines de kilomètres de l’état d’Israël, on peut assassiner plusieurs centaines de milliers de personnes alors que tout le monde n’en a strictement rien à faire.

Par contre, dans le cadre de la guerre Bordure Protectrice, lorsqu’on attaque Gaza pour y détruire les rampes des missiles qui nous sont incessamment envoyés de là-bas, et qu’on avertit les habitants de quitter les lieux lorsqu’on s’apprête à bombarder un endroit, tout le monde crie au scandale et nous compare aux nazis…
Le monde entier est focalisé sur cela.
On peut dire qu’une très grande portion des décisions de l’ONU concerne l’état d’Israël.

Nous constatons donc une haine inexplicable à notre encontre, et cela depuis que la Torah a été donnée (Sinaï vient de la racine Sina qui signifie haine).
Malgré tout, nous voyons que non seulement ce peuple survit, mais qu’en plus, comme l’a prévu la Bible depuis des millénaires, il revient sur sa terre qui était aride et qui à présent donne ses fruits, tel que cela est écrit (Dévarim, chap. 30 versets 3 à 5) :
« l’Éternel, ton D.ieu, te prenant en pitié, mettra un terme à ton exil, et Il te rassemblera du sein des peuples parmi lesquels Il t’aura dispersé. Tes proscrits, fussent-ils à l’extrémité des cieux, l’Éternel, ton Dieu, te rappellerait de là, et là même Il irait te reprendre. Et Il te ramènera, l’Éternel, ton Dieu, dans le pays qu’auront possédé tes pères, et tu le posséderas à ton tour ; et Il te rendra florissant et nombreux, plus que tes pères » (voir aussi tout le chapitre 36 de Yé’hezkel).
Tout cela montre clairement que ce peuple est dirigé par une providence divine particulière.

A ce titre, je vous recommande de visionner le début du cours intitulé « Guermamia », où je rapporte quelques citations de grands penseurs non-juifs qui le soulignent.
Dès lors, chaque personne non-juive désireuse de connaître la vérité arrivera forcément un jour au peuple d’Israël et comprendra où se trouve la vérité.
Il est donc normal que ceux qui font fi des questions existentielles et continuent à vivre sans tenter d’y répondre, alors qu’ils disposent de tous les outils cérébraux et de toute l’information permettant de le faire, soient considérés comme étant moins dans le vrai que ceux qui souffrent quotidiennement d’être les détenteurs du message de vérité dans le monde.
D’ailleurs, je pense même que cette souffrance devrait être une indication aux non-juifs d’aller se renseigner sur le pourquoi et le comment de ce peuple.

Comment expliquer que les persécutions du peuple juif soient constantes depuis des millénaires ?
Comment expliquer qu’après 2 000 ans de souffrance et de survie en exil, le peuple juif doive encore subir une Shoa ?

Donc je pense qu’il n’y a absolument aucune ségrégation ni aucune injustice envers les Goyim, chacun est libre de devenir juif.
Et même si un non-juif ne veut pas devenir juif, il peut devenir Noa’hide et ainsi servir le D.ieu d’Israël tout en restant non-juif.

Le message juif est universel : il demande aux non-juifs de pratiquer les 7 lois noa’hides.

Lorsque le peuple d’Israël désire la venue du Messie, ce n’est pas que pour lui mais aussi pour toute l’humanité car dès ce moment, il n’y aura plus de mal dans le monde, et toute l’humanité pourra connaître la vérité et s’élever.
Simplement, le Machia’h ne peut arriver que par les Mitsvot et les souffrances du peuple d’Israël.

5) A propos de « l’argumentation » de votre oncle :

  1. En ce qui concerne le caractère communautariste du judaïsme : oui,  absolument.
    Comme je l’ai expliqué plus haut, à la base, l’humanité entière était concernée.
    Mais elle n’a pas voulu du message de D.ieu, donc Il a été « obligé » d’en faire le lot d’une seule communauté.
    Cependant, comme je l’ai expliqué, chaque non-juif peut faire partie de cette communauté.
    Donc ce communautarisme n’est est pas un car il permet à chaque personne d’être membre de cette communauté si elle le désire vraiment, ou même de rester non-juif, Noa’hide, c’est-à-dire serviteur du D.ieu d’Israël tout en restant non-juif.
  2. Le caractère non-universel du message :
    Absolument faux.

    • Encore une fois, comme je l’ai déjà dit, le message concerne toute l’humanité.
      • Seulement, elle n’est pas intéressée par ce message et ne le pratique pas.
        • Le peuple d’Israël est donc chargé de faire le travail.
      • Mais le but est que toute l’humanité en profite, ce qui est le but de la venue du Messie.
        • Et le Goy qui veut servir le D.ieu d’Israël peut et doit le faire déjà en tant que Noa’hide.
  3. Il est faux de dire que la vérité du judaïsme n’est qu’une vérité auto-validée par des millénaires d’étude etc.
    Nous sommes les seuls en mesure de prouver l’authenticité de la Torah.
    A ce titre, faites-lui visionner le cours intitulé « La preuve irréfutable ».
    Vous pouvez aussi lui parler des preuves de notre éternité bien qu’il soit nécessaire d’avoir un peu de lucidité pour cela, chose dont il me semble dépourvu…
    (La Guématria n’a jamais été utilisée pour prouver l’authenticité divine de la Torah).
  4. Comment peut-il dire que le Bouddhisme et l’Indouisme comporteraient au final des principes aussi complexes que la Kabbala s’il n’a jamais étudié cette dernière ?!
    Et qu’il ne dise pas qu’il l’a étudiée car la Kabbala authentique ne se trouve pas dans les livres ; elle se trouve chez les grands érudits saints et purs qui l’étudient en toute discrétion.
    Vous pouvez lui dire que vous ne choisissez pas le judaïsme comme un singe choisirait d’imiter une personne, mais parce que vous avez des preuves, chose qu’aucune autre religion, système de pensée ou autre philosophie ne possède.

6) A propos de Noé et de cosmogonie sumérienne, consultez les liens suivants.
Il est clair qu’il est possible que des non-juifs soient extraordinaires de bonté et de bienveillance, mais proportionnellement, il y en a très peu par rapport au reste.
Le pourcentage le plus significatif représentant des personnes extraordinaires dans leur bonté et leur bienveillance se trouve dans le monde orthodoxe en Israël.

La comparaison est éloquente.
A ce titre, je vous recommande de visionner, entre autres, le cours intitulé « L’empire du bien », qui n’est qu’un petit échantillon de beaucoup de choses que nous ne voyons pas.

La Torah ne dit pas que tous les non-juifs sont des mécréants et que tous les juifs sont des Tsadikim, elle proclame qu’elle est vraie et qu’il n’existe pas une autre vérité dans le monde.
Des Goyim peuvent la pratiquer et des juifs peuvent ne pas la pratiquer.
S’il y a des Goyim si extraordinaires dans leur bonté, ils ne pourront jamais arriver à une précision aussi grande dans leur bonté telle que l’exige et l’indique la Torah.

Dans beaucoup de cas, on ne sait pas comment agir ; comment savoir ce qui est juste et ce qui est faux ?
A quel moment peut-on dire ou ne pas dire du Lachone Hara ?
Quand peut-on mentir et quand ne peut-on pas mentir ?

Donc avoir simplement un sentiment de bonté ne suffit pas, il faut aussi être en mesure de déterminer ce qui est juste d’après la vérité pour pouvoir agir correctement dans tous les cas où notre sentiment de bonté est partagé.

Prenons l’exemple de l’euthanasie :
Un non-juif, par « bonté », peut décider de tuer son prochain.
D’après la Torah, il est considéré comme un assassin.
Pourtant, à ses yeux, il a fait un grand acte de bonté en mettant un terme aux souffrances inutiles de la personne qu’elle aime.

7) La Torah interdit de faire souffrir les animaux gratuitement.
Mais cela n’a rien à voir avec les lois relatives à la cacherout.

On a le droit d’égorger un animal pour le manger ; d’ailleurs, en agissant ainsi, on lui fait même faire un très grand Tikoun par cela.
Il ne faut pas regarder que le corps, les animaux ont aussi une âme, et il faut penser à cette dernière.

En ce qui concerne l’importance pour les hommes de ne pas regarder les femmes, vous réagissez comme une femme car vous n’avez aucune idée du Yetser Hara des hommes à ce sujet.
C’est la seule bonne réponse que je puisse vous donner, et elle est tristement vraie.

Si vous voyez des gens insensibles au corps d’une femme, cela provient simplement du fait qu’ils en ont tellement vu que cela ne leur fait plus rien.
Cela est comparable à une personne droguée à l’héroïne, le fait de fumer un joint ne lui procure plus aucun effet.
A votre âge, vous avez raison d’être pressé de vouloir que votre tête suive votre cœur, et je ne comprends pas la raison pour laquelle vous hésitez encore alors que vous disposez de toutes les preuves rationnelles de la vérité de la Torah.

En espérant que ces réponses vous aideront, tenez-moi au courant, n’hésitez pas à me réécrire si votre questionnement persiste.
Je vous souhaite une très grande Téchouva rapide, solide et dépourvue de tout doute, ainsi qu’à votre famille.
J’espère que vous ferez vite car Machia’h est à la porte.

Rav Ron Chaya

 

 

Référence Leava : 66302
Date de création : 2015-06-19 01:49:29