Un membre de ma famille se trouve en difficulté financière en ce moment, mais je me demande si c’est permis de lui donner mon maasser (ou tsédaka)…

 

Shalom Rav Ron CHAYA,
Merci pour vos réponses.

J’ai appris que pour donner le maasser ou la tsedaka il est bon de donner en priorité à sa famille.
Je veux donner à un membre de ma famille qui se trouve en difficulté financière en ce moment, je me demande si c’est permis car pour le moment il ne mange pas encore cachère sans faire d’accusation.

  • Dois-je lui donner en priorité ?
  • Si oui, comment dois-je procéder s’il-vous-plaît ?
    Donner de la parnassa ou acheter des choses moi-même que je considère utiles comme des courses cachères, des vêtements selon ses goûts par exemple ?

Aussi, ma deuxième grande question est :

Il y a t-il une différence entre donner le maasser et la tsedaka ?
Dans ma compréhension, le maasser est de 10 à 20 % maximum de notre revenu à part si Hachem accorde la richesse, auquel cas ça peut être plus de 20 % :

  • Est-ce que la tsedaka est comprise dedans ou c’est 10 % supplémentaire au maasser ?
    (ou un autre pourcentage ?)

Je me suis renseignée et je suis confuse, j’ai besoin d’aide s’il-vous-plaît pour bien distinguer maasser et tsedaka et savoir à qui je donne avec l’aide d’Hachem et combien (minimum à maximum) ?

Toda Rabba
Chavoua Tov,

Que Hachem soit bénit et vous bénisse ainsi que tout Am Israël.

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Voici les réponses à tes questions :

  1. Il y a plusieurs problèmes à donner le maasser ou la tsédaka à une personne non pratiquante.
    • Tout d’abord, si elle ne pratique pas Chabbat, si elle le fait de façon publique, il est interdit de lui donner de la tsédaka à moins qu’elle soit un tinok chénichba, c’est-à-dire qu’elle n’a pas connaissance de la Torah et des mitsvot mais si elle avait su, elle les aurait pratiquées.
    • Puis, si elle va utiliser cet argent pour acheter de la nourriture non-cachère, on n’a pas le droit de lui donner de la tsédaka.
    • Si elle a un statut de tinok chénichba et qu’on peut lui donner de l’argent, il y aura une mitsva de lui acheter des aliments cachères, car ainsi vous ferez en sorte qu’il mange moins d’aliments non-cachères.
    • Si en revanche elle mange cachère mais ne fait pas la berakha avant de manger, c’est un problème de lui donner de l’argent pour acheter de la nourriture ou de lui donner de la nourriture elle-même, car sachant qu’elle mange de toute façon cachère, il n’y a pas de mitsva de le faire manger cachère, mais sachant qu’elle ne fait pas la berakha, on ne pourra pas lui donner de l’argent pour acheter de la nourriture.
      • Si on a un doute si elle fait la berakha ou non, on peut lui donner de l’argent ou de la nourriture.
  2. Il n’y a pas de grande différence entre la tsédaka ou le maasser.
    • Les achkenazim ont l’obligation de donner le maasser de leurs revenus.
    • Les sefaradim n’ont pas cette obligation mais ont en revanche le devoir d’aider les pauvres à concurrence de 10% de leurs revenus.
      • Étant donné qu’aujourd’hui il existe toujours des pauvres, cela revient au même.
        • Il va de soi qu’une personne plus aisée donnera aux pauvres dans une plus grande mesure.

‘Hodèch Tov Oumévorakh

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Agav 

 

Référence Leava : 77557
Date de création : 2017-08-20 22:20:17