Rav Ron Chaya Chalom Ouvrakha !
Tout d’abord, au nom de toute l’équipe, je tiens à vous dire que c’est à la fois un réel plaisir et un grand honneur de savoir qu’un personnage comme vous, comptant une multitude de mérites en tant qu’enseignant et guide du peuple juif à travers le Monde, nous lit et réagit à ce qu’il s’écrit dans notre site.
Tout d’abord, au nom de toute l’équipe, je tiens à vous dire que c’est à la fois un réel plaisir et un grand honneur de savoir qu’un personnage comme vous, comptant une multitude de mérites en tant qu’enseignant et guide du peuple juif à travers le Monde, nous lit et réagit à ce qu’il s’écrit dans notre site.
Sur un plan plus personnel, me considérant comme tout petit dans mes connaissances en Torah, je me vois flatté de recevoir de vous une réaction à ma réponse.
En ces jours d’Eloul, dans lesquels nous nous devons de prêter particulièrement attention à notre comportement moral vis-à-vis de D. et non moins envers notre prochain, je souhaite préciser, surtout aux yeux de nos lecteurs, qu’à travers notre échange, il n’est nullement question de quelconque conflit d’opinions ou d’intérêts mais que seule la recherche de la vérité, à travers les textes de notre sainte et grande Torah, stimule la discussion et que le respect mutuel entre tous les membres du peuple juif de manière générale se doit d’être omniprésent. C’est dans cet état d’esprit que je conçois ce « débat« .
En ces jours d’Eloul, dans lesquels nous nous devons de prêter particulièrement attention à notre comportement moral vis-à-vis de D. et non moins envers notre prochain, je souhaite préciser, surtout aux yeux de nos lecteurs, qu’à travers notre échange, il n’est nullement question de quelconque conflit d’opinions ou d’intérêts mais que seule la recherche de la vérité, à travers les textes de notre sainte et grande Torah, stimule la discussion et que le respect mutuel entre tous les membres du peuple juif de manière générale se doit d’être omniprésent. C’est dans cet état d’esprit que je conçois ce « débat« .
Concernant votre réaction à ma réponse :
- Je sais pertinemment que le Monde ‘Harédi (permettez-moi d’employer ce terme plutôt qu’ « orthodoxe » du fait que le courant sioniste religieux fait partie intégrante du monde orthodoxe, à l’opposé du judaïsme conservateur/libéral) dans sa majorité est favorable à l’existence de l’armée.
- D’ailleurs, dans ma réponse, je m’efforce de peser mes mots afin de ne pas généraliser.
- Cependant, je maintiens ma position, notamment d’après votre article dans lequel vous décrivez le Monde des Yéchivot comme l’unité d’élite de Tsahal (je reviendrais sur ce point par la suite), qui soutient le fait que le monde ‘Harédi pense que si l’ensemble de la population décidait de « s’enrôler » dans cette unité, il n’y aurait nullement besoin des autres corps d’armée.
- Je pense que nous nous accordons à dire que si tous les soldats de Tsahal étaient du niveau de Sayeret Matkal , l’armée aurait un bien meilleur niveau qu’elle ne l’a aujourd’hui et gagnerait plus facilement les guerres et combats auxquels elle est confrontée.
Donc, selon l’argument qui voit la Yéchiva au sommet de la pyramide militaire, cela ne poserait aucun problème de fermer toutes les autres unités pour ne conserver que celle-là.
De plus, il me semble qu’il existe un consensus au sein du monde ‘Harédi que, sans aucun rapport avec le débat concernant l’armée, si tous les juifs faisaient téchouva et de ce fait, quitteraient tous leurs occupations « profanes » pour ne se consacrer qu’à l’étude de la Torah, le Machia’h viendrait et nous n’auront de ce fait plus besoin d’aucune armée.
Je voudrais à présent approfondir le sujet énoncé ci-dessus.
Je pense que c’est une erreur de penser que le Monde des Yéchivot fait partie intégrante de l’armée d’Israël faisant office d’unité d’élite de cette dernière et que les grands de la Torah en sont ses chefs (je vous cite) et ce, pour deux raisons :
La première est d’ordre purement sociologique :
s’il en était vraiment ainsi, il devrait exister une véritable harmonie, ou du moins une vive coopération entre ces deux mondes.
De plus, il me semble qu’il existe un consensus au sein du monde ‘Harédi que, sans aucun rapport avec le débat concernant l’armée, si tous les juifs faisaient téchouva et de ce fait, quitteraient tous leurs occupations « profanes » pour ne se consacrer qu’à l’étude de la Torah, le Machia’h viendrait et nous n’auront de ce fait plus besoin d’aucune armée.
Je voudrais à présent approfondir le sujet énoncé ci-dessus.
Je pense que c’est une erreur de penser que le Monde des Yéchivot fait partie intégrante de l’armée d’Israël faisant office d’unité d’élite de cette dernière et que les grands de la Torah en sont ses chefs (je vous cite) et ce, pour deux raisons :
La première est d’ordre purement sociologique :
s’il en était vraiment ainsi, il devrait exister une véritable harmonie, ou du moins une vive coopération entre ces deux mondes.
Or, il est un fait que le Monde Harédi et ses dirigeants spirituels entretiennent une certaine distance (pour ne pas dire animosité) par rapport à l’armée de manière active ou non.
Ce phénomène s’est révélé davantage ces derniers mois, depuis que les discussions sur l’enrôlement des étudiants des Yéchivot ont débuté, où les termes de « guerre « , « décret », « lutte » et autres sont employés à l’encontre de l’armée quotidiennement . Dans les Yéchivot sionistes, pour lesquelles la « menace » de rallonger la durée du service s’est également fait entendre, aucun discours de la sorte n’a été tenu par leur dirigeants bien qu’étant en désaccord avec cette décision. De plus, rares (je ne dis pas qu’il n’en existe aucune) sont les Yéchivot où la bénédiction pour la paix de l’Etat d’Israël (intimement lié à l’armée) ou celle des soldats est récitée.
Mais la raison principale est plus profonde et s’appuie sur les sources de la Torah.
A aucun stade de la vie nationale du peuple juif, seule période où l’existence de l’armée d’Israël était d’actualité (contrairement aux périodes d’exil), cette notion d’ « étudiant en Yéchiva » par rapport au soldat n’a existé. Au contraire, les Talmidé ‘Hakhamim étaient eux-mêmes les soldats d’élite sur le champ de bataille :
Ce phénomène s’est révélé davantage ces derniers mois, depuis que les discussions sur l’enrôlement des étudiants des Yéchivot ont débuté, où les termes de « guerre « , « décret », « lutte » et autres sont employés à l’encontre de l’armée quotidiennement . Dans les Yéchivot sionistes, pour lesquelles la « menace » de rallonger la durée du service s’est également fait entendre, aucun discours de la sorte n’a été tenu par leur dirigeants bien qu’étant en désaccord avec cette décision. De plus, rares (je ne dis pas qu’il n’en existe aucune) sont les Yéchivot où la bénédiction pour la paix de l’Etat d’Israël (intimement lié à l’armée) ou celle des soldats est récitée.
Mais la raison principale est plus profonde et s’appuie sur les sources de la Torah.
A aucun stade de la vie nationale du peuple juif, seule période où l’existence de l’armée d’Israël était d’actualité (contrairement aux périodes d’exil), cette notion d’ « étudiant en Yéchiva » par rapport au soldat n’a existé. Au contraire, les Talmidé ‘Hakhamim étaient eux-mêmes les soldats d’élite sur le champ de bataille :
- Dans Devarim Ch.20, la Torah énonce les personnes dispensés de sortir en guerre.
Sur les quatre catégories, aucune ne fait mention de celui qui étudie la Torah.
Plus encore, une des dispenses concerne celui « qui a peur et dont le cœur est lâche ».
R’ Yossé Hagelili, dans le traité de Sota 44a, précise qu’il s’agit de celui qui craint les fautes qu’il a commis.
Donc, selon cet avis, seuls, ou du moins, tous les Tsadikim sortaient en guerre.- De plus, au même endroit dans le Talmud (ibid 44b), le texte précise que ces dispenses n’ont lieu que dans une guerre facultative (comme la conquête au delà des frontières établies par la Torah) mais dans une « guerre de mitsva », qui comprend le fait de porter secours au peuple d’Israël contre toute attaque qui s’abattrait sur lui, tous ont l’obligation de sortir, y compris le jeune marié, à plus forte raison celui étudie à la Yéchiva qui n’est pas exempt de la guerre facultative. Ce texte du Talmud a été tranché comme étant la halakha par le Rambam (H. Melakhim 5,1).
- Dans le livre de Yeochoua (5,14), un envoyé de D. se présente face à Yeochoua avec une épée à la main.
Yeochoua comprend qu’il vient lui faire une remontrance.
Le traité de Méguila (3,1) explique que la faute de Yeochoua et de son armée était de ne pas avoir étudié la Torah pendant la nuit durant laquelle les combats ne se déroulent pas.
Il est donc très clair que ce sont les soldats eux-mêmes qui étudiaient et ils le faisaient sur le champ de bataille.- Par ailleurs, Yeochoua, fidèle élève de Moche, duquel il est dit (Chemot 33,11) qu « il ne quittait pas la tente » de la Torah, était lui-même le chef d’Etat Major de l’armée d’Israël et menait ses troupes au combat matériel tout en continuant d’étudier et d’enseigner à ses élèves-soldats.
- David Hamelekh, qui fut à la tête du Sanhedrin, l’auteur du livre des Téhilim était lui-même le chef des armées et a dirigé de nombreuses guerres durant sa vie.
- D’ailleurs Ribbi Moshe ‘Haim Lutsato dans Messilat Yecharim (Ch. 12 – Nekiout) s’appuyant sur le Midrach Eikha Rabati démontre la suprématie spirituelle de David sur les autres rois dans le fait qu’il partait en guerre sûr de lui ainsi qu’il l’écrit dans Tehilim (18,38) :
- « Je poursuivrais mes ennemis et les atteindrais et je ne reviendrais qu’après les avoir anéanti’.
- D’ailleurs Ribbi Moshe ‘Haim Lutsato dans Messilat Yecharim (Ch. 12 – Nekiout) s’appuyant sur le Midrach Eikha Rabati démontre la suprématie spirituelle de David sur les autres rois dans le fait qu’il partait en guerre sûr de lui ainsi qu’il l’écrit dans Tehilim (18,38) :
- R’ Akiva, sur lequel repose toute la Torah Orale (Sanhedrin 86a), a lui-même envoyé ses élèves afin de combattre dans l’armée de Bar Kokhva, (cf. 68592 et 5411) qu’il considérait comme le Machia’h potentiel,.Le Rambam (H. Melakhim 11,3) va même jusqu’à dire que R’ Akiva en personne portait les armes de Bar Kokhva (bien que cela ne soit pas nécessairement à saisir au sens propre, néanmoins, cela signifie qu’il soutenait activement et de l’intérieur cette armée).
D’ailleurs , de ce fait historique, il est clair que le Machia’h lui-même entreprendra des guerres et qu’une armée matérielle sera toujours d’actualité au moment de sa « venue ».
Le Rambam l’écrit explicitement par la suite (ibid 11,4).
De ces exemples, nous en déduisons que non seulement les étudiants des Yéchivot allaient à l’armée mais que ceux qui étaient à la tête de ces Yéchivot étaient eux-mêmes les chefs de l’armée qui se trouvaient littéralement sur le front et il n’y a aucune contradiction entre les deux. Je pense que c’est en cela que repose l’essentiel de la controverse entre le monde ‘Harédi et le courant sioniste religieux, ainsi que je l’ai mentionné dans ma précédente réponse ; les Harédim font une distinction claire entre le Kodèch et le ‘hol (profane) et qu’il n’y a aucun point d’ancrage entre les deux. Ainsi, selon cette vision, il ne faut prendre du profane que le strict minimum et ne se consacrer qu’au Kodèch.
A l’inverse, le Rav Kook Zatsal nous enseigne que le retour du peuple juif sur la Terre d’Israël a pour but de rallier les deux mondes et de sanctifier le matériel, exactement comme ça l’était du temps des prophètes, période où la présence divine était palpable, avant que 2000 ans d’amer exil nous contraigne à nous défaire quasi totalement du profane et nous fasse oublier notre état originel. Selon cette approche, il est plus que naturel que les chefs spirituels soient eux-mêmes les plus hauts commandants et inversement sans voir aucune contradiction entre les deux. L’exemple le plus probant aujourd’hui est évidemment le Rav de Tsahal, Rav Rafi Perets qui fût pilote de chasse, chose qui ne lui a pas empêché de gravir la plus haute marche de la hiérarchie rabbinique de l’armée.
A l’inverse, le Rav Kook Zatsal nous enseigne que le retour du peuple juif sur la Terre d’Israël a pour but de rallier les deux mondes et de sanctifier le matériel, exactement comme ça l’était du temps des prophètes, période où la présence divine était palpable, avant que 2000 ans d’amer exil nous contraigne à nous défaire quasi totalement du profane et nous fasse oublier notre état originel. Selon cette approche, il est plus que naturel que les chefs spirituels soient eux-mêmes les plus hauts commandants et inversement sans voir aucune contradiction entre les deux. L’exemple le plus probant aujourd’hui est évidemment le Rav de Tsahal, Rav Rafi Perets qui fût pilote de chasse, chose qui ne lui a pas empêché de gravir la plus haute marche de la hiérarchie rabbinique de l’armée.
Par cela, on trouve une réponse à cette crainte de devoir interrompre l’étude durant la période du service militaire. Une multitude de grands Talmidé ‘Hakhamim dans le monde sioniste ont fait l’armée, certains pendant de longues années, en ayant remplit de hautes fonctions et cela ne les a pas empêché par la suite à retourner étudier et devenir de grands rabbins. Il existe une expression en hébreu, communément employée à l’armée justement, selon laquelle tout est une question de volonté… Plus encore, dans le Monde ‘Harédi, qui prône l’étude permanente aux dépends d’une activité professionnelle (chose avec laquelle je ne peux être d’accord car, bien que permise par les décisionnaires a leur tête Maran Habeit Yossef, va à l’encontre de l’esprit de la Torah et ne peut en aucun cas être conçu comme un idéal, mais cela pourrait faire l’objet d’une question à part entière…), en quoi trois ans, voire moins, constituerait un obstacle pour le jeune homme à la progression dans son étude ? Au terme de cette période, il lui reste toute la vie pour étudier et devenir un grand de la Torah. Plus encore, selon ce raisonnement, on devrait inciter les jeunes à ne pas se marier ou tout du moins retarder au maximum l’âge du mariage, compte tenu des difficultés techniques et de l’investissement que requiert cette mitsva fondamentale de la Torah et qui ne fait que se corser avec l’éducation des enfants. Or, au sein de la société israélienne, c’est dans le courant ‘Harédi que la moyenne d’âge du mariage est la plus basse et que l’on recense le plus grand taux de natalité, qui est à mes yeux un phénomène extrêmement positif et bénéfique à cette même société et à l’ensemble du peuple juif.
Je m’excuse de la longueur et espère avoir été plus clair par rapport à ma réponse précédente.
Je serais enchanté de poursuivre cette très intéressante et enrichissante discussion avec vous.
Puisse D. nous envoyer la sagesse afin d’étudier et d’éclaircir au mieux la richesse des textes de la Torah.
Bevirkat Chana Tova pour vous, votre famille et l’ensemble du Am Israël.
Je serais enchanté de poursuivre cette très intéressante et enrichissante discussion avec vous.
Puisse D. nous envoyer la sagesse afin d’étudier et d’éclaircir au mieux la richesse des textes de la Torah.
Bevirkat Chana Tova pour vous, votre famille et l’ensemble du Am Israël.
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
D’abord je vous remercie pour vos encouragements.
Désolé, mais je n’ai vraiment pas le temps d’aller visiter des sites sur Internet, j’ai eu connaissance de votre article par le fait qu’un internaute m’a demandé d’y répondre.
D’abord je vous remercie pour vos encouragements.
Désolé, mais je n’ai vraiment pas le temps d’aller visiter des sites sur Internet, j’ai eu connaissance de votre article par le fait qu’un internaute m’a demandé d’y répondre.
Voici donc mes réponses :
- Je maintiens ma position préconisant qu’il faut avoir une armée dans le cadre de la Hichtadlout même si tout ‘Am Israël étudie la Torah.
- Il est vrai que si c’était le cas, normalement nous n’aurions plus d’ennemis, mais au cas où il y en aurait il est clair qu’il faudrait une armée dans le cadre de la Hichtadlout.
- Cependant, comme vous le soutenez, il y a de fortes chances que si tout ‘Am Israël fait téchouva (je ne sais pas si cela nécessite que tout le monde quitte les occupations profanes pour se consacrer à l’étude de la Torah), Machia’h viendrait, comme le témoigne la Guémara traité Sanhédrin p.97b.
- Quand je parle d’armée d’Israël, je ne parle pas de Tsahal, je parle de tous les efforts que fait l’ensemble de la population juive, en Israël et hors d’Israël, qui sont des efforts physiques tels que l’armée, l’espionnage, le don d’argent, les efforts métaphysiques tels que étude de Torah, mitsvot, ‘hessed, etc… que fait Israël.
- ‘Am Israël est une armée.
- Pour gagner, elle a besoin de mérites et de Hichtadlout.
- Certains font des mérites, d’autres la Hichtadlout, d’autres les deux.
- Il est clair que le critère de la victoire dépend plus des mérites que de la Hichtadlout.
- Donc les unités de cette armée qui amènent les mérites ont le fer de lance, les unités d’élite de cette armée.
- Il est clair que le critère de la victoire dépend plus des mérites que de la Hichtadlout.
- Et comme je l’ai expliqué dans mon mail précédent, toute tentative d’affaiblir ces unités met gravement en péril le peuple d’Israël, c’est pourquoi les grands de la Torah sont contre et considèrent comme les ennemis d’Israël ceux qui veulent enrôler les étudiants des Yéchivot à l’armée.
- ‘Am Israël est une armée.
- Dans l’article, que je vous ai déjà demandé de lire dans mon mail précédent, j’ai répondu à l’argument comme quoi à l’époque de David HaMélèkh et à d’autres époques il y avait des armées, ça n’a absolument rien à voir avec la situation d’aujourd’hui, absolument rien.
- A propos de sanctifier le matériel, oui absolument, il faut sanctifier le matériel et lier le profane au Kodèch.
- Mais néanmoins dans la situation actuelle où il y a tellement de péchés, d’assimilation et tellement peu de Kodèch, vouloir affaiblir le Kodèch qui existe relève du suicide même.
- Il faut faire monter le profane au Kodèch et non le contraire.
- Mais néanmoins dans la situation actuelle où il y a tellement de péchés, d’assimilation et tellement peu de Kodèch, vouloir affaiblir le Kodèch qui existe relève du suicide même.
- A propos du dernier point que vous soulevez, il est clair que la situation que prône les grands de la Torah où une partie du peuple doit s’adonner jour et nuit à l’étude de la Torah est une situation tout à fait anormale dû au fait comme dit précédemment que la majorité du peuple s’assimile, et que la majorité de ceux qui ne sont pas assimilés ne pratique pas la Torah, et que la majorité de ceux qui pratiquent le font à moitié de façon relativement bancale.
- Comment le peuple juif peut-il survivre ; où va-t-il puiser suffisamment de mérites ?
- Sachant et je le répète bien que notre seul droit à l’existence provient de nos mérites.
- C’est pour cela que les grands, voyant notre situation, prônent que la minorité très petite proportionnellement au peuple juif qui s’adonne à l’étude de la Torah jour et nuit continue à le faire pour en faire bénéficier le reste du peuple d’Israël.
- Il va de soi que si la situation spirituelle du peuple juif n’était pas aussi mauvaise, alors nous aurions été comme à l’époque de Moché Rabbénou ou de David HaMélèkh où tout le monde avait un travail et une étude, nous aurions une armée dans laquelle les étudiants en Torah s’enrôleraient dans la mesure de la Hichtadlout nécessaire, nous aurions un encrage entre le monde profane et le Kodèch dans une mesure où on sanctifierait le profane.
- Mais aujourd’hui, nous ne sommes pas du tout dans cette configuration.
- Je crois que chaque esprit alerte peut comprendre cette nuance que j’ai déjà citée dans le lien susmentionné.
- Comment le peuple juif peut-il survivre ; où va-t-il puiser suffisamment de mérites ?
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 26247
Date de création : 2013-09-29 13:09:06