Tsadik vér’a lo… Racha vétov lo…

 

Chalom,

  1. Pourquoi dans Nida,
    on dit que l’embryon jure de se considérer comme un racha même si tous lui disent qu’il est TsadikTandis que dans Avoth,
    on dit « ne sois pas à tes yeux comme un racha ?
    C’est contradictoire…
  2. A propos de la souffrance du Tsadik, on dit qu’il paye pour nos fautes.
    Mais dans berakhot, on dit que c’est quand le Tsadik est fils de racha, c’est à dire qu’il était racha dans une vie antérieure.
    Finalement pourquoi ?

Merci

 

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

  1. Le commentaire du Maharcha sur la Guémara dans Nida que tu cites (page 30b) prouve, du fait que la Guémara apprend que le bébé jure dans le ventre à à partir d’un verset de Isaïe, où l’on mentionne la mort avant la naissance, qu’il s’agit ici d’une âme réincarnée, qu’on a fait jurer avant de renaître.Vu qu’il se peut que chaque être humain soit une âme réincarnée qui se comporte désormais comme un tsaddik contrairement à sa vie précédente, on lui dit :

    Ne te prends pas pour un Tsaddik,
    peut être étais-tu un racha dans ta réincarnation passée.

    La Michna dans Avot parle du présent ;
    bien qu’ayant péché, personne ne doit se voir comme un racha et perdre espoir.

    On peut toujours faire techouva, D. aime tous les juifs, où qu’ils se trouvent dans leur niveau spirituel.
    Se considérer comme un racha ne peut que nous déprimer et nous rendre encore plus racha.
    Mais si nous savons que nous avons été racha dans une vie passée et que nous sommes désormais comme des Tsaddikim, il n’y a pas de source plus grande de bonheur car nous sommes en train de tout réparer.

  2. Il y a plusieurs raisons pour lesquelles un Tsaddik peut souffrir, et on ne peut jamais savoir laquelle est vraie dans un cas précis, on ne connaît que les cadres généraux :
    • Il paie pour les fautes du peuple d’Israël 
    • C’est un Tsaddik fils de racha.
      Dans ce cas pourquoi paie-t-il pour les fautes de son père ?
      La Torah ne dit-elle pas « Un homme mourra pour sa faute » ?

Hazal déduisent :

  • Pour sa faute et non celle de ses parents.
    La mystique juive explique que lorsque nous parlons d’un Tsaddik fils de racha, c’est de la même personne qu’il s’agit, le fils est la réincarnation de sa vie précédente, que l’on appelle « son père ».
  • Celui-ci est le père dans la mesure où, par sa vie précédente, il a produit la vie présente, son fils.
    Il paie donc pour ses propres fautes, celles de sa vie passée.

Il s’agit de souffrances d’amour.
Les souffrances donnent beaucoup de mérites et D. lui en envoie pour lui donner plus de mérites.

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Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

 

Référence Leava : 71457
Date de création : 2016-07-12 15:14:04