Dans le cas où on a dû profaner Chabbat pour aller à l’hopital, peut-on se reposer sur l’avis du médecin goy pour savoir si la femme enceinte doit rentrer en voiture ou à pied ?

Chalom,
Merci pour votre réponse.

  1. Dans le cas où on a dû profaner Chabbat pour aller à l’hôpital, peut-on se reposer sur l’avis du médecin goy pour savoir si la femme enceinte doit rentrer en voiture ou à pied ?
  2. Existe-t-il un interdit de déclencher/provoquer médicalement un accouchement ?
    Si oui, y a-t-il des exceptions (comme dans le cas d’une grossesse qualifiée de « à risque » par les médecins, ou dans le cas d’une grossesse objectivement à risque) ?
  3. Si la femme accouchée nécessite des soins et de l’aide pour elle-même, comment fait le mari -puisque sa femme est nida– quand il n’y a pas d’autre personne/aide que lui-même ?

Merci

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Voici les réponses à tes questions :

  1. On pourra se reposer sur l’avis d’un médecin non-juif pour savoir si lorsque la femme enceinte rentre à pieds à la maison, elle risque par cela de se mettre en danger elle-même ou son embryon.
    Je répète que s’il est possible qu’elle reste à l’hôpital sans que cela ne l’affaiblisse, elle devra y rester jusqu’à motsé Chabbat.
  2. Il n’est permis de déclencher un accouchement de façon artificielle que pour des motivations médicales exclusivement.
  3. On doit louer les services d’une femme qui s’occupera de la femme accouchée.

    Si cela est impossible, pendant les sept jours après l’accouchement, si cela est nécessaire, son mari pourra s’occuper d’elle, mais s’il a besoin de la toucher il le fera au travers d’un habit qui fera écran entre sa chair et la chair de sa femme à moins que l’aide qu’elle n’ait besoin nécessite que ce soit un contact direct.

    Dès cinq jours révolus après l’accouchement jusqu’à trente jours après l’accouchement, la femme qui a accouché a le statut d’une femme qui n’est pas en danger.
    C’est pourquoi, on pourra autoriser au mari si nécessaire de lui tendre un objet ou de lui faire nétilat yadayim ou de relever son lit que ce soit de façon électrique (hormis Chabbat) ou manuelle, de la promener dans une chaise roulante ou dans un lit à roulettes, de lui défaire les lacets, car dans tous ces cas il n’y a pas de contact direct entre les deux.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 33937
Date de création : 2015-01-15 09:14:06