[RType] Je voudrais connaître les lois concernant le fait d’ouvrir une bouteille de vin.

 

Bonjour Rav

Hier j’étais chez une amie et j’étais le seul garçon a faire Chabbat et a table il y avait une bouteille de vin.
Je me suis dis si c’est pas moi qui ouvre la bouteille j’en boirais pas mais quelqu’un ma demande d’ouvrir la bouteille parce que j’étais le seul garçon a faire Chabbat.
Mes amis m’ont demande comment ça se fait que si quelqu’un qui ne fait pas Chabbat et ouvre une bouteille de vin la bouteille devient plus cacher ou du moins je ne peux plus en boire ?

Après avoir ouvert la bouteille si un amis qui ne fait Chabbat se ressert du vin je ne pourrais plus boire du vin de la bouteille ?

Une amie qui es la seul de sa famille a faire Chabbat m’a demandé comment elle peut faire le Chabbat si son père qui ne fait pas Chabbat fait Kidouch ?

Comment faire dans ce cas ?
(mes amis était presque tout dans ce cas-là )
Cette loi n’est que pour le vin ou même pour l’alcool ?

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

D’après la halakha, un juif qui est mé’halèl Chabbat bé-farhéssia, c’est-à-dire qui transgresse le Chabbat en public, c’est-à-dire devant dix personnes religieuses, et qui n’a pas honte de le faire, tout en ayant conscience de l’importance du Chabbat, reçoit à certains égards un statut de non-juif.
A ce titre, s’il touche du vin, il le rend impropre à la consommation.
Son cas ne sera pas totalement comme celui d’un non-juif.
Il y a trois niveaux :

Dans le cas de ce dernier, il rend le vin non cachère qu’à condition qu’il ait touché le vin lui-même ou qu’il ait secoué la bouteille (quand je dis secouer, je veux dire la secouer de façon claire).
Par contre, s’il fait que l’ouvrir ou se servir, le contenu du verre est interdit mais le contenu de la bouteille reste permis.

Cet interdit ne concerne que du vin, et à condition que le vin ne soit pas cuit, mais ne concerne pas le vin cuit ni d’autres types d’alcool.

Qu’appelle-t-on un vin cuit ?
Il y a une divergence d’opinions chez les décisionnaires à ce propos.

  • Certains disent que s’il est pasteurisé, cela suffit
    (Chout Chévet ha-Levy, tome 2, chapitre 51,
    Iguérot Moché, Yoré Déa, tome 2, chapitre 52,
    Rav Ovadia Yossef Chalita dans ses commentaires sur le livre Nichmat Avraham),
  • D’autres considèrent qu’il faut que le vin arrive à ébullition
    (Le rav Chlomo Zalman Auerbach zatsal, dans Min’hat Chlomo, tome 1, chapitre 25,
    Rav Ben-Tsion Aba-Chaoul zatsal, dans Or Lé-tsion, tome 2, chapitre 20, alinéa 18,
    Le rav Yossef Chalom Eliachiv zatsal dans Kovets Techouvot).

À propos d’une personne mé’halel Chabbat qui fait le Kiddouch, consulte ces liens.

J’explique dans ces lien que pas chaque personne qui transgresse le Chabbat a forcément le statut de mé’halel Chabbat béfarhessia, il faut qu’il ait une certaine conscience de la gravité de cet interdit.

D’après certains avis, une personne qui fait le Kiddouch n’a pas ce statut, bien qu’elle soit mé’halel Chabbat.

Le mieux est de dire à voix basse le Kiddouch en même temps que lui en regardant le verre de loin, ou de bouillir le vin auparavant.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 21776
Date de création : 2012-12-27 11:12:19