Si la Torah s’adapte dans certains exemples aux générations, pourquoi ne le fait-elle pas sur d’autres choses aujourd’hui ?

Chalom Rav Chaya,

1. Vous avez dit que depuis la destruction du Bet Hamikdach, normalement on aurait pas le droit de manger de la viande ni d’écouter la musique seulement notre génération en a besoin pour ne pas être trop triste.
   • Si la Torah s’adapte a une génération comme dans cet exemple alors pourquoi ne le raison nous pas sur plusieurs autres chose comme le fait qu’aujourd’hui le pantalon est aussi bien un habit de d’homme que de femme.
2. Mon autre question porte que les barrières :On ne mélange pas le poulet et le lait de peur d’en faire de même avec la viande, mais si on réfléchi comme ça on peut mettre des barrière a des millions de choses :
   • Ne pas manger de viande de peur d’en venir a manger de la viande pas cachère,
   • Ne pas avoir de téléphone de peur d’envoyer des message à des filles etc..
   • Il y a des beaucoup d’exemples.
3. Pourquoi ces Rabannim ont-ils instauré ces barrières sachant que ça nous rajoute des interdis ?
   Ça nous rend premièrement la vie encore plus encadrée par des règles de deuxièmement celui qui pêche, au lieu de transgresser l’interdit de la viande transgressera celui du poulet.
4. Enfin pourquoi :
   1. Abayé nous maudit-il lorsque l’on dort sur le dos ou le ventre ?
      Voilà encore quelque chose que je trouve presque égoïste car en plus de faire un pêché on est maudit.
   2. D. n’a-t-il pas promis « Celui qui te bénira je le bénirais et celui qui te maudiras je le maudirais » ?
      N’est-ce pas sensé s’appliquer a tout le ‘Am Israël ?
      Quel est donc le vrai impact de la malédiction d’Abayé ?

Merci beaucoup hatsla’ha Rabba.

Réponse du Rav Ron Chaya : 

1. ,
2. et
3. Ta question provient d’une incompréhension des nuances qu’il y a dans les décrets des sages d’Israël.
   • On ne peut pas tous les situer au même niveau de gravité.
     • Il y a beaucoup de nuances entre les interdits,
       • certains proviennent de Moché Rabbénou lui-même,
       • certains proviennent de coutumes datant d’entre 1000 et 1500 ans
         et il est clair qu’ils n’ont pas le même poids.
     • Certaines sont des barrières par rapport à des interdits de la Torah, d’autres pas du tout.
   • Je vais te montrer un exemple :
     • Dans le cadre des lois de la Torah un homme juif est censé jeûner plusieurs fois par année :
       • A Yom Kippour,
       • le 9 av,
       • les jeûnes de Guédalia
       • du 10 Tévèt
       • et du 17 tamouz,
       • le jeûne d’Esther,
       • le jeûne des premiers nés la veille de Pessa’h.
       • Il est juste aussi de jeûner le jour anniversaire du décès d’un parent.
     • Un esprit novice dira qu’il n’y a pas de différence entre ces jeûnes…
       • or il y a dans la liste que je t’ai cité 6 niveaux différents !
       • Et en fonction de leur importance la halakha sera différente.
   • Par exemple :
     • Quelqu’un de malade devra jeûner à Kippour,
       • à moins qu’il y ait un risque pour sa vie s’il jeûne,
         • et même si c’est le cas, il ne pourra pas manger autant qu’il veut.
       • Si cela ne met pas sa vie en péril,
         • il devra manger une certaine quantité tous les certains intervalles de temps.
     • Une femme enceinte devra jeûner à Kippour et à Ticha Béav,
       • mais pas les jeûnes de Guédalia, du 10 Tévèt et du 17 Tamouz.
     • Un couple marié qui sont dans les 7 jours de festin après le jour de leur mariage devront jeûner durant ces 3 jeûnes ;
       • par contre ils ne devront pas jeûner pendant le jeûne d’Esther.
     • Par contre si quelqu’un finit un traité du Talmud le jour du jeûne d’Esther, il ne pourra pas faire une séoudat mitsva (un repas fêtant cela) durant le jeûne.
       • En revanche, il pourra le faire la veille de Pessa’h…
   • Donc il faut comprendre que les choses sont nuancées.
     • S’il y a dans les écrits de ‘Hazal plus de 100.000 livres ce n’est pas pour rien.
       • Ce sont des choses compliquées, nuancées, touffues, il s’agit d’un complexe énorme d’informations.
         • Tu ne peux donc absolument pas dire que vu qu’on a aboli pour certaines personnes l’interdit d’écouter de la musique, pour cela, on peut abolir d’autres lois déRabannan ; cela n’a rien à voir !
   • Comprends une chose extrêmement importante :
     • Ces lois que tu considères comme te rendant la vie difficile sont les barrières qui permettent au peuple d’Israël de subsister.
     • Il est absolument clair que sans ces barrières le peuple juif aurait déjà disparu.
       • Preuve en est que tous les mouvements, et il y en a eu plusieurs dizaines durant l’histoire qui ont tenté d’abolir ces lois, et qui ont tout simplement disparus et ne sont plus juifs aujourd’hui ou du moins ne représentent pas le judaïsme traditionnel.
         • C’est le cas pour les chrétiens,
         • les apikorsim,
         • les baïtossim,
         • les tsedokim,
         • les dardaïm,
         • les néologues,
         • les conservatifs,
         • les réformistes,
         • les libéraux,
         • les caraïtes etc.
     • Afin de bien comprendre l’authenticité de la Torah orale et sa nécessité, je te recommande de regarder les deux cours intitulés
       • La Torah orale (1)
         et
       • La Torah Orale (2) : a-t-elle été falsifiée ?.
   • Sache aussi que l’essentiel de l’alliance qu’Hachem a conclu avec Israël concerne l’application des lois des rabbins et non celles de la Torah.
     C’est-à-dire que ce n’est que par elles que nous pouvons prouver notre amour à Hachem.
   • De plus Hachem nous a ordonné dans la Torah écrite d’obéir aux rabbins car c’est par eux qu’Il a transmis la loi orale.
     • Cette loi orale, dans sa grosse majorité n’a pas été inventée par les rabbins,
       • elle a été transmise pas D.ieu Lui-même à Moché qui l’a transmise au sages d’Israël.
     • Et les quelques décrets institués par les sages d’Israël sont le fruit de la réflexion de sages d’une grandeur spirituelle tellement énorme qu’il est clair qu’ils ont vu dans le ciel qu’ainsi était le désir de D.ieu.
   • Et comme je l’ai écrit plus haut, nous voyons très bien qu’ils ont eu raison car tous ceux qui ont fait autrement ont tout simplement disparu du peuple juif.
4. A propos de la malédiction concernant celui qui dort sur le dos, il n’y a que cette malédiction, il n’y a pas de péché en plus de la malédiction.
   • La Torah permet de maudire celui qui se comporte contrairement au désir de D.ieu.
   • Évidemment ce n’est pas à nous de maudire ce type de personnes, mais si des grands d’Israël décrètent, ainsi alors leur parole devient Torah.

Référence Leava : 22883
Date de création : 2013-02-26 08:02:37