A-t-on le droit d’utiliser du vin non mévouchal à table ? Qu’est-ce qui pose problème par rapport au non-juif ?

 

Chalom Rav .

Je voudrais savoir si on a du vin pas mévouchal a table a t-on le droit de l’utiliser ?
Que le goy voit le vin pose problème ?
Que le goy le touche pose problème ?
Peut-on le boire mais ne pas faire kidouch avec ?

Mon père est goy et ils nous arrivent d’acheter du vin pas mévouchal parce qu’on a pas fait attention…
Donc ce problème se pose.

Merci de votre temps pris pour répondre aux questions.
Kol tov

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom ‘Haïm,

Voici les réponses à tes questions sur les bases du Ben Ich Haï, Parachat Balak, 2ème année, alinéas 10 et 11 : Il y a deux interdits distincts :

  1. L’interdit de hanaa (de profit), qui interdit non seulement la consommation de ce vin, mais aussi sa vente ; on ne peut plus que le verser dans les toilettes.
  2. L’interdit de consommation, mais sans l’interdit de hanaa (de profit), qui permet donc de le revendre ou de le donner en cadeau à quelqu’un (par exemple à ton père non-juif).

Si un non-juif touche le vin, à proprement dit, c’est-à-dire sans l’intermédiaire d’un ustensile mais directement, sans le secouer, ce vin est permis au profit mais est interdit à la consommation.
Par contre, s’il l’a secoué, soit en le touchant directement avec la main ou le pied, soit à l’aide d’une cuillère ou un autre ustensile, même s’il ne l’a secoué que peu, ou qu’il a soulevé la bouteille ou le verre de vin et l’a secoué, ou qu’il a bu de ce verre ou de cette bouteille, le vin devient interdit non seulement à la consommation, mais aussi au profit et on devra le verser dans les toilettes. Bien sûr, on parle de vin non mévouchal.

A propos du vin pasteurisé, il y a ma’hlokète :
Certains décisionnaires l’interdisent et d’autres l’autorisent. Bien sûr, tout cela concerne une bouteille ouverte, mais si la bouteille est fermée (même si elle a déjà été ouverte puis refermée), il n’y a aucun problème, même si le non-juif peut voir le vin au travers de la transparence de la bouteille.

Si un non-juif a soulevé une bouteille de vin ouverte, mais ne l’a pas secouée, et n’a pas touché le vin directement, ce dernier est permis même à la consommation.
A plus forte raison, si le non-juif a touché la bouteille ouverte sans la bouger, sans toucher le vin directement, le vin reste permis.

Si un non-juif porte une bouteille ou un verre de vin sans les secouer, bien que le vin bouge un peu, tant que le vin n’est pas secoué, le vin reste permis.

Il n’y aucune différence entre boire le vin dans le cadre du Kidouch ou hors du cadre du Kidouch.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Et aussi agav 

Référence Leava : 9735
Date de création : 2010-06-24 09:06:57