J’essaie de me convaincre que la Torah est la verite mais malheureusement beaucoup s’y mettent pour me prouver le contraire… Les contradictions bibliques, Falsification de la bible, répétitions dans la bible et tant de plagiat..Help !!!

 

Bonjour Rav,

J’ai actuellement une grande soif de spiritualité et j’ai fait appel à un ami à moi qui se trouve dans votre Yéchiva, qui m’a conseillé de regarder vos cours ce qui m’a énormément soutenu.

Cependant, mes frères et sœurs me freinent énormément.
J’essaie de me convaincre que la Torah est la vérité, mais malheureusement, ils s’y mettent tous pour me prouver le contraire.

De plus beaucoup d’amis a moi qui ont eu également cette volonté de revenir a la Torah sont tombes sur des sites internet qui les ont beaucoup casser dans leur foi.
je me demande si vous pouviez en parler avec Yonathan pour pouvoir faire des cours qui pourrait me remonter le moral car je suis totalement perdu.

Je vous cite a présent leur preuves :

  1. Les contradictions bibliques :- Le premier et deuxième chapitre de la Genèse ne racontent pas la même histoire- Une ou plusieurs langue avant Babel ?- Détails énormément différents entre les chroniques et Samuel,entre les rois et les chroniques…
    et encore beaucoup d’endroits je vous donne les références (désole pour les parties du nouveau testament)
  2. Falsification de la bible de nombreuses altération entre la version des septante et l’original ce qui contredit votre argument comme quoi la thora n’a pu être falsifier depuis la traduction des septantes.
  3. D’énormes incohérences scientifiques basiques
  4. Le judaïsme est la seul religion qui parle d’un peuple élu ; ne serait-ce pas la une preuve de la partialité et de l’inégalité des races de dieu ?
  5. Il y a d’énormes ressemblances entre les récits des légendes sumériennes et les livres de Job, Jeremie,des proverbes etc…
  6. Pourquoi y a t-il tant de répétitions dans la bible et tant de plagiat ?Exemple :
    Isaïe 36 (4 à 32) et Rois 2 18 (19 à 37)Ou encore tout le chapitre 37 d’Isaïe qui n’est qu’une répétition du chapitre 19 des Rois 2…Et encore beaucoup d’exemples…
  7. Les livres perdus des exemples de livres perdus alors que dieu a promis a Isaïe que son alliance ne sera jamais perdu ni oubliée

Pardon de toutes mes questions cher Rav mais je suis complètement perdue et j’ai absolument besoin d’avoir des réponses au plus vite car je ne sais pas ou est la vérité et face a toutes ces preuves, votre cours la preuve irréfutable ne m’aide plus beaucoup….

 

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Julia,

Je me réjouis de pouvoir montrer à quel point les détracteurs de la Torah disent des sornettes.
Il est vrai que cela va me prendre beaucoup de temps, mais cela en vaut la peine car tu me dis que beaucoup de tes amis sont eux-mêmes « cassés dans leur foi » à cause de ces soi-disant erreurs ou falsifications qu’ils y auraient dans la Bible.

Attention !

Je vais montrer que les objections que font les détracteurs de la Bible sont fausses, mais en cela, il n’y aucune preuve comme quoi la Bible est vraie.
Donc auparavant, je dois quand même bien préciser dans quelle mesure nous pouvons prouver que la Torah est d’origine divine.

Il sera extrêmement important de prouver, premièrement, que la Torah écrite est d’origine divine, mais que c’est aussi le cas pour la Torah orale.
Je pense l’avoir fait de façon suffisamment irréfutable en ce qui concerne la Torah écrite dans le cours LA Preuve IRRÉFUTABLE que la Torah est d’origine divine, et en ce qui concerne la Torah orale dans les cours intitulés La Torah Orale (1/2) (2013) : Les rabbins ont-ils inventé ?!, La Torah Orale (2/2) (2013) : Les rabbins ont-ils inventé ?! (La Torah orale (1), La Torah Orale (2) : a-t-elle été falsifiée ?.

Je te demanderai de les revoir, surtout en ce qui concerne « La loi orale », car si on a pas bien compris que la loi orale fait partie intégrante de la loi écrite, et que sans elle, la loi écrite est tout simplement illisible, incompréhensible, alors effectivement, on peut y voir beaucoup de problèmes.
Donc non seulement comprendre que la loi orale est nécessaire, mais aussi qu’elle est d’origine divine, preuves à l’appui dans les deux cours susmentionnés.

J’aimerai aussi renforcer ta foi et celle de tes amis, dans la mesure où la réalité parlante aujourd’hui montre à quel point le peuple d’Israël détient la vérité.

D’abord par l’éternité absolument extraordinaire du peuple d’Israël bien qu’à chaque génération se lèvent contre nous des ennemis qui veulent nous anéantir et que malgré cela, nous soyons toujours vivants, une minorité négligeable par rapport à des milliards qui veulent notre fin et cela de façon récurrente depuis que nous existons, soit 3400 ans.
N’est ce pas une preuve extraordinaire du caractère divin de ce peuple !
De plus, il n’y a qu’à ouvrir la radio tous les jours, entendre les nouvelles, et on voit comment personne ne se soucie de villes qui ont plus de 10 millions d’habitants en Chine, mais tous le monde se soucie d’un petit quartier de 500 familles à Jérusalem (Ramat Chlomo) ; comment Jérusalem, petite pastille minuscule, fait trembler le monde entier ?
Depuis toujours, le peuple d’Israël est à la une des journaux !
Quand j’étais jeune, il y a plus de 30 ans, je me disais :
Pourquoi D.ieu a-t-il fait en sorte qu’il y ait dans le monde une réalité qui s’appelle la bombe atomique… ?
‘Hazal nous disent que le monde a été créé pour Israël, forcement, ça concerne le peuple d’Israël ; et cela n’a pas raté.
Aujourd’hui, s’il y a un pays au monde qui est menacé d’une attaque nucléaire, c’est bien l’état Israël.
C’est quand même bizarre que depuis 3000 ans, ce soit toujours nous …

Après cette introduction, je m’attaque maintenant aux différents sites dont tu m’as transmis les liens.

Premier site : http://www.bible.chez-alice.fr/erreurs.htm
Voici ce que dit Alice dans son introduction :
«
En Occident, la religion a commis l’erreur fatale de se mêler des faits empiriques: la Bible nous a ainsi gratifiés d’une longue liste d’affirmations précises, officielles et indiscutables sur le cosmos et la biologie que nous savons être fausses.
L’Église a perdu toutes ces batailles et de façon définitive.
C’est très gênant.
Certains vivent dans un monde imaginaire où les sources bibliques restent une référence géologique et paléobiologique mais ça demande énormément d’efforts.
La science montre non seulement que certaines fables sur la formation des planètes sont inacceptables mais aussi que c’est une erreur fondamentale de considérer la religion comme une façon de connaître les choses.
Les chrétiens essaient de faire cadrer, au prix de douloureuses contorsions de sémantique, les prédictions de la Bible avec la réalité, mais dans l’ensemble, c’est raté.
»
Alice conclut :
c’est raté.
C’est raté, effectivement, mais pour Alice, et je vais le lui prouver.
Je ne vais bien sûr pas m’occuper du nouveau testament qui, pour moi comme pour Alice, est un faux.
Commençons.
La genèse 1:27
Alice rapporte :
« Dieu commence par créer la Terre, puis la lumière, puis les mers, puis les végétaux puis les étoiles et la Lune puis les animaux puis l’homme et la femme.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les rédacteurs se sont trompés sur toute la ligne: on sait aujourd’hui que les étoiles sont nées (dont le soleil) puis la Terre et la Lune puis les mers puis les végétaux et les animaux puis l’homme.
La Genèse correspond à la vision des auteurs de l’époque mais n’a rien à voir avec la réalité

L’ordre chronologique de la création.
Hazal, c’est-à-dire nos sages de mémoire bénie, qui vivaient bien avant la science moderne et bien avant Alice, ont déjà écrit que tout le récit de la création parle d’une dimension différente de la nôtre.
Le Ramban (13ème siècle) écrit dans son commentaire sur la Torah (fin du commentaire sur le 1er verset) que les écrits parlent dans le langage des créatures terrestres mais font en fait allusion aux créatures célestes.
C’est-à-dire que tout le récit de la création parle d’une réalité qui n’est pas la nôtre, qui est la réalité qui va donner naissance plus tard à notre réalité.
La Torah, comme d’ailleurs la science moderne, considère que le monde concret n’est que le produit d’une réalité abstraite.
La médecine reconnaît que la majorité (si ce n’est pas toutes) les maladies sont d’origine psychosomatique, c’est-à-dire qu’on aura un symptôme dans le soma, c’est-à-dire dans le physique, qui provient du psycho (du grec psyché qui signifie « âme »).
La physique moderne reconnaît qu’il n’y a pas de matière proprement dite, ou du moins dans une quantité infinitésimale, et il semblerait même que cette quantité infinitésimale ne soit peut-être que de l’énergie, mais le monde est principalement de l’énergie.
Si nous voyons notre table, c’est que nous voyons le rebondissement des photons sur le champ électromagnétique que créent les électrons qui tournent très rapidement autour des atomes, mais tout cela n’est en fait presque que du vide.
En deux mots :
Pour qu’il y ait monde physique, il faut qu’il y ait un monde métaphysique.
La Torah, dans le récit de la création, parle du monde métaphysique qui était antécédent au monde physique qui plus tard en sera la source.
Le Talmud (rédigé au 5ème siècle et dont nous avons des copies datant du 12ème siècle, telles que le codex du Münich ou d’Oxford) écrit dans le traité ‘Haguiga page 12a que la lumière originelle de la création était une lumière qui permettait à l’homme de voir d’un bout du monde à l’autre.
Il ne s’agit donc pas d’une lumière physique.
De même, ‘Hazal (dans le midrach Béréchit Rabba écrit au 3ème siècle, chapitre 20, alinéa 12, ainsi que dans le Zohar, tome 1 page 36b) disent que le premier homme avant le péché originel n’était qu’un être de lumière dans un monde qui était lui-même un monde métaphysique.
Quand on parle en disant que le premier homme a mangé du fruit de l’arbre de la connaissance du mal et du bien, il est impossible qu’un être de lumière mange un fruit physique, donc le fruit était métaphysique, le jardin d’Eden était métaphysique, le monde entier était métaphysique.
Et lorsque le premier homme a péché, il a causé par cela une baisse de niveau à un point tel que sa réalité métaphysique est devenue physique.
C’est ce que D.ieu lui à dit :
« Si tu manges de ce fruit, tu deviendras mortel ».
Avant, il était métaphysique et immortel, une fois qu’il s’habille d’un corps, il devient mortel.
Le texte de Béréchit dit bien que D.ieu a confectionné des habits de peau à Adam et Eve.
Les petits enfants et Alice comprennent que c’était des être primitifs qu’on avait habillé avec de la fourrure (un peu comme l’homme de Cro-Magnon).
C’est faux.
Notre réalité, qui est une réalité métaphysique, notre pensée, notre volonté, qui est notre vraie réalité, notre vrai moi, est habillée d’un corps de peau, le corps que nous voyons.
Comme le dit très clairement le verset 11 du chapitre 10 de Job :
« Tu m‘as revêtu de peau et de chair, tu m’as entrelacé d’os et de nerfs ».
Qui est ce « m‘ » qui est revêtu de peau et de chair ?
C’est nous, c’est notre vraie réalité, qui est métaphysique.
C’est la réalité du premier homme avant le péché originel.

Donc la Torah ne commence à parler du monde physique qu’après le péché originel.

Quelle était la nature du monde physique avant cela ?
Cela n’intéresse absolument pas la Torah qui tient à parler des choses essentielles du monde, c’est-à-dire le sens, la vérité, les âmes et aussi des cailloux et des végétaux (dans leur expression physique/biologique).
Plus bas, je citerai des écrits de Kabala qui parlent aussi un peu de la physique de notre monde concret, mais il est clair que cela se fait de façon annexe à l’intérêt primordial de la Torah qui est dans le « pourquoi » des choses et non dans le « comment ».
Toutes ces notions relatives au récit de la création sont extrêmement profondes ; à ce titre, je te recommande de regarder ces deux cours :
« Les secrets de Béréchit » 1 et 2 qui ne sont qu’une goutte dans la mer de la profondeur de ces textes.
Si après avoir vu ces cours et lu ma réponse, tu as encore un questionnement qui persiste, n’hésite surtout pas à m’écrire car je serai obligé, vu la longueur de la tâche qui m’attend, d’être extrêmement bref.
Comprends bien que je te cite ici des sources (le Talmud, le Rambam, Rachi, etc.) datant AU PLUS TARD du moyen âge, époque à laquelle les balbutiements de la science moderne n’avaient pas encore commencé.
Je souligne cela pour qu’on ne me rétorque pas que « j’ai réponse à tout » et « qu’après que la Bible soit en contradiction avec la science, on s’arrange a posteriori pour interpréter le texte de façon non-littérale afin d’être en accord avec la science, c’est trop facile ».
Donc je précise bien que TOUS ces commentaires sont A PRIORI, datent d’une époque bien antérieure à la science.
De plus, pour ne pas qu’on me rétorque de nouveau qu’on a réponse à tout et qu’on est allé fouiner dans les vieux écrits (il y en a tellement) pour enfin trouver quelque chose qui appuie notre thèse, que ce soit clair : je cite les commentateurs les plus classiques qui soient.
Encore un exemple montrant le caractère métaphysique du récit de la création : lorsque le texte nous dit, verset 2 :
« Que la terre était tohu bohu ».
Les petits enfants et Alice comprennent qu’il y avait du chaos… mais ce n’est là ni le sens du mot ‘tohu’, ni le sens du mot ‘bohu’.
Tohu’, explique le Ramban (13ème siècle), c’est la création première qui est infinie, qui est la source de tout ce qui va naître par la suite et par rapport à laquelle l’homme est ‘tohé’. ‘Tohé’ signifie en situation d’incapacité à appréhender ce qu’il voit, en état d’hébétement, car la création première, contenant potentiellement tout ce qu’il y aura plus tard, est infinie.
Or l’homme, être fini, face à l’infini, ne peut qu’être ‘tohé’, c’est-à-dire qu’il ne peut appréhender la réalité qui lui fait face.
Le ‘Bohu’ est un passage d’une partie de cette potentialité en réalité.
‘Bohu’ se dit en hébreu « bo-hou » et signifie « en lui est », c’est-à-dire qu’en ce passage se trouve toute la réalité.
Un potentiel n’a pas de réalité tangible concrète ; pour qu’il puisse être réellement, il doit se réaliser.
Le mot « en lui est » (bo-hou) signifie ‘la force divine qui fera en sorte que le potentiel tende à se réaliser, et devenir ainsi une réalité finie’ ou ‘réalisation’ (attention, à ce stade de la création, on se trouve encore à un niveau de réalité métaphysique extrêmement haute, rien à voir avec notre réalité physique qui ne commence qu’après le péché originel, comme susmentionné).
Il est vrai que d’après les écrits de Kabala datant d’il y a 500 ans (que je cite d’ailleurs dans un des 4 cours intitulés L’âge du Monde (1/4)2/4L’âge du Monde (3/4) et 4/4 que je te recommande aussi de consulter concernant la question sur la soi-disant contradiction qu’il y a entre l’âge que donne la Torah au monde et la science), Rabbi ‘Haïm Vital (l’auteur de toute la Kabala moderne), explique un secret aujourd’hui très connu de la mystique juive qu’on appelle le Tsimtoum, la contraction : à l’intérieur de l’infini de la Divinité, il y a eu une contraction de cette dernière afin d’y laisser un vide en forme de bulle au centre de laquelle il y a avait toutes les puissances du « Din », de rigueur, de contraction (la rigueur est la fonction qui ne donne rien gratuitement, qui retient tout, et qui ne donne que si le récepteur mérite), après quoi, D.ieu a amené un petit filament de sa lumière infinie dans ce point contenant tout le Din, et ce point a explosé et a rempli toute la bulle d’une réalité finie (encore une fois, il s’agit de notions extrêmement profondes et je te recommande de regarder les cours sur «L’âge du monde », mais aussi le cours intitulé « Pourquoi des différences ? »).
Le point intéressant pour lequel je mentionne cela ici est que Rabbi ‘Haïm Vital explique que ce même phénomène a eu lieu dans les 4 mondes :
Atsilout, Bria, Yétsira (ces trois mondes sont des mondes totalement métaphysiques)
et aussi dans le monde de la Assiya (notre monde à nous, monde matériel et physique).
Donc il y a ici, d’après les écrits de nos sages, une réalité qui correspond tout à fait au Big-bang.
Donc bien qu’à la base, tout le récit de la création ne parle que d’une réalité métaphysique, il y a néanmoins une partie de ce récit de la création (cité que dans la Tora orale, que bien sûr Alice ne connaît pas), celle qui concerne l’apparition de lumière, qui a aussi une dimension physique.
En bref, au moment où nous comprenons que tout le récit de la création est principalement un récit métaphysique, toute l’objection concernant le désordre chronologique n’a plus aucune valeur.
Je pense que c’est clair.
On a réglé 1:27, passons à 1:31, ce sera plus rapide.
Alice rapporte :
« Dieu créé tout ça en 6 jours! Il y a quelques milliers d’années (environ 6000 d’après les théologiens).
C’est très éloigné de la réalité, même en comptant large.
On sait aujourd’hui qu’il a fallu des milliards d’années: d’abord pour la formation de l’univers, puis des étoiles comme le Soleil, des planètes comme la Terre puis des mers et des océans, la naissance de la vie qui n’a cessé de se complexifier (les fossiles le prouvent) et enfin l’homme
. »
La réponse, on la doit à Einstein, la relativité du temps ; consulte les cours 1 et 2 de la série « L’âge du monde ».
2:6
Alice rapporte :
« Le paradis de la Bible est « emprunté » au poème sumérien (rédigé vers -2800) « Enki et Ninhursag » où l’Eden hébraïque et le Dilmun sumérien ne font qu’un: mêmes fleuves, même endroit, même souffrance, même péché originel »
En admettant que l’histoire du paradis de la Bible soit « empruntée » au poème sumérien, chose que je n’ai pas pu vérifier car je ne l’ai pas en ma possession, néanmoins, il n’y a aucun problème, au contraire.
Cela ne fait que renforcer le caractère véridique de la Bible dans la mesure où si vraiment, à l’origine de l’humanité, l’histoire de la Bible est vraie, il est normal qu’il y ait une trace dans la mémoire collective de l’humanité qui en parle, du moins dans les mythologies anciennes.
Je pense que cet argument sera récurent pour beaucoup des soi-disant objections que fait Alice contre la Torah.
2:7
Alice rapporte :
« ‘L’éternel Dieu forma l’homme poussière de la terre’ récupéré de la légende sumérienne (« poussière » se dit « tit » en hébreu et « ti.it » veut dire « ce qui est en vie » en sumérien) »
Alice se permet de parler beaucoup sur la Torah , mais il semblerait qu’elle n’ait même pas pris la peine de vérifier le texte en hébreu.
Effectivement, le mot « tit » n’apparaît NULLE PART dans ce passage de la Torah ; le texte dit bien (Béréchit chapitre 2, verset 7) que D.ieu a créé l’homme à partir du « Afar min ha-adama » qu’on pourrait traduire comme « poussière de la terre » (je rappelle qu’il s’agit d’une réalité métaphysique) ; la corrélation qu’a voulu faire Alice entre le mot poussière et « tit » est une preuve manifeste de son ignorance.
2:21
Alice rapporte :
« Le mystère de la côte d’Adam est aussi « emprunté » au poème sumérien « Enki et Ninhursag »: c’est là où est le mal d’Enki, la côte vient du jeu de mot sumérien « ti » (« côte » ou « faire vivre ») jeu de mot qui n’a plus de sens en hébreu
Là-aussi, Alice ne sait pas lire l’hébreu, ou du moins n’a même pas dénié regarder l’explication du mot hébreu qu’en donne les commentateurs les plus classiques, tels que Rachi qui vivait il y a 900 ans, expliquant que D.ieu a pris, non la ‘côte’, mais le ‘côté’ d’Adam et en a fait la femme.
Effectivement, le mot « tséla » signifie ‘côté’, comme on le voit dans Chémot, chapitre 26 verset 20 : « oulé tséla hamichkan hachénit », « et au second côté du sanctuaire ».
Le sanctuaire était constitué de côtés et bien sûr pas de côtes.
De même, D.ieu pris le côté de l’homme et en fit la femme.
Quel côté ?
Le coté intérieur.
Pour plus de détails à ce sujet, regarde le cours « Et Dieu créa l’Homme-Femme ».
2 :14
Alice rapporte :
« Le genre humain est né au proche Orient près de l’Euphrate.
Comme par hasard là où ont vécu les rédacteurs…
Cette théorie égocentriste est battue en brèche par l’archéologie: on sait aujourd’hui que l’Homo sapiens est né en Afrique, sans doute dans l’Est.
»
Très marrant ! :
« On sait aujourd’hui que l’homo-sapiens est né en Afrique ».
Et oui, la dernière trouvaille date d’il y a quelques années, on a trouvé un homo-sapiens en Afrique.
Et dans quelques années, on va le trouver peut-être au Moyen-Orient, et alors tout ce qu’a dit Alice devient faux !
On voit bien que jusqu’en 1996, l’homme qui était considéré comme à l’origine de l’humanité était l’homme de Neandertal.
Je te cite ici une interview d’Yves Coppens, le codécouvreur de LUCY cité dans « La plus belle histoire du monde », édition Seuil, page 113 :
«
-L’intervieweur : L’homme ne descend pas du singe, mais d’un singe, n’est ce pas ?
-Yves Coppens : Exactement ! Il est issu d’une espèce qui fut l’ancêtre commun des deux lignées, celle des singes supérieurs d’Afrique d’une part, et celle des pré-humains, puis humains d’autre part. L’homme n’est donc un singe au sens large que du point de vue de son « rangement » de la classification animale. Sa spécificité est précisément d’avoir réussi à dépasser cette simple condition.
-L’ I. : Qui était-ce ?
-Y. C. : Neandertal. On a découvert un être « laid », au crâne surbaissé, à la face boursoufflée, aux arcades sourcilières sur-développées en forme de visière. D’éminents savants ont alors cessé d’accabler ce pauvre hère, les uns ont prétendu qu’il n’était qu’un individu arthritique et poilu, selon d’autres, il ne pouvait émettre qu’un seul son, « hug », et inutile de dire qu’il a fallu de nombreuses années pour qu’on l’accepte dans notre famille tout au plus pour qu’on l’admettre comme un lointain cousin.
» […]
Donc, un des plus grands paléontologues nous assure que l’ancêtre de l’être humain est Neandertal.
Désolé Alice, et désolé Yves Coppens, mais la science avance !
Cette interview d’Yves Coppens est apparue en 1996.
Or, le 12 juillet 1997, le quotidien « Libération » titre en première page :
« C’est plus spectaculaire encore
plus merveilleux que l’atterrissage de Pathfinder sur Mars car c’est LA preuve ! Celle que Chris Stringer, paléoanthropologue au musée d’histoire naturelle de Londres, comme tout aficionado de l’homme de Neandertal attendait, celle qui depuis plus d’un siècle faisait défaut autorisant les débats les plus chauds. Grâce à la génétique, non, c’est non : Neandertal, cet homme préhistorique vedette ne fait pas partie de notre famille, nous n’avons, hélas, rien avoir avec cette homo au gros cerveau. Aucun lien de parenté avec ce musclé façon Rambo, apparu il y a de cela 100.000 ans et mort sans descendance aucune il y a 35.000 ans. Mais comment en être si sûr ? C’est qu’après des lustres à se jeter les fossiles à la figure, des années à mégoter sur toutes sortes de détails anatomiques, une équipe allemande dirigée par Svant Pääbo et Matthias Krings ont réussi à extraire de l’ADN de Neandertal : « Nous l’avons d’abord séquencé, puis comparé les paires de bases qui le composent avec celles de 1500 individus modernes, des échantillons venus du monde entier. Et aujourd’hui, nous sommes formels : l’ADN de Neandertal était vraiment très différent du nôtre, on ne peut plus s’imaginer descendre de lui », assène Matthias Krings dont les travaux viennent d’être publiés dans l’hebdomadaire anglais Cell. Définitives ces conclusions ? L’équipe allemande a su redoubler de précautions. Mieux, elle a fait recontrôler tous ses résultats par un laboratoire indépendant aux Etats-Unis … »
Donc, chère Alice, ce que tu dis aujourd’hui comme quoi l’homo sapiens est né en Afrique n’est valable qu’aujourd’hui, mais il suffit d’une seconde (le temps d’une nouvelle trouvaille paléontologique) pour que ton objection s’écroule, preuve en est que toutes les quelques années cela change.
3:2
Alice rapporte :
« Adam et Ève et le fruit défendu: encore une fable recopiée à l’identique d’une ancienne légende sumérienne qui fait dépendre l’origine du mal de la première femme qui, induite par un serpent à désobéir au dieu créateur, convainc son compagnon de manger le fruit de l’arbre interdit. Les sceptiques peuvent admirer le cylindre de la tentation au British museum à Londres où l’on voit la femme, l’homme, le serpent et le pommier. Aujourd’hui, personne de sérieux ne croit en la réalité historique d’Adam et Ève. Source www.bible.chez-alice.fr: « Au cœur des mythologies » Lacarrière »
Même argument que celui évoqué en 2:6, à savoir que cela ne fait que renforcer le caractère véridique de la Bible dans la mesure où si vraiment, à l’origine de l’humanité, l’histoire de la Bible est vraie, il est normal qu’il y en ait une trace dans la mémoire collective de l’humanité, du moins dans les mythologies anciennes.
C’est le contraire qui aurait été anormal.
3:6 Alice rapporte :
« D’après ce passage, Adam et Eve étaient ensemble. Eve mange du fruit, elle en donne à son mari qui est auprès d’elle et il en mange aussi
Je ne vois pas quelle est l’objection.
4:3, 4:8 et 4:15
Alice rapporte :
« Caïn offre des fruits de la terre.
Abel offre des premiers nés de son troupeau.
Caïn se jette sur son frère et le tue.
Pourquoi Dieu ne l’a pas protégé?
Le meurtrier Caïn, lui, fut protégé puisque son assassin éventuel serait vengé sept fois
. »

Ces

Référence Leava : 9200
Date de création : 2010-05-01 21:05:56