J’ai vu souvent que lorsque qu’on parle de zéra lévatala on évoque souvent des malédictions,des graves conséquence etc… Je voulais savoir si il y avait une récompense pour les »combattants » de cette faute.

 

Bonjour,
Merci pour le dévouement, et le temps que vous nous donner.

1) J’ai vu souvent que lorsque qu’on parle de zéra lévatala on évoque souvent des malédictions, des graves conséquence etc…

Je voulais savoir si il y avait une récompense pour les « combattants » de cette faute.

Je ne recherche pas un intérêt mais si cela peut m’aider a tenir davantage se serait bien je pense de le savoir, j’essaye vraiment de m’améliorer.

2) Y a-t-il des bénédictions particulières à évoquer à D.. si on aimerait se marier
J’ai 19 ans et je pense que si on ne se marie pas assez tôt, les fautes seront obligatoirement présent (sorties > femmes > zera levatala) ; peut-être que je me trompe et je suis encore trop jeune pour partir dans de telle sujet ?

Merci de m’éclaircir.

 

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Rachi, dans le traité Kidouchin page 39B, écrit que si quelqu’un a l’occasion de faire un péché et qu’il se retient de le faire, il a réalisé par cela la plus grande mitsva qui puisse exister.

Il est évident qu’en fonction de la gravité du péché et de la puissance du yetser hara qui pousse, plus grande sera la mitsva.
Or, il est écrit dans le Choul’han Aroukh, Even ha-Ezer chapitre 23, qu’il n’existe pas de péché plus grave dans toute la Torah que celui de faire zéra lévatala.
Donc lorsque quelqu’un est assailli par ce yetser et qu’il se retient, il est clair qu’il accomplit à cet instant la plus grande mitsva de toute la Torah.

De plus, vu que de nos jours, le combat le plus dur contre le mal s’exprime surtout au niveau des pulsions sexuelles, il devient un véritable héros d’Israël.
Le Talmud, traité Sanhédrin page 31B, parle d’un des grands sages du Talmud qui s’appelait Mor Oukva, et le qualifie comme celui qui rayonne comme le fils de Batia, c’est-à-dire comme Moché rabbénou dont le visage rayonnait.
Rachi explique que Mor Oukva était un baal téchouva.

Un jour, il a vu une femme mariée, il en est tombé amoureux et a fait une dépression.
Quelque temps plus tard, cette femme avait besoin d’argent et est venue en emprunter chez Mor Oukva ; ce dernier accepta de lui prêter l’argent à condition qu’elle ait une relation avec lui.
Elle avait tellement besoin d’argent qu’elle finit par accepter.

A cet instant, Mor Oukva a retenu son yetser et lui a prêté l’argent sans faire cette avéra avec elle.
Dès lors, il a guéri de sa dépression et lorsqu’il sortait dans le marché, tout le monde voyait une lumière céleste au-dessus de sa tête.

L’organe génital correspond, d’après la mystique juive, à la sphère de yessod qui signifie base, c’est donc la base de tout.
Celui qui fait des mitsvot avec son organe, c’est-à-dire qui se retient de faire des avérot (car comme susmentionné, la plus grande mitsva que l’on puisse faire est de se retenir de faire une avéra), construit une base sur laquelle tout peut tenir.
Mais si ‘has véchalom une mauvaise base est construite, tout s’écroule.

Il y a encore beaucoup à dire ; pour plus de détails, tu peux consulter l’excellent livre du Rav Aharon Raté intitulé « Taharat hakodèch ».

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

 

Référence Leava : 15310
Date de création : 2011-11-12 22:11:41