Je suis épileptique depuis plus de treize ans sans explications. Comment comprendre ces épreuves? Comment ne pas baisser en émouna?

bonjour kvod harav
Je ne donne pas mon vrai nom car j’ai honte de me présenter.
En premier je vous remercie de m’avoir donner le numéro de téléphone du rav en Israël lorsque vous étiez à paris (que vous m’avez dit de ne pas donner et que je ne donnerais pas comme votre volonté car pas tout le monde fait du ‘hessed lichma).

Voilà mon cas est que je suis épileptique depuis plus de 13 ans et c’est venu du jours au lendemain et rien ne prouve que c’est génétique !
Personne dans ma famille ni paternelle ni maternelle n’a ça.
Au niveau neurologique les neurologues n’ont rien trouver dans les neurones baroukh Hachem !
Donc on ne sait pas d’où ça vient.

Mon autre problème est que lorsqu’il y a des crises, je baisse un peu dans la émouna malheureusement…
Alors pour me renforcer j’écoute des cours qui renforcent, les vôtres en premier.

Ce que je voudrais savoir, c’est que j’ai une famille maternelle complètement non-religieuse et difficilement ils veulent entendre parler de torah et mitsvot.
Pratiquement toutes mes tantes et cousines ont divorcées et se sont remariées en un clin d’oeil, tout va bien (tant mieux pour eux) et pas de problèmes de santé juste pour moi tout les problèmes et pas des petits !

L’épilepsie c’est pas une vie c’est l’enfer!!!!

j’ai trois questions :

1. Je voudrais savoir comment ne pas baisser du tout dans la émouna, car c’est difficile de baisser légèrement dans la émouna quand on fait torah et mitsvot ?
2. Je sais très bien que cette maladie est mine HaChamaïm, mais comment expliquez-vous que Hachem envoie des épreuves aussi difficiles pour des personnes qui font Torah et mitsvot, et des personnes qui ne font rien du tout Hachem leur envoie tout ce qui peut être bien, et aucun problèmes dans leur vie ?
3. Comment faire la avodat Hachem bien comme il faut, avec une maladie où on ne tient pas debout ?
   • Je vous pose la question à vous car des Guedolim qui font un grand ‘hessed lichma on en trouve nul part à par vous, alors on fait des chéhélot que aux Tsadikim.

Si vous pouvez me répondre le plus vite possible car c’est urgent c’est pour la avodat Hachem.

Merci d’avance et chétizké léh’ayé olam haba amen ken yéhi ratson.

Réponse du Rav Ron Chaya :

Chalom ‘Hanna,

• D’abord, il est marqué dans l’avant dernier verset de la Paracha Vaet’hanan que D. ne tarde pas à payer les méchants, il les paie sur leur face.
  • Qu’est ce qu’Il leur paie ?
    • Les récompenses de leurs mitsvot, même les mécréants ont des mitsvot, simplement vu qu’ils sont très éloignés de D., Il les paie dans ce monde et ainsi ils n’ont plus rien au olam haba.
      • Au contraire, ceux qui sont proches de D. sont aimés de D. et Il veut leur donner beaucoup, mais leur donner quoi ?
        • Il peut leur donner la santé, la richesse, des enfants, mais tout cela sont des choses de ce monde, le plus grand cadeau que D. puisse nous donner, c’est Lui-même, c’est-à-dire l’unité avec Lui, c’est le plaisir le plus parfait qui soit.
    • Nous sommes ici pour une durée de vie très courte, le meilleur moyen de créer cette unité avec Lui dans olam haba c’est la émouna, c’est-à-dire la confiance, l’amour de D.
  • Comment D. peut-il faire pour qu’on ait plus de émouna ?
    • Un des moyens sera de nous envoyer des souffrances, c’est ce que le Talmud appelle yssouré ahava, des souffrances d’amour, c’est-à-dire que dans ton cas, toi ‘Hanna, avant ta maladie, tu avais une certaine émouna en D., mais aujourd’hui, bien que D. t’envoie des maladies et des souffrances, malgré tout tu restes une maamina, certes avec des hauts et des bas, c’est tout à fait normal, néanmoins tu gardes la émouna, et celle-ci se renforce de jour en jour, ce qui fait qu’à la fin de ta vie, bien que tu aies vécu dans l’obscurité que D. semblait absent, tu auras gardé la confiance en D., tu Lui auras parlé, en cela tu seras très proche d’Hachem.
      • Bien sur, on ne souhaite à personnes de souffrances , mais comme l’a dit la roi David :
        • « Lomar baboker ‘hasdékha vémounatékha balélot »,
          • le jour (le olma haba ou l’époque messianique où la lumière d’Hachem sera claire aux yeux de tous) on louera les ‘Hassadim (les bien faits de D., car nous verrons qu’Il est bon), mais la nuit on dira notre émouna (on ne voit pas les bontés de D., elles sont cachées, et semblent parfois mauvaises bien qu’étant en réalité bonnes), malgré cela nous louons D en émouna, c’est-à-dire que nous sommes certains que D. veut notre bien et que le but de toutes ces souffrances c’est en fait de se rapprocher de Lui.
    • Parfois même, la personne n’est pas capable de servir D. en raison de ses souffrances, D. ne veut que le bien de la personne, nous ne nous rendons pas compte de la valeur extraordinaire des souffrances.
  • Personne ne demande à souffrir, mais quand ça arrive c’est le bienfait le plus grand qu’il puisse y avoir, la Zohar appelle cela les baisers d’amour de D.
    • Il faut que tu te renforces dans ta émouna et surtout dans tes prières.

Au revoir et bonne chance, réfoua chéléma,
Rav Ron Chaya

Référence : 1267
Date question sur Leava : 2007-03-11 11:03:49