J’ai une série de questions concernant les soins d’urgence à apporter à une femme enceinte ou accouchée pendant Chabbat.

 

Bonjour Rav Chaya,

J’ai compilé une série de questions ; les voici, elles sont toutes situées dans le cas d’une personne en France.

  1. Si une femme enceinte (qu’elle soit près ou loin du terme) en grossesse à « risque objective » se sent mal pendant Chabbat,
    Est-on dans le cas de pikouah’ nefesh ?Autrement dit :
    Doit-on (avec bon sens et et sans exagération) accepter de profaner Chabbat ?
  2. Dans le cas où on a dû profaner Chabbat pour aller à l’hôpital, peut-on se reposer sur l’avis du médecin goy pour savoir si la femme enceinte doit rentrer en voiture ou à pied ?
  3. Existe-t-il un interdit de déclencher/provoquer médicalement un accouchement ?
    Si oui y a t il des exceptions comme dans le cas d’une grossesse qualifiée de « à risque » par les médecins ou dans le cas d’une grossesse objectivement à risque ?
  4. Si la femme accouchée nécessite des soins et de l’aide pour elle-même, comment fait le mari -puisque sa femme est nida- quand il n’y a pas d’autre personne/aide que lui même ?
  5. Une femme qui allaite peut-elle « tirer son lait » Chabbat ?
    Si oui dans quel(s) cas et par quel moyen ?
  6. J’ai entendu dire qu’il fallait faire nétilat yadayim au bébé.
    Est-ce une recommandation ou une obligation ?Dans tous les cas, puisque la femme est nida et que l’on n’a pas le droit de porter le bébé ensemble, comment fait on ?
    Est-ce que l’un peut porter le bébé et l’autre lui faire nétilat ?
  7. S’il y a un doute sur la date précise du fœtus lors d’une fausse couche de la première grossesse précédant la naissance d’un garçon, comment décide-t-on du pidyon haben ?
    Fille ou garcon comment décide-t-on si c’est un ainé ou pas ?
  8. Une femme mariée respectant la tsniout peut elle se déguiser « tsniout » au sens parties du corps cachées mais avec un déguisement excentrique ?

Bonne journée et bonne fête de Pourim

 

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Israël,

Voici les réponses à tes questions :

  1. On transgresse le Chabbat pour sauver une vie.
    Même s’il n’y a qu’un risque éloigné qu’une vie soit en danger, il y a une mitsva de transgresser le Chabbat pour ôter ce risque.Quand on est dans une situation de ce type, la halakha vante celui qui s’empresse de transgresser le Chabbat pour éloigner le risque de mort, et des fois, celui qui se pose des questions pour savoir si oui ou non il peut se permettre de transgresser le Chabbat est considéré comme un assassin, car il prend un risque qui des fois peut être fatal.

    • Donc dans les cas où il y a un doute si oui ou non, il faut transgresser le Chabbat,
      il doit le transgresser.

      • Néanmoins, si l’heure n’est pas pressée et qu’on peut tranquillement poser la question et recevoir un avis médical, on devra le faire.
    • S’il y a un risque pour une femme enceinte et non seulement pour elle mais pour son embryon,
      on transgressera le Chabbat.

      • Donc le plus simple est que vous contactiez une autorité médicale compétente en lui demandant dans quel cas une femme enceinte qui, je cite vos paroles « se sent mal », est en situation de risque pour sa vie ou celle de son embryon et en fonction de la réponse vous saurez si vous avez le devoir de transgresser le Chabbat.
      • Si on n’a pas la possibilité de demander à une autorité médicale compétente, on pourra se suffire de l’avis de quelqu’un qui s’y connaît un peu en médecine et s’il dit qu’ il y a un risque de mort, on transgressera le Chabbat.
    • Néanmoins, les décisionnaires ont écrit que dans ce cas on ne comptera que sur une personne qui est choméret Chabbat car on a peur que si elle n’est pas choméret Chabbat elle donnera un avis qui n’est pas juste étant donné que le Chabbat n’est pas précieux à ses yeux.
      • Si le malade lui-même dit qu’il sent qu’il est en danger de mort, on transgressera le Chabbat même si le médecin dit le contraire.
      • Si on a posé la question à deux médecins et que l’un dit qu’il n’y a aucun risque et que l’autre dit qu’il y a un risque, si les deux sont équivalents dans leur connaissance en médecine, étant donné qu’il y a un doute si il y a oui ou non un danger de mort, on transgressera le Chabbat.
        • Si un des deux est plus grand que l’autre dans ses connaissances en médecine, on comptera sur le plus grand.
      • Une maladie qui peut amener à la mort mais qu’aujourd’hui on soigne facilement,
        tels que par exemple

        • une angine
          ou
        • une bronchite,
          • on pourra transgresser le Chabbat pour la soigner si cela est nécessaire.
      • En cas où on doit transgresser le Chabbat pour éviter un risque de mort à une personne, on ne transgressera que les actions nécessaires pour le sauver.
        • Par contre, en ce qui concerne les actions que si on ne les fait pas ne mettront pas en danger le malade, ou qu’on peut faire des actions nécessaires sans transgresser le Chabbat, on préférera agir ainsi si les actions qu’on doit faire sont des mélakhot interdites Chabbat de la Torah.
        • Néanmoins, on n’hésitera pas à faire toute action qui renforcera le malade et l’aidera à vaincre sa maladie bien qu’elle ne soit pas l’essentiel de sa thérapie.
          • Donc par exemple, si la lumière est allumée et qu’elle dérange le malade car il n’arrive pas bien à dormir,
            • si on peut cacher l’ampoule ou changer le malade de chambre on préférera agir ainsi,
            • sinon on pourra l’éteindre car le sommeil est important pour sa guérison.
            • Si on peut éteindre différemment la lumière, avec le coude ou le dos de la main, on préférera agir ainsi.
        • Les décisionnaires ont autorisé dans certains cas de transgresser le Chabbat même pour aider psychologiquement le malade.
      • Dans certains cas, ils n’ont autorisé que des mélakhot dérabanan, dans d’autres cas même des mélakhot déoraïta ; ils ont par exemple autorisé à allumer la lumière pour une femme enceinte qui accouche, bien que techniquement ce ne soit pas nécessaire, si néanmoins elle se sent calmée par cela on aura le droit d’agir ainsi.
    • Pour le cas d’autres types de malades, on posera la question à une autorité rabbinique compétente.
      • Non seulement pour la personne en danger de mort on pourra transgresser le Chabbat et aller à l’hôpital
        • mais si cela est nécessaire, elle pourra prendre aussi avec elle un accompagnateur.
          • Ce sera le cas spécialement pour des enfants ou des vielles personnes très faibles,
          • ou si on risque d’avoir besoin de l’avis de l’accompagnateur pour prendre une décision qui peut être des fois décisive.
      • On pourra aussi téléphoner pour poser une question ou même inviter un médecin si nous considérons que son avis ou que sa présence peut être utile pour la guérison du malade.
        • Mais on ne le fera pas pour des raisons d’économie financière, si par exemple le médecin présent se fait payer de façon privée et on peut commander un autre médecin en lui téléphonant qui lui est payé par la caisse maladie.
        • Dans ce cas, étant donné qu’il ne s’agit pas d’une préférence qui peut sauver le malade mais d’une préférence financière, on ne pourra pas transgresser le Chabbat à cette fin.
    • Comme je l’ai expliqué, on peut transgresser le Chabbat pour éviter un danger de mort ou même un risque éloigné de danger de mort.
      • Néanmoins, les décisionnaires ont écrit que le Chabbat n’a pas été autorisé, il n’a été que repoussé, cela signifie que si on peut facilement ne pas transgresser le Chabbat pour obtenir le même résultat, on doit agir ainsi.
        • Mais si le fait de ne pas transgresser le Chabbat nécessite un grand effort pour obtenir le même résultat, on n’a pas besoin de faire ce grand effort pour ne pas transgresser le Chabbat.
          • Donc par exemple un médecin juif qui doit aller sauver une personne Chabbat, si le temps ne presse pas et qu’il peut aller à pieds à l’hôpital préférera agir ainsi.
          • Néanmoins, si l’hôpital est très éloigné et que pour y arriver à pieds, il devra faire un grand effort, il pourra y aller en voiture.
          • Idem s’il fait mauvais temps et que cela lui nécessitera un grand effort dû aux intempéries.
      • De même, si on peut faire une mélakha avant Chabbat,
        on agira ainsi plutôt que de la faire pendant Chabbat.
      • De même, dans tous les cas où si on ne se presse pas de transgresser le Chabbat pour aider la personne en danger de mort cela n’augmentera en aucun cas son danger on préférera transgresser le Chabbat différemment.
    • Voici l’ordre de priorité qu’on adoptera dans les façons de transgresser le Chabbat différemment (mais attention , je répète, tout cela n’est valable qu’à la condition expresse qu’en passant par ces biais, on ne risque pas d’augmenter le danger de la personne malade) :Chaque solution proposée est prioritaire par rapport à celle qui la suit :

       

  1. Signifier à un non-juif.
    • Signifier, c’est-à-dire ne pas dire de façon claire, par exemple « allume la lumière »,
    • mais « il fait obscur »
      et le non-juif comprendra par lui-même qu’on lui demande d’allumer la lumière.
  2. Dire clairement au non-juif d’allumer la lumière.
  3. Dire à un enfant qui n’est pas le nôtre (qui n’est pas arrivé à l’âge de la majorité religieuse, 13 ans pour un garçon, 12 ans pour une fille) de faire l’action différemment de ce qu’on fait d’habitude ;
    • par exemple, allumer la lumière avec le dos de la main.
  4. Dire à notre propre enfant de faire l’action différemment.
  5. Dire à un enfant qui n’est pas le nôtre de faire l’action normalement.
  6. Dire à notre propre enfant de faire l’action normalement.
  7. Faire nous-même l’action différemment.
  8. Que deux personnes fassent l’action ensemble qu’une seule personne peut faire toute seule.Tout ce que j’ai écrit jusqu’à là concerne toute personne en danger.

     

  • Voici à présent quelques lois concernant précisément une femme qui accouche :Une femme qui accouche a le statut d’une personne en danger de mort permettant de transgresser le Chabbat à son propos qu’au moment de l’accouchement proprement dit,
    c’est-à-dire ou quand elle commence à saigner abondamment ou quand elle n’a plus la force de marcher sans qu’elle soit soutenue.

    Néanmoins, il est clair qu’on ne doit pas attendre ce moment pour partir à l’hôpital en voiture, elle le fera dès qu’elle aura un de signes suivants :

    1. Des contractions régulières tous les quarts d’heure ou vingt minutes ;
    2. La perte des eaux ;
    3. Une pression puissante dans le bas ventre comme si le bébé voulait sortir ;
    4. Si lors d’accouchements précédents, elle a accouché rapidement, elle ira à l’hôpital dès que les contractions commencent, bien qu’elles ne soient pas encore régulières.

    On n’oblige pas à une femme enceinte qui doit accoucher bientôt de passer Chabbat à proximité de l’hôpital afin d’éviter de prendre la voiture pour y aller.
    Néanmoins, s’il lui est aisé de le faire, il sera préférable d’agir ainsi.

    En ce qui concerne le voyage en voiture à l’hôpital :

     

    • La meilleure solution est d’avoir un conducteur non-juif.
      • On l’appellera au téléphone par un des moyens susmentionnés d’après l’ordre de priorité.
        (signifier à un non-juif, lui dire, un enfant qui n’est pas le nôtre, notre propre enfant, etc…).

        • A priori si on peut s’arranger avec le conducteur avant Chabbat et lui payer à l’ avance ou lui payer après Chabbat, cela est préférable.
          • Si cela n’a pas été fait, on pourra le payer pendant Chabbat, néanmoins on ne pourra pas recevoir la monnaie car elle est mouqtsé ainsi qu’une facture.
    • S’il n’y a pas moyen d’avoir un conducteur non-juif, est-il préférable d’appeler une ambulance conduite par des juifs ou de prendre soi-même la voiture ? 

      Cela dépend :

      • Si on a bien étudié toutes les lois concernant le voyage en voiture Chabbat en cas de piqoua’h néféch
        alors il sera préférable de prendre sa propre voiture ;
      • Sinon mieux vaut appeler une ambulance.
    • A l’étranger où il n’y a pas de ‘érouv (ou en Israël si on sort hors du territoire du ‘érouv), on ne prendra avec soi que les choses vraiment nécessaires pour l’accouchement ;
      et même si on reste à l’intérieur du ‘érouv on ôtera tout ce qui est mouqtsé du sac (sauf bien sûr les choses nécessaires pour l’accouchement).
    • Si nous comptons prendre la personne qui doit accoucher dans notre propre voiture et qu’il n’y a pas de ‘érouv, on mettra le sac avec les affaires nécessaires pour l’accouchement dans la voiture déjà avant Chabbat.
    • Si le conducteur de l’ambulance est juif et qu’il nous demande des informations pour les écrire sur son ordinateur ou sur un formulaire, nous tenterons de le convaincre de ne pas le faire,
      mais si il refuse de nous prendre dans l’ambulance si on ne lui donne pas ses informations, on pourra les lui donner.A propos d’effets personnels non nécessaires pour l’accouchement mais néanmoins importants pour la femme qui accouche pendant Chabbat ou par exemple du vin pour le kiddouch ou des ‘haloth :

       

      • Si on se trouve dans un endroit où il n’y a pas de ‘érouv, si c’est un carmélit comme c’est le cas dans la plupart des endroits, on pourra dire à un non-juif de les mettre dans la voiture et de les sortir de la voiture ensuite pour les mettre dans l’hôpital (en fonction de l’autorisation de chevout dechevout pour une mitsvah ou pour une grande nécessité).
      • Une personne pourra accompagner la femme qui doit accoucher bien que sa présence ne diminue pas les risques de la personne qui doit accoucher.
        • En effet, il y a une autorisation spéciale qui concerne la femme qui accouche, de transgresser même le Chabbat pour la calmer.
          Or, très souvent la présence d’un accompagnateur, très souvent son mari en l’occurrence, la calme.
      • Aujourd’hui, dans la majorité des voitures, les fenêtres s’ouvrent de manière électrique.
        Dans cette mesure, il y aura un problème à ouvrir ou à fermer les fenêtres.

        • On pourra autoriser de le faire en cas où par exemple la chaleur est tellement grande que soit la femme qui doit accoucher se sent mal soit le conducteur a peur de mal conduire et se met ainsi en danger.
    • A propos de l’entrée à l’hôpital,
      • Si les portes sont des portes électriques s’ouvrant automatiquement,
        • si le temps presse on rentrera normalement,
        • sinon on attendra qu’une personne en danger de mort ou un médecin qui est pressé d’aller sauver une personne en danger de mort ou encore un non-juif passe lui-même par la porte et l’ouvre ainsi ;
          • et si cela n’est pas possible, on demandera à un non-juif de l’ouvrir
            (ou d’après l’ordre des priorités susmentionnées).
    • Si les chambres d’accouchement se trouvent en hauteur,
      • si la femme qui accouche n’a pas la force de monter à pieds
        ou qu’elle a peur que ça l’affaiblira pour l’accouchement,

        • si le temps ne presse pas,
          qu’elle utilise un des moyens prioritaires susmentionnés,
        • sinon elle pourra, elle ou son accompagnateur, appuyer sur le bouton de l’ascenseur, simplement ils le feront béchinouy
          • c’est-à-dire avec le dos de la main
          • ou avec le coude
          • ou avec une clef
          • ou autre objet de ce type.
    • Si une femme est partie à l’hôpital pour accoucher et que les médecins lui ont dit que le moment d’accoucher n’était pas encore arrivé, à priori elle devra rester dans l’hôpital jusqu’à motsé Chabbat même si cela lui est assez pénible, ainsi écrivent certains décisionnaires.
      • Cependant le Rav Chlomo Auerbach zatsal permet qu’elle rentre dans une voiture conduite par un non-juif si toutefois elle n’est pas sortie hors du t’houm Chabbat (960 mètres hors de la ville), car le Rav prétend que si elle reste à l’hôpital elle risque de s’affaiblir et cela risque de lui provoquer un accouchement prématuré.
        • Il va de soi que cette autorisation ne concerne que la femme et non son accompagnateur qui lui doit rester à l’hôpital jusqu’à motsaé Chabbat.
  • On pourra se reposer sur l’avis d’un médecin non-juif pour savoir si lorsque la femme enceinte rentre à pieds à la maison, elle risque par cela de se mettre en danger elle-même ou son embryon.Je répète que s’il est possible qu’elle reste à l’hôpital sans que cela ne l’affaiblisse, elle devra y rester jusqu’à motsé Chabbat.
  • Il n’est permis de déclencher un accouchement de façon artificielle que pour des motivations médicales exclusivement.
  • On doit louer les services d’une femme qui s’occupera de la femme accouchée.
    • Si cela est impossible, pendant les sept jours après l’accouchement, si cela est nécessaire,
      son mari pourra s’occuper d’elle,
    • mais s’il a besoin de la toucher
      il le fera au travers d’un habit qui fera écran entre sa chair et la chair de sa femme

      • à moins que l’aide qu’elle n’ait besoin nécessite que ce soit un contact direct.
    • Dès cinq jours révolus après l’accouchement jusqu’à trente jours après l’accouchement,
      la femme qui a accouché a le statut d’une femme qui n’est pas en danger.

      • C’est pourquoi, on pourra autoriser au mari si nécessaire de lui tendre un objet ou de lui faire nétilat yadayim ou de relever son lit que ce soit de façon électrique (hormis Chabbat) ou manuelle, de la promener dans une chaise roulante ou dans un lit à roulettes, de lui défaire les lacets, car dans tous ces cas il n’y a pas de contact direct entre les deux.
  • On peut allaiter un enfant Chabbat, néanmoins il faut que le nourrisson tète directement du sein de sa mère.
    • Si un bébé ne peut pas boire du lait en poudre et a besoin du lait de sa mère, il y a là un risque pour sa vie,
      • c’est pourquoi si cela est nécessaire il sera permis à sa mère de tirer un peu de lait directement dans la bouche du bébé afin de le pousser à téter,
      • il lui sera permis aussi de verser de son lait dans un récipient pour le donner ensuite à boire au bébé.
    • Si une femme désire Chabbat tirer du lait au moyen d’une machine :
      • le mieux est qu’elle utilise une machine électrique branchée à une minuterie ;
        • si ce n’est pas possible, on préfèrera une machine manuelle,
          • si ce n’est pas possible, on pourra utiliser une machine électrique non branchée à une minuterie,
            mais tout cela bien sûr que dans les cas où le lait de la mère est nécessaire au bébé et sans ça il y a un danger pour sa vie.
    • Une femme qui a un trop plein de lait aura le droit pendant Chabbat de tirer du lait de façon manuelle à condition qu’elle le tire dans un récipient contenant une chose qui gâte le lait telle que de l’eau savonneuse ou autre liquide qui n’est pas mouqtsé. 
    • Idem, si elle voudra utiliser une machine manuelle, elle devra y mettre un peu d’eau savonneuse.
  • Il n’y a aucune obligation de faire nétilat yadaïm au bébé,
    il n’y a en cela qu’une ségoula pouvant lui éviter d’avoir la jaunisse.Il sera permis qu’un des deux conjoints tienne le bébé et que l’autre lui fasse nétilat yadaïm
    mais ils ne pourront pas le porter ensemble.
  • Si une femme a accouché d’un garçon mais auparavant elle a eu une fausse-couche,
    • si elle a eu la fausse-couche dans les 40 jours après la conception,
      le garçon né est considéré comme un fils aîné à tout égard et on devra le racheter en faisant la bérakha du pidyon habèn.
    • Si elle a fait une fausse-couche dès le quarante et unième jour après la conception,
      l’enfant qui est né ne devra pas être racheté.
    • S’il y a un doute quand il y a eu la fausse-couche, avant ou après le quarantième jour,
      on fera le pidyon habèn sans prononcer la bérakha.

      • De plus, il sera possible de dire au Cohen qu’on veut lui donner les cinq pièces d’argent à condition qu’il nous les rende, on appelle cela matanaal ménat lé-ha’hzir, c’est un cadeau, un don à tout égard mais qui n’est considéré comme un don qu’à condition qu’après il nous rende l’argent,
        car étant donné que peut-être cet argent ne lui revient pas, pourquoi lui donnerait-on en cadeau une somme pareille ?
    • Si on sait que la matière que la femme a expulsé lors de la fausse-couche ne contenait aucune forme d’embryon, il ne s’agissait que de liquide ou de matière sans membre humain même très petit, dans ces cas même si cette fausse-couche a eu lieu après 40 jours de la conception,
      l’enfant qui naîtra ensuite est un békhor, un fils aîné qui devra être racheté avec la bérakha.
    • Dans tous les cas de fausse-couche, même si elle a eu lieu 40 jours après la conception, tant que l’enfant né est mort-né donc même au neuvième mois, l’enfant qui naîtra ensuite sera considéré comme un aîné en ce qui concerne l’héritage.
  • Si le déguisement est excentrique au point où il attire l’œil des hommes, il sera impudique d’être habillée ainsi en face d’eux.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

 

Référence Leava : 22399
Date de création : 2013-01-27 07:01:35