Je n’arrive pas à me convaincre totalement de la légitimité du retour des juifs en Israël tel que le conçoit la Torah…

 

Chalom Rav,

Malgré votre réponse à ma question précédente, j’avoue que je n’arrive pas à me convaincre totalement de la légitimité du retour des juifs en Israël tel que le conçoit la Torah, c’est à dire avec le consentement des Nations et sans révolte.

Je me permets donc de vous écrire à nouveau car cette question me tracasse fortement.

Vous appuyez la légitimité de la création de l’État d’Israël sur les modalités du droit international (notamment par la conférence de San Remo en 1920 puis par le vote du plan de partage de l’ONU en 1947) et d’après vous les guerres israélo-arabes qui ont suivis n’étaient donc pas des guerres de révolte de la part d’Israël, mais des guerres de légitime défense.

Je comprends votre point de vue et suis d’accord que du point de vue du droit international, l’État d’Israël est totalement légitime; cependant je doute que le « droit international » fasse foi pour la Torah et pour D. !

Le simple fait que les Nations arabes et les peuples présents dans cette région aient toujours refusé l’établissement des juifs à cet endroit, n’est-il pas suffisant pour dire que les juifs s’y sont installés « en se rebellant » ?

Peu importe ce que disent l’ONU et le droit international, depuis que les juifs ont commencé à retourner en Israël au début du XXè siècle, il y a eu une forte opposition (parfois violente) de la part des populations arabes qui y vivaient, et pour moi cela est suffisant pour dire que les juifs s’y sont installé « en se révoltant » et donc à l’encontre de ce qu’ordonne la Torah.

Espérant que vous aurez le temps de me répondre, car je trouve ce sujet d’une extrême complexité et suis à la recherche des vraies clés de lectures qui m’aideront à lever mes doutes.

Merci Rav.

 

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Ma réponse correspondait à ta question qui portait sur les paroles de ‘Hazal du traité Ketoubot page 111a disant que nous ne pouvons pas revenir en terre d’Israël contre l’avis des nations.
Je t’expliquais que du point de vue du droit international, nous habitons cette terre en toute légitimité, car le droit international est l’expression de l’avis des nations.

Ceci dit, cette terre ne nous appartient pas grâce aux nations, mais parce qu’Hachem nous l’a donnée.

Donc en conclusion, le refus des arabes n’a aucune valeur, ni du point de vue du droit international, ni du point de vue de la Torah.

De plus, comme le dit le Zohar, Parachat Vaéra p. 32, les arabes auront la main mise sur la terre d’Israël durant la galout du peuple d’Israël grâce au mérite de leur « brit-mila » ; et empêcheront les juifs de revenir sur leur terre lors de la fin de leur exil.
Tout cela corrobore donc tout-à-fait la réalité, et prouve que leur refus était prévu et n’a pas de valeur aux yeux de D.

À l’époque de la alya des juifs au XIXème et XXème siècle, avant que les Anglais détiennent un mandat sur la Palestine, celle-ci appartenait à la Turquie.
Les arabes n’avaient aucun droit sur cette terre, quel qu’il soit ; les Turcs étaient les seuls décisionnaires du statut de cette terre.
Or, ils acceptèrent que les juifs y reviennent.
De nouveau, tant du point de vue législatif international que toraïque, nous sommes dans notre totale légitimité.

Si ton questionnement persiste, n’hésite pas à me réécrire.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

 

Référence Leava : 75348
Date de création : 2017-03-27 02:27:24