Bonjour Rav Chaya,
- Dans le cour sur le nettoyage de Pessa’h, vous dites que si on ne mange pas de pain pendant Pessa’h alors on ne fait aucun péché involontaire.
- Un jour je suis allé a un cours, on était 3.
- On a dévié et on a parlé de la mise des tefillins, et on s’est rendu compte qu’on se trompaient tous…
- Une personne a alors demandé au Rav si toutes les fois où il a mis les tefillins (de la mauvaise façon) compté.
- Il lui a répondu que oui et a rajoutait que les péché par méconnaissance (donc dans beaucoup de cas involontaire) ne comptaient pas.
- Donc :
- Qui dit vrai ?
- Si on ne peut comparer involontaire et méconnaissance quel est la frontière entre les deux ?
- Et pour terminer, je suis allé pendant 5 ans dans des écoles catholiques.Au catéchisme on m’a expliqué que si il y avait des images dans les églises c’est parce-que ils estimaient que D. était descendu sur Terre et que donc ils pouvaient le représenter.
Le même Rav que ci-dessus nous a dit que ne pouvait entrer dans des églises car c’était un lieu idolâtre.
- Donc :
- Qu’est-ce que l’idolâtrie ?
- Quand dans certain restaurant ou maison on voit les portrait de grand rabbin n’est-ce pas de l’idolâtrie ?
- Donc :
Merci.
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Noé,
- Effectivement, Rabbénou Ha-ari dévoile que celui qui fait attention de ne pas transgresser un interdit de ‘hamets pendant Pessa’h, ne serait-ce qu’avec une quantité minime, ne fera aucun péché involontaire durant toute l’année.
- Mais mon cher ami, as-tu l’assurance que tu n’as pas ingurgité ne serait-ce qu’une poussière de ‘hamets ?
Personne ne peut être certain de cela.- Simplement, nous faisons tout pour essayer de tendre vers cela.
- Mais nous ne pouvons jamais en être certains.
-
A propos de péchés involontaires :
- On considère quatre niveaux de gravité dans la transgression d’un péché :
- Le plus grave:
- Faire exprès de pécher pour »fâcher » le Créateur.
- Savoir que c’est interdit et malgré tout le transgresser
- mais sans volonté de fâcher le Créateur simplement par envie du péché.
- Le faire de façon involontaire
c’est à dire par méconnaissance ou par oubli,- Par exemple :
Quelqu’un ne sait pas qu’on n’a pas le droit de trier Chabbat et le fait. - Il s’agit d’un péché involontaire, ou bien quelqu’un sait qu’il est interdit de trier pendant Chabbat
- mais il a oublié que c’était Chabbat ou par mégarde il a fait un tri.
- Par exemple :
- Contraint : Quelqu’un nous contraint de force à transgresser un péché.
- Le plus grave:
- Donc nous voyons que la méconnaissance est équivalente au péché involontaire.
- Mais attention :
Si quelqu’un de façon préméditée veut rester ignorant pour ne pas devenir volontaire et se permettre ainsi de transgresser beaucoup de péchés, il est déjà dit à son propos :
- Mais attention :
- On considère quatre niveaux de gravité dans la transgression d’un péché :
-
A propos des tefillins :
- Il y a une responsa du Ben Ich ‘Haï dans son livre Rav Péalim, Tome 4 Ora’h ‘Haïm chapitre 2, stipulant :
- que quelqu’un qui a mis un tefillin non-cachère
- ou qui l’a mal mis et n’a pas fait la mitsva,
- s’il avait l’intention de faire la mitsva,
ceci compte comme une mitsva.
- s’il avait l’intention de faire la mitsva,
- Il y a une responsa du Ben Ich ‘Haï dans son livre Rav Péalim, Tome 4 Ora’h ‘Haïm chapitre 2, stipulant :
- Mais mon cher ami, as-tu l’assurance que tu n’as pas ingurgité ne serait-ce qu’une poussière de ‘hamets ?
- A propos de l’idolâtrie:
- Maïmonide, dans Michné Tora, lois d’idolâtrie, chap.2 alinéa 1 écrit :
- L’essentiel de l’interdit d’idolâtrie est qu’on n’a pas le droit de servir une créature, ni un ange, ni une sphère, ni une étoile, ni une des quatre »bases » de la nature, ni aucune créature créée de celles-ci, bien qu’on sache que D. est Tout-Puissant et qu’on serve cette créature en tant qu’intermédiaire entre le Tout-Puissant et nous
(à plus forte raison Le servir en tant que la divinité créatrice omnipotente ou en tant que divinité).
- L’essentiel de l’interdit d’idolâtrie est qu’on n’a pas le droit de servir une créature, ni un ange, ni une sphère, ni une étoile, ni une des quatre »bases » de la nature, ni aucune créature créée de celles-ci, bien qu’on sache que D. est Tout-Puissant et qu’on serve cette créature en tant qu’intermédiaire entre le Tout-Puissant et nous
- Dans le chapitre 3, alinéa 1, Maïmonide écrit :
- Tout celui qui fait un service idolâtre de façon volontaire est passible du karet (retranchement).
- S’il y avait là-bas des témoins qui l’ont averti,
il est passible de lapidation ; - S’il a fait cela de façon involontaire,
il doit amener un sacrifice ‘hatat.
- S’il y avait là-bas des témoins qui l’ont averti,
- Tout celui qui fait un service idolâtre de façon volontaire est passible du karet (retranchement).
- Maïmonide explique dans le même chapitre qu’on est passible des sanctions susmentionnées si on a servi l’idole d’après le service qui lui est propre.
- A l’époque, par exemple, il y avait une avoda zara nommée péor dont le service consistait à excréter sur l’idole.
- Une autre s’appelait marcolis dont le service consistait à jeter des pierres sur l’idole.
- Mais si on a jeté une pierre sur péor
- ou excrété sur marcolis,
- on ne sera pas passible d’une des sanctions susmentionnées.
-
Néanmoins, il y aura quatre interdits qui, dans tous les cas d’idoles, sont passibles des sanctions susmentionnées :
- Si on s’est prosterné devant l’idole
- Si on a sacrifié,
c’est-à-dire égorgé un animal pour l’idole - Si on a amené de l’encens à l’idole
- Si on a fait une libation (verser du vin) devant l’idole.
- Plus loin, il explique un interdit d’idolâtrie interdit par la Torah mais non sanctionné comme susmentionné, il s’agit de tous les cas où on aurait fait un acte honorifique envers l’idole tel que la laver, l’embrasser, balayer devant elle, l’habiller, etc.
- Il y a un autre interdit d’idolâtrie interdit de la Torah et mentionné dans la même source au chapitre 2,
c’est l’interdit :- »Al tifnou el aélilim », ne pas se tourner vers les idoles.
- Dans le cadre de ce précepte sont incluses les interdictions de lire les livres concernant les idoles, de ne pas avoir de pensées interdites les concernant et même de les regarder.
- De même, quelqu’un qui considère qu’une créature est son dieu transgresse l’interdit d’idolâtrie.
- En vertu de cela, il est interdit d’entrer dans une église.
- »Al tifnou el aélilim », ne pas se tourner vers les idoles.
- Par contre, il n’y a aucun interdit d’avoir des photos de rabbins car personne ne les considère comme des divinités.
- Maïmonide, dans Michné Tora, lois d’idolâtrie, chap.2 alinéa 1 écrit :
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 6273
Date de création : 2009-06-23 17:06:32