Vous affirmez que la che’hita de celui qui ne croit pas en la réincarnation n’est pas valable. Quelle en est la source ?

 

Chalom Rav,

Dans une de vos réponse, vous dites que celui qui ne croit pas à la réincarnation n’est pas un croyant, sa che’hita n’est pas valable…
Pourriez vous me citer les références à cela ?

Je ne viens pas renier ‘has Véchalom le principe de la réincarnation, moi même j’y crois.
Malgré tout, étant donné que cette croyance ne figure pas dans les 13 principes de foi du Rambam, comment peut on affirmer que cette croyance est une des bases du judaïsme à tel point que ne pas y croire invaliderait notre che’hita ?

De plus, concernant la réincarnation en animal, le Rav Saadya Gaon affirme qu’il ne se trouve que des idiots pour y croire! (Emounot veDEot, fin du sixième chapitre).
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Autre réponse d’un Rav :
Je vous répond selon une des interprétations de l’opinion du Rambam, celle qui me semble la plus compréhensible, et qui évite le genre de questions que vous posez.
Les âmes ne se réincarnent pas, elles continuent leur existence dans un monde immatériel, spirituel

Pourriez vous me répondre à ces contradictions?
Chavoua Tov

 

Réponse du Rav Ron Chaya :

Chalom David,

Il existe une communauté de juifs d’origine yéménite qui se nomme les dardaïm (mot provenant du terme dor Déa, génération de connaissance), dont le fondateur vivait il y a environ un siècle, qui n’accepte comme véridiques que les paroles de Maïmonide et donc réfute le Zohar et la Kabala.
Il y a quelques années déjà, les Grands de la Torah, entre autres Rav Ben Tsion Abba Chaoul Zatsal, ont tranché qu’étant donné qu’ils ne reconnaissaient pas une partie intégrante de la loi orale, le Zohar et les écrits de Kabala, ils avaient un statut d’Apikoross et dans cette mesure, leur che’hita n’était pas valable, comme n’importe quelle autre personne qui réfute une partie de la loi orale.
Or le Zohar, au début de Parachat Michpatim, parle longuement du principe de la réincarnation, les guilgoulim.

De plus, un ouvrage complet sur le sujet, « Chaar guilgoulim« , existe dans les écrits de mystique juive reconnus par tous les grands d’Israël comme étant une vérité authentique.

Pourquoi Rav Saadia HaGaon et le Rambam n’ont-ils pas mentionné cela ?
Car tout simplement ils ne connaissaient pas la mystique juive qui, à l’époque, n’était l’héritage que de quelques personnes par génération.

Mais dès que le Zohar a été plus connu, il est clair qu’il est devenu partie intégrante de la loi. Rabbi Yossef Caro le cite plusieurs fois dans son ouvrage Beit Yossef, et si quelqu’un le remet en cause, il remet en cause la Torah orale.
Dans cette mesure, quelqu’un qui aujourd’hui ne croit pas aux guilgoulim a un statut d’Apikoros.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence : 5311
Date question sur Leava : 2009-03-01 14:03:50