Question sur le kidouch, les 100 berakhot et la prière de Chabbat

 

Chalom rav,

Avec votre permission, j’ai quelques questions a vous poser.

  1. Le matin au lever, puis je toucher mon réveil pour l’arrêter, avant d’avoir fait nétilat pour enlever le roua’h ra’a ?
  2. Pour le compte des 100 berakhot le Chabbat, vendredi soir vaut il mieux faire des berakhot après Kiddouch ou directement faire motsi ?
    Avez vous des astuces pour arriver aux 100 berakhot ?
  3. J’ai entendu dire que pour le Kiddouch de vendredi soir, il fallait dire Chabbat mékoudach car comment acquitter des gens d’une mitsva de la Torah alors qu’on l’a déjà réalisé à Arvit de Chabbat.
    Pouvez vous m’éclairer ?
  4. Le Chabbat c’est une mitsva de s’unir avec sa femme.
    Une fois la mitsva faite comment s’essuyer puisque l’on ne peut ni se doucher ni utiliser de lingettes ?Par ailleurs je trouve que c’est pas très kaddoch pour le Chabbat d’arriver à la téfila après une relation avec sa femme, sans s’être lavé correctement.
    Au final, je me sens un peu sale alors que c’est Chabbat !!
    Comment faire au mieux pour ne pas ressentir cette gène ?
  5. Ma femme n’a pas fait Min’ha veille de Chabbat.
    Si elle veut rattraper Min’ha, doit elle faire 2 Arvit de Chabbat ?
  6. Je suis tous vos chiourim qui sont excellents.
    On doit faire téchouva, très bien, mais par rapport au travail doit on continuer de travailler autant ?
    Faut il arrêter de travailler et ne faire qu’étudier pour gagner un plus grand Olam Haba ?
    Quelle est la méthode a adopter ?

Merci pour tout.
Kol touv

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Jonathan,

Voici la réponse à tes questions :

  1. Le matin au lever tu peux toucher ton réveil pour l’arrêter avant d’avoir fait nétilat pour enlever le roua’h ra’a.
  2. Il est conseillé (d’après les écrits du Rav David Yossef Chalita, fils de Rav Ovadia Yossef Zatsal dans son livre Halakha Beroura) de goûter au plats entre le Kiddouch et nétilat yadaïm le Chabbat pour avoir plus de berakhot, on le fera surtout pour rendre quitte tous les aliments à propos desquels il y a un doute s’ils sont rendus quitte par la berakha hamotsi du pain.
      • On fera donc haéts, haadama et chéhakol.
    • A propos de mézonot il y a un problème car il se peut qu’on rende ainsi quitte le pain.
      • Le meilleur moyen de procéder est de prendre un mézonot et avant même de dire la berakha, dire qu’on pense par cette berakha ne pas rendre quitte le pain du repas, mais que les mézonot qui ne sont pas du pain.
    • On fera attention aussi de ne pas manger des mézonot, ni le reste des aliments dans une quantité supérieure à 18ml.
    • On fera attention aussi de ne pas manger un aliment entier telle qu’une amande entière ou même un grain de sésame entier car il y a un doute si on doit faire la berakha a’harona à leur propos.
    • Le Choul’han Aroukh recommande de penser être rendu quitte par les birkot de la Torah que font tous ceux qui montent à la Torah, bien qu’en fait ils ne pensent pas à nous rendre quittes, néanmoins pour le compte des 100 berakhot cela est valable, donc on ne répondra pas « Baroukh Hou Baroukh Chémo », on ne répondra que « Amen », et on pensera que par cette berakha qu’on entend distinctement on est rendu quitte des berakhot supplémentaires pour le compte des 100 berakhot.
    • A part cela pendant Chabbat, on essayera de faire beaucoup de berakhot, par exemple sur des bonnes odeurs et sur des aliments et des boissons.
    • Le Ben Ich ‘Haï (1ère année, Parachat Vayéchèv, chapitre 15) écrit qu’en cas de grande nécessité on peut arriver au compte des 100 berakhot en lisant les trois versets que nous lisons tous les matins dans les psouké dézimra « Vayvarekh David » jusqu’à « Oul’hazek lakol » (tiré de Divré Hayamim 1, chapitre 29) et ensuite dire « Baroukh Ata Ado-naï lamdénihoukékha ».
      • Chaque fois que l’on dira ces 4 versets, cela sera considéré comme une berakha supplémentaire dans le compte des 100 berakhot
  3. Le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal recommande que les femmes disent avant le Kiddouch :« Chabbat mékoudach, ‘hèmdat ha-yamim zékhèr litsiat Mitsraïm »
    en pensant faire par cela la mitsva du Kiddouch de la Torah car il y a un doute :

    • Peut-être les maris ont déjà fait la mitsva du Kiddouch de la Torah dans leur prière de Arvit et ainsi le Kiddouch qu’ils font ensuite sur le verre de vin n’est qu’un Kiddouch déRabannan et ils ne peuvent plus rendre quitte leur femme et filles du Kiddouch car ces derniers ont l’obligation de faire Kiddouch de la Torah.
      • Tout le monde n’est d’accord sur cet avis, mais néanmoins le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal conseille d’agir ainsi pour prendre en considération les avis qui disent que c’est un problème.
    • Rav Ovadia Yossef Zatsal, lui pour sa part, dit qu’il est inutile de prendre en considération cet avis là et qu’on n’a pas besoin d’agir ainsi. 
  4. Il n’y a aucun problème à se doucher Chabbat avec de l’eau froide la région qui s’est salie.
    • Si cela est possible, il est très conseillé d’aller ensuite au mikvé, si on n’a pas de mikvé à proximité on fera le mikvé avec les mains (attention le mikvé n’est qu’un mesure de piété, que ce soit un vrai mikvé ou un mikvé avec les mains, mais néanmoins cela est extrêmement conseillé).
    • On n’a pas le droit de dire des paroles de Torah, des prières ou des bénédictions si on a sur la chair de la semence encore humide ; il est donc impératif de se doucher la région salie du corps après avoir eu une relation.
  5. Si une femme ou un homme n’ont pas fait Min’ha la veille de Chabbat, ils pourront rattraper Min’ha en faisant deux fois Arvit.
    • La première prière, ils penseront faire Arvit de Chabbat,
    • et la deuxième, bien qu’ils diront les mots de la prière de Arvit de Chabbat, ils penseront néanmoins que cette prière est considérée comme celle de Min’ha la veille de Chabbat.
  6. Si quelqu’un peut travailler moins pour libérer du temps d’étude de Torah et néanmoins malgré cela subvenir aux besoins de sa famille, il doit le faire.
    C’est-à-dire qu’on doit essayer de travailler au minimum sans bien sûr déroger aux besoins de sa famille, et le reste du temps s’adonner à l’étude de la Torah.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 67625
Date de création : 2015-10-18 13:29:21