J’ai diverses questions sur la musique, la prière, le don de sang, le suicide, l’euthanasie…

 

Chalom,

  1. Qu’elle types de musiques sont permises ?
    Y a-t-il des catégories de musiques interdites ?
  2. Est-il permis de dessiner des êtres vivants ?
  3. Est-il permis de créer des statues et des édifices en mémoire et souvenir d’une personne ?
  4. Est-il permis de prendre comme intermédiaire dans ces prières une personne sainte ou ces bonnes actions de dire par exemple « D.ieu pardonne moi par l’amour que tu porte a tel ou tel homme pieux » ou alors « D.ieu pardonne moi par telle ou telle bonnes actions que j’ai faites pour toi »
  5. Je connais une personne qui a fais un accident de moto et le médecin a dit que celui-ci devais se faire amputé d’une jambe la personne dois telle se faire amputer ou dois telle laisser sa jambe dans l’état ou elle est
    (il se peut qu’une guérison intervienne a l’avenir)
  6. Un juif peut-il donner son sang ou un organe à un non-juif ?
  7. Le suicidé peut-il rentrer au Paradis ?
  8. L’euthanasie est-elle permise ?
  9. Les démons peuvent-ils prendre possession d’un corps humain ?
    Y’a t’il des preuves dans la Torah ?

Merci d’avance pour vos réponses !

 

Réponse du Rav Ron Chaya :

Chalom,

Voici les réponses à tes questions :

  1. Du point de vue de la loi stricte, il est interdit d’écouter de la musique si ce n’est pas dans le cadre d’une sim’ha, telle qu’un mariage, une bar-mitsva ou une brit mila.
    • Il est vrai que la coutume est de le permettre même hors de ce cadre car aujourd’hui les gens ont les nerfs fragiles et peuvent facilement tomber en dépression.
    • Néanmoins, on n’écoutera pas de musique dont les paroles parlent d’amour entre homme et femme (ou pire) ;
      • on préfèrera de loin les chansons dont les paroles concernent des sujets saints.
    • Les musiques des non-juifs sont déconseillées mais on ne peut pas vraiment les interdire.
      • On déconseillera fortement toutes les musiques à caractère agressif telles que rap, techno, hard-rock, etc.
        • A ce titre, regardez le cours « Music ».
  2. Il est permis de dessiner des êtres-vivants tant qu’on ne le fait pas en relief et entièrement.
  3. Il n’est pas conseillé de faire des statues et des édifices en mémoire ou en souvenir d’une personne mais ce n’est pas interdit d’après la loi stricte.
    Néanmoins, on ne pourra pas faire de statue de personne, à moins qu’on enlève une partie de sa représentation, telle que le nez, ou un doigt (Choul’han Aroukh, tome Yoré Déa, chapitre 141, alinéa 7).

  4. Il est permis de prier à D.ieu en Lui disant qu’Il écoute notre prière par le mérite du Tsadik untel, mais on n’a pas d’utilité de dire qu’Il le fasse par l’amour qu’Il porte vers le Tsadik ; on ne dira pas non plus à D.ieu de nous pardonner par le mérite d’une action qu’on a faite car nous n’avons aucun mérite par lequel nous pouvons exiger de D.ieu.
    • Au contraire, nous demandons à D.ieu d’actionner Son attribut de miséricorde et d’avoir ainsi pitié de nous et qu’Il nous pardonne car Il accorde son pardon à ceux qui font téchouva.
  5. Il faut écouter le médecin.
    S’il y a une discussion entre des médecins dont une partie préconise d’agir ainsi, l’autre de ne pas agir ainsi, on prendra 3 grands médecins et on tranchera selon la majorité.
  6. Oui.
  7. A la fin, tout juif, même le plus éloigné et le plus impie qui soit aura part au paradis.
  8. Non.
    Pour plus de détails, consulte le cours « In extremis ».
  9. Le Choul’han Aroukh, traité Yoré Déa, chapitre 179, écrit que des avis permettent d’avoir recours aux démons, d’autres l’interdisent…
    • Mais le Choul’han Aroukh conclut que néanmoins, « la majorité de ceux qui ont recours aux démons ne finissent pas en paix avec eux, c’est pour cela que celui qui veut garder son âme s’éloigne de cela ».
      • Nous voyons donc que les démons peuvent faire des ennuis à un être humain.
    • Il y a aussi ce qu’on appelle le dibbouk, c’est-à-dire une âme d’un défunt qui est poursuivie par ses péchés et qui se réfugie dans le corps d’un homme et qui se met à parler avec la voix du défunt.
      • Il y a eu un cas très connu durant les années 1920 avec le Rav El’hanan Wasserman, l’élève du ‘Hafets ‘Haïm.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence : 9820
Date question sur Leava : 2010-07-01 17:07:49