Chalom Rav,

• Je voudrais demander la signification de l’élévation de l’âme d’un défunt ?
  Est-ce interdit ce genre de pratique ?
• Si possible, y a-t-il des passages de la Torah qui relatent ce genre de pratique ?

Merci

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Garry,

J’en parle un peu dans le cours suivant.

• Il faut savoir qu’une fois qu’on est mort, on entre dans le paradis et y profite de la récompense des mitsvot que l’on a faites dans ce monde ; néanmoins, le degré de ces profits restent limité à ce qu’on a fait dans ce monde, pas plus.
• Nos proches parents, nous aimant, veulent nous faire acquérir un profit supplémentaire.

Comment ?

• Lorsqu’ils font des mitsvot pour l’élévation de notre âme ; à ce moment, notre âme dans le paradis s’élève et peut accéder à des niveaux plus hauts auxquels elle n’aurait pas pu accéder auparavant.
  Donc non seulement cela n’est pas interdit, mais il très souhaitable d’agir ainsi.

Les plus grandes mitsvot (pour un homme) que l’on puisse faire pour l’élévation de l’âme d’un défunt sont (ici pour une femme) :

• l’étude de Torah
• et la tsédaka.

Le mieux est de réunir les deux en donnant de la tsédaka pour que des gens étudient la Torah pour l’élévation du défunt.

Il y a un passage du Midrach qui relate cela :

• Rabbi Akiva se promenait dans le désert lorsqu’il vit tout à coup quelqu’un avec la figure entièrement noire courir en portant sur son dos une très grosse pierre.
• Il lui demanda qui il était, et il répondit qu’il était un mort.
• Rabbi Akiva lui demanda alors pourquoi il courait ainsi dans le désert, il lui répondit qu’il était puni pour les péchés qu’il a fait ainsi.
• Il lui demanda s’il avait un fils sur Terre, il lui répondit que c’était effectivement le cas.
• Rabbi Akiva chercha alors son fils qui était analphabète, il lui enseigna l’alphabet hébreu, la prière, la récitation du Chéma Israël, le birkat Hamazone etc.
• La défunte personne vint alors en rêve à rabbi Akiva et le remercia d’avoir enseigné la Torah à son fils car lorsque ce dernier fit téchouva, sa peine fut annulée et il put ainsi entrer au paradis.

Nous voyons donc que les mitsvot que font les enfants ont un impact sur l’élévation de l’âme de leurs défunts parents.

• J’ai vu il y a environ 20 ans une femme qui racontait en public comment elle a fait téchouva, elle habitait avec son mari et ses trois enfants à Montréal , elle a commencé un peu à faire téchouva et devait partir en vacances à la montagne, le problème est que le mari voulait partir Chabbat et la femme ne voulait pas, elle a fait pression et au final ils sont partis le dimanche et sur la route il y a une tempête de neige qui a commencé et la voiture a quitté la route et est tombée dans le ravin.
  Son mari est mort sur le coup mais elle a été sauvée avec ses trois enfants.
• Elle est revenue en Israël son pays d’origine, elle était non religieuse mais peu à peu elle s’est rapprochée de la Torah et un beau jour elle a mis ses enfants dans une école religieuse, où bien sûr on apprenait la Torah.
  Son fils est devenu un des enfants les plus brillants de la classe et a toujours eu 10 sur 10 dans ses examens de Michnayot.
• Un jour, elle l’a vu très triste, elle lui a demandé pourquoi, il lui a répondu :
  Parce que demain j’ai un examen et j’ai rien compris au Michnayot.
  Elle ne pouvait bien sûr pas l’aider car elle ne s’y connaissait pas et tout penaud il est allé dormir.
• Le lendemain matin, il s’est réveillé très heureux.
  Elle lui a demandé comment ça ce fait que tu es tellement heureux ?
  Il lui a répondu :
  J’ai rêvé de papa cette nuit et il m’a dit que depuis qu’on m’a mis dans l’école religieuse, on l’a sorti de l’enfer et on l’a mis au paradis et que tout ce que j’étudie, il l’étudie lui aussi et il m’a expliqué les Michnayot que je ne comprenais pas et maintenant j’ai tout compris.
• Et l’enfant a reçu 10 sur 10 à l’examen !!!

Cette histoire est authentique, je l’ai entendu de la personne elle-même.
On nous renseigne quel impact ont les actions de la descendance sur leurs parents défunts.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Questions Téhilim : Lesquels, quand, pour qui, par qui, comment…

Quels sont les meilleurs moyens d’honorer la mémoire d’un défunt ?

• Comment la Torah considère-t-elle le suicide ?
  Peut-on faire Kaddich sur la tombe d’une personne qui s’est donné la mort ?
• Ma sœur s’est suicidée il y a peu; le fait que je me renforce l’aidera-t-il à être jugée avec clémence ?
• Suite au deuil de ses parents, peut on faire au delà de l’année « lé-ilouï Nichmat » pour eux avant chaque berakha ?
• Si je dis que mon étude sois dédiée pour l’élévation de l’âme de quelqu’un, mon mérite sera-t-il diminué ?
• Si j’écris dans ma Guémara des noms lé-ilouï Nichmat, est-ce que toute l’étude qu’on fera dans cette Guémara leur sera comptée ?
• Lorsque l’on mange quelque chose lé-ilouï Nichmat, cela signifie que l’on donne notre mitsva pour l’élévation de l’âme de la personne ?
• Où est-ce écrit dans la Torah qu’il existe une vie après la mort ?

Référence Leava : 18514
Date de création : 2012-06-03 21:06:48