Ecouter les Grands Rabbins, écouter les Grands Rabbins… mais quand ?

 

Chalom Rav,

Voici mes questions :

  1. Vous semblez dire qu’il faut écouter les grands rabbins comme si ce qu’ils disent provenait directement de Dieu.
    Pourtant, le verset de Vayikra indique qu’il faut écouter les grands de la génération, mais seulement lorsqu’il s’agit d’une loi qu’il faut trancher.
  2. J’ai lu dans le Choul’han Aroukh, que si l’on fait les 3 repas du Chabbat, alors nous somme épargné des souffrances du guéhinam et de l’époque messianique…Cette promesse n’est-elle pas tout simplement fausse ?
    Dans le cas ou c’était vrai, en faisant les 3 repas du Chabbat on ne devrait avoir aucun soucis à se faire non ?
    Comment peut-on donner du crédit à cela ?
    Ce n’est pas un prophète qui l’a dit, et nous ne somme pas à l’abri, que pour le kavod, un Rav vivant il y a plusieurs siècle ait eut l’envi d’écrire cela…
  3. J’étends bien sur ma question à tous les commentaires sur la Torah qui ont été écrit par des rabbins au cours des siècle. Ne pouvons nous pas tout simplement dire :
    « Je ne crois pas à ce qu’a écrit le rabbin X, je l’écouterai si il s’agit d’une loi, comme le demande la Torah, mais si il raconte qu’Avraham a fait ceci ou cela alors que c’est écrit nulle part, alors je ne veux pas le croire.
    (je parle de ce qui vient après le Talmud) ».

Respectueusement,

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Voici les réponses à tes questions :

  1. À propos de ta première question, consulte le lien suivant.
  2. La promesse concernant les trois repas de Chabbat provient de la Guémara, traité Chabbat p. 119.
    • Il faut que tu comprennes une chose basique :
    • On peut comparer cela à un phénomène physique :
      • Il n’est pas bon de boire dans le même verre qu’une personne qui est grippée car on risque d’être contaminé.
    • Mais est-ce certain ?
      • Simplement, par le fait de boire du même verre, on encourt ce danger ; ce n’est qu’en fonction de beaucoup de critères comme la qualité de notre immunité, etc. que chaque personne réagira différemment au danger auquel elle a été confrontée.
    • La Guémara dit donc qu’en faisant ces trois repas, on amène sur nous une influence positive permettant d’éviter les souffrances du guéhinam et de l’époque messianique, mais ce n’est pas absolu.
      • Il est clair qu’une personne qui fait ces trois repas mais qui à côté fait les 400 coups, ne sera aucunement épargnée ; elle verra peut-être seulement ses sentences adoucies.
        • Cela est totalement clair.
  3. Sache que la majorité des commentaires que l’on trouve sur la Torah ou la Bible proviennent des sages du Talmud ou de leurs prédécesseurs.
    Les autres commentaires qui ont été émis poursuivent simplement l’opinion de ces auteurs mais émettent rarement de nouveaux avis.Quoi qu’il en soit, la Torah nous ordonne de suivre les grands de notre génération et l’expérience a montré que tous les mouvements qui ont remis en question les avis des sages de leur génération (il y en a bien eu une vingtaine de mouvements de ce type durant l’histoire) ont tout simplement disparu de la carte ; ou s’ils existent encore, ne sont plus assimilés au peuple juif.
    Ce fut le cas des Chrétiens, des Samaritains, des Baytossim, des Tsedokim, des Dardaïm, des Néologues, des descendants des réformistes, des descendants des Massortis, des descendants des modernes orthodoxes, des Karaïtes, etc.La preuve que l’éternité d’Israël ne s’est réalisée qu’exclusivement par le mouvement orthodoxe est colossaleirréfutable  et géniale.De plus, la logique la plus simple dicte à notre esprit que seuls les plus grands spécialistes en Torah peuvent la commenter de façon authentique, comme cela s’opère dans tout autre domaine.
    Tout métier a ses spécialistes qui font autorité ; pourquoi serait-ce le contraire dans la Torah ?

    Si on ne faisait pas ainsi, chacun pourrait faire ce qu’il veut, inventer les halakhot qu’il veut, et il n’y aurait plus de Torah.
    Chacun s’érigerait en rabbin et compromettrait la Torah de tout le monde.
    Cela est absurde et chaque esprit comprend que cela mènerait à la fin de la Torah.

    D.ieu le savait, et c’est pourquoi, Il ordonna de suivre les plus grands spécialistes en Torah de chaque génération.
    L’écrit l’affirme, l’expérience le montre et la logique le dicte.
    Que vouloir de plus ?

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Agav

Référence Leava : 78699
Date de création : 2017-11-06 09:28:35