Shalom Rav Ron Chaya,
je suis enseignant d’éthique et culture religieuse et résident du Québec où il y eu, il y a quelques temps une « discussion » entre la communauté juive et les résidents d’un quartier (Outremont) concernant l’érouv.
N’étant pas moi-même juif, mais ayant une belle ouverture aux religions du monde, j’aurais voulu avoir une simple précision concernant le sens du mot « privé » versus « publique » lorsqu’on parle de territoire. Certaines personnes se sentent « menacées » par le mot « privé ». Ils l’entendent comme une « privatisation » au sens où le territoire entouré du fils d’érouv n’appartiendrait plus à la société québécoise, mais strictement à une communauté juive. Comment redéfinit cette conception afin de promouvoir la saine cohabitation des populations aux croyances religieuses différentes?
Merci
Réponse du Rav Ron Chaya :
Bonjour,
La traduction de « domaine privé » en hébreu se traduit « domaine de l’unique ». Le seul qui soit unique est le Créateur béni soit-Il. Il ne s’agit pas d’une privatisation ou d’une propriété, il s’agit de créer un espace dans lequel la présence de D. l’Unique peut se poser. Cela ne peut se faire que s’il y a une muraille ou une muraille symbolique créée par un fil qui entoure l’endroit défini. Il s’agit ici de notions mystiques pour que la présence de D. puisse régner et non de privatisation ou de propriété matérielles. J’espère que j’ai été clair,
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 2002
Date de création : 2007-10-13 13:10:20