J’ai succombé d’innombrables fois dans la faute de zéra lévatala…

 

Bonjour cher Rav,

Permettez moi de vous poser quelques petites questions qui me trottaient dans l’esprit depuis un petit moment.
Voilà b »H un peu plus d’un an que je suis marié et tout se passe bien grâce à D.

  1. Cependant pendant mon adolescence et la période jeune adulte, j’ai succombé d’innombrables fois dans la faute de zéra lévatala.
    • J’ai réussi à force de prières à m’en sortir et à rester propre pendant les 2 ans précédant mon mariage.
      • Je « pense » avoir fait Téchouva sur ce pêché, je ne sais pas si c’était par amour ou par crainte ou un mélange des deux.
    • Quoiqu’il en soit, vous parlez souvent de la « facture » à payer pour ce pêché. (84 jeûnes, limoud Torah …).
      • Pourriez s’il vous plaît, me donner en détail tous les schémas possibles de réparation de cette faute ?
  2. Quelles sont les meilleures Kavanot à avoir au moment de l’acte conjugal ?
    • Peut-on penser au nom de D ?
    • A demander des enfants sages, beaux, craignant D ?
    • Quelles sont les meilleures conditions et moment ?
    • Je n’ai pas oublié ma formation Mariage, mais auriez-vous une petite piqûre de rappel sur la conduite pendant l’intimité conjugale ?
  3. Y-a-t-il un problème à lire le soir avant de dormir quelques pages de Torah sur son lit avec sa femme à côté tête découverte et allongés tous les deux.
    (en tenues décentes bien évidemment).
  4. Ma belle-mère met énormément la pression à ma femme pour qu’elle porte une perruque (mon épouse s’est toujours couverte la tête avec des foulards), ce qui peut à force créer quelques tensions entre nous..Je ne pense pas qu’il existe de perruque pudique aujourd’hui et c’est pourquoi nous étions d’accord déjà bien avant le mariage pour la solution foulard dans la rue.
    • En revanche à son travail, elle ne peut pas et c’est cheveux découverts, sachant qu’il n’y a pas de juifs à priori dans son milieu professionnel.
  5. Enfin, peut-on répondre à une bénédiction d’une femme n’ayant pas la tête couverte ?
    • Doit-on répondre amen après les bénédictions que les gens ont l’habitude de lancer comme ça (La santé … des petits enfants bientôt … ou bien voir la fin de mon message 🙂 …) où doit on réserver les amen aux berakhot officielles ?

Je vous remercie grandement pour le temps que vous avez pris à me lire et me répondre.
Qu’Hachem vous bénisse et que vous puissiez réussir, prospérer et continuer dans toutes vos entreprises.
Bien affectueusement

Réponse du Rav Ron Chaya :

Chalom,

Voici les réponses à tes questions :

  1. Il faut bien faire la nuance entre la téchouva et la réparation.
    • La Téchouva se fait en faisant le vidouï soit dire à Hachem qu’on reconnaît qu’on a péché, le regretter si possible en larmes, et promettre de ne plus jamais pécher à nouveau.
    • Ensuite il faut réparer, la meilleure réparation se fera sur 3 axes :
      • L’étude de Torah assidue.
      • Donner beaucoup de tsédaka.
      • Sanctifier beaucoup la brit,
        • c’est-à-dire ne pas se mettre en état d’érection par les pensées,
        • ne pas regarder les filles,
        • ne pas avoir de pensées de filles,
        • se sanctifier dans l’acte intime avec sa femme,
        • s’éloigner du monde féminin,
        • ne pas parler de filles de façon impudique.
    • En plus de cela, il y a d’autres choses qui ne sont pas essentielles mais qui accompagnent la téchouva :
      • Faire des jeûnes durant lesquels on paiera en tsédaka la somme d’argent qui aurait été nécessaire pour nous nourrir pendant 84 jours ;
        • inutile de calculer cette somme avec une nourriture onéreuse, un peu de pain et de margarine suffit.
      • Aller au maximum au mikvé, si possible tous les jours.
      • Transpirer lorsqu’on fait des mitsvot, par exemple lors des achats et des préparations pour Chabbat, de la construction de la Souca, de la fabrication des matsot, de l’étude de Torah etc.
        • Hazal ont dit que chaque goutte de transpiration pour une Mitsva répare le zéra lévatala.
      • Dire tikoun ‘hatsot.
      • Et par-dessus tout, être humble au point d’accepter de se faire écraser comme un paillasson.
    • Agav
  2. Au moment de l’acte conjugalil est très bien de penser au nom de D.
      • Auparavant, il sera bien aussi de demander à Hachem de nous aider à faire cet acte avec le plus de pureté et de sainteté possible.
      • On pourra aussi demander à avoir des enfants ayant la crainte de D.
    • Le meilleur moment pour pratiquer l’acte conjugal est
      • la nuit de Chabbat entre minuit et l’aube ;
      • ensuite, avant minuit pendant Chabbat,
      • puis après minuit en jour de ‘hol,
      • et enfin avant minuit en jour de ‘hol.
    • Pour plus de détails sur la conduite pendant l’intimité conjugal, consulte le livre « Ohel Ra’hel » traduit en français.
  3. Si lorsqu’on lit dans le livre de Torah on ne voit pas les cheveux de sa femme, cela est permis.
  4. Ta femme a tort de dévoiler ses cheveux même lorsqu’il n’y a pas de juifs dans son lieu professionnel, il est de loin préférable qu’elle y porte une perruque.
  5. Non seulement on peut, mais on doit répondre à une bénédiction d’une femme n’ayant pas la tête couverte.
    • De même, on répond aussi amen à toutes les prières où les gens ont « l’habitude de lancer comme ça », et on ne réservera pas les Amen qu’aux berakhot officielles.

Au revoir,
Rav Ron Chaya