Vous disiez que Bnei-Brak a été épargnée lors de la guerre d’Irak grâce aux mérites des gens qui y habitent. Pourquoi les nombreux religieux d’Europe n’ont pas été sauvés de la Choa ?

Bonsoir Rav Chaya

Dans votre cours « Se préparer à la Guéoula« , vous évoquez le fait que pendant la guerre d’Irak, miraculeusement Bneï Brak n’a pas été touché du fait de la concentration de « mérites » dûs aux religieux s’y trouvant.
Cela m’a amené à une interrogation, pourquoi lors de la Shoa, des lieux où se trouvaient des religieux émérites n’ont pas été épargnés et les gens s’y trouvant sauvés miraculeusement par D…
A toute époque, cela devrait se produire….

J’aimerais avoir votre avis sur la question (Sachant qu’à mon sens tous les juifs quels qu’ils soient auraient dû être épargnés et sauvés par la miséricorde divine mais là n’est pas ma question)

D’avance merci de votre réponse
Cordialement

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Corinne,

Ta question, bien sûr, est très difficile comme toutes les questions concernant la Shoa.

Je me permettrai de donner deux raisons pour lesquelles je pense qu’à l’époque nous n’avons pas été épargnés et qu’aujourd’hui D. nous protège de façon miraculeuse, mais je précise bien que ça n’engage que moi, et il se peut que je dise des choses erronées.

Les deux raisons sont les suivantes :

  1. La première c’est qu’à l’époque, le mouvement général du peuple juif était l’abandon de la Torah.

    Par plusieurs millions, des juifs qui avaient été éduqués de façon orthodoxe dans les talmudé Torah, dans les yechivot, ont quitté du jour au lendemain la Torah.
    Si aujourd’hui des personnes quittent la Torah, d’habitude ce ne sont que des descendants de ces personnes-là, ils sont des ignares en Torah, fils d’ignares, et même petits-fils d’ignares.

    Dans cette mesure, leurs circonstances sont atténuantes et ils sont beaucoup moins coupables qu’à l’époque.

    De plus, à l’époque, il n’y avait pas de mouvement de téchouva tel que nous le connaissons aujourd’hui, à vrai dire on ne connaît aucun baal téchouva de l’époque.
    Peut-être qu’il y en a eu, en tout cas cela n’est pas connu.
    Aujourd’hui, baroukh Hachem, il n’y a presque pas de famille où il n’y a pas un baal techouva.

  2. Tout simplement le mérite de la terre d’Israël.

    Cette terre à propos de laquelle il est écrit que les yeux de D. y sont du début de l’année jusqu’à la fin de l’année, c’est-à-dire que D. y exerce une hachga’ha pratite, une providence divine spéciale, à un point tel que nous avons droit à ces miracles, chose qu’il n’y a pas eu durant toute l’exil du peuple d’Israël.

    Rabbi Na’hman de Breslav dit bien que quelqu’un devrait être prêt à perdre toute sa fortune pour ne serait-ce qu’acheter un billet pour la terre d’Israël, sans être certain qu’il y arrivera un jour, et qu’en terre d’Israël les choses ont l’air naturelles mais elles sont toutes absolument surnaturelles.

    Nous vivons dans une réalité qui est surnaturelle bien qu’elle ait l’air naturel, donc il est tout « naturel » qu’il y ait des miracles.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 7758
Date de création : 2009-12-25 00:12:52