Rester concentrer dans sa téfila et le petit mikvé avec les mains.

 

Bonjour,

J’ai plusieurs questions :

  1. Il est vrai que l’on doit penser à certaines choses pendant la téfila (l’immensité de D. ,la soumission total à D. …) ,mais il n’est pas évident de garder cette idée en tête pendant toute la téfila ou du moins la Amida ?J’ai l’habitude de réfléchir et de faire une sorte de « dialogue » avec D. ou plutôt le dialogue entre mon yétser hara et mon yétser hatov cela me permet de plus me concentrer mais après je pense plus à ma réflexion qu’aux mots que je prononce est-ce mieux qu’une téfila sans concentration ?
  2. Mon autre problème est le problème de zéra lévatala parfois après l’avoir fait, je pense que je n’arriverai pas a faire Min’ha ou Arvit, ne pouvant rentrer chez moi au moins pour me changer et je ne sais pas si je dois renoncer à faire Min’ha ou le faire dans ces conditions (sachant qu’une fois chez moi il ne sera plus l’heure…).
  3. Comment arrêter ?

Merci

 

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

  1. On ne doit pas penser à l’immensité de D. et à la soumission de D. pendant la téfila, on doit le faire avant la téfila.
      • Pendant la téfila, on doit penser à ce que l’on dit et on doit penser qu’on le dit à D., c’est-à-dire d’être en état de supplication :
        • Penser ce que l’on dit, en suppliant D.
      • Toute autre pensée, même bonne, dans la téfila, ne s’appelle pas de la téfila.
    • Donc, il faut commencer lentement à s’obliger à penser les paroles avec leur sens, au moins pendant la première berakha de la Amida, puis les 3 premières berakhot de la Amida, puis les 3 dernières.
      • Puis à la fin de chaque berakha : « Baroukh ata Hachem… » et si possible toute la Amida.
  2. A propos de ta seconde question, s’il n’y a pas de zéra qui touche ton corps lui-même, tu peux faire la prière ainsi.
    • Il serait bien que tu fasses néanmoins un petit mikvé avec les mains, comme l’explique le Ben Ich ‘Haï dans parachat Nitsavim :

      On verse de l’eau avec un ustensile 40 fois sur ses mains.

    • Comment procède-t-on ?
      • Il faut imaginer le Nom de D. écrit avec le « remplissage » des lettres c’est-à-dire que le Nom de D. (attention il ne faut pas le prononcer juste le lire) : ‘Youd‘ et puis ‘‘ et puis ‘Vav‘ et puis ‘‘, si on « remplit » les lettres, elles s’écrivent ainsi :
        • Youd = Youd-Vav-Dalèt 
        • = Hé-Youd 
        • Vav = Vav-Youd-Vav 
        • = Hé-Youd
      • On a au total 10 lettres :
        • Youd Vav Dalèt
        • et puis Youd
        • et puis Vav Youd Vav
        • et puis Hé Youd (attention de ne pas prononcer).
      • On commencera à verser l’eau sur la main droite, on pensera à la lettre Youd,
        • Ensuite on versera sur la main gauche en pensant à la même lettre Youd.
      • Puis on versera une deuxième fois sur la main droite on pensant à la lettre Vav,
        • Ensuite on versera sur la main gauche en pensant la même lettre Vav.
      • Ensuite on versera sur la main droite en pensant la lettre Dalèt,
        • ensuite gauche Dalèt.
      • Ensuite droite ,
        • gauche .
      • Droite Youd,
        • gauche Youd,
      • Etc…
        On obtient déjà 20 versements.
    • Ensuite on versera 10 fois de suite sur la main droite en pensant, à chaque versement, à une des lettres :
      • Youd Vav Dalèt
      • ensuite Hé Yod
      • ensuite Vav Youd Vav
      • ensuite Hé Youd,
        • en tout 10.
      • Et de nouveau ainsi sur la main gauche,
    • en tout 40.
      • Cela équivaut à un mikvé lorsqu’on ne peut vraiment pas aller au mikvé
      • (bien évidement que pour les hommes et en aucun cas pour les femmes).

  3. Et à propos de zéra lévatala, consulte ce lien.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

 

Référence Leava : 10935
Date de création : 2010-11-05 03:11:32