Une personne fait toujours quelque chose par intérêt, dans ce cas, le libre-arbitre existe t-il vraiment ?

 

Bonjour cher Rav Chaya,

J’ai une question (longue mais S IL VOUS PLAIT répondez y) à propos du libre arbitre.

Voila, après une discussion avec quelqu’un, nous sommes arrivés au fait qu’une personne fait toujours quelque chose par égoïsme , (que même lorsqu’elle prie ou qu’elle donne a la tsedaka POUR LES AUTRES ou qu’elle fait n importe qu’elle autre mitsva, elle le fait pour les autre ET pour assouvir SA croyance, son amour, sa crainte en Hachem ) donc elle comble UN manque qu’il soit bon ou mauvais.

Il existe 2 cas :

  1. L’homme qui pratique le fait pour assouvir sa croyance, il pratique pour combler LE MANQUE de kédoucha qu’à la néchama ( que ce soit Dérekh Erets ou halakhot ) et il travaille dessus, il s améliore !
  2. Par contre le non pratiquant, lui na pas ce manque de kedoucha (il l’a peut-être mais ne le ressent pas ), donc tout ce qu’il fait dans la vie est de combler d autre manque ou des besoins ( lachon ara , fille , vole etc. et même des manques bon comme le respect , l’amour , la générosité…)

Je donne un exemple de cas pour mieux m expliquer quelqu’un qui a envie de voler mais qui se bat contre son yetser hara et que par amour ou par crainte de Hachem il se retient (il y a forcement une motivation au fait qui il se soit retenu), il se sera retenu de le faire pour cet amour ou cette crainte donc pour combler un manque QU IL NA PAS DÉCIDER ( et si il ne ses pas retenu il comble son envie de voler )

  • DONC si l’homme est toujours motiver par une raison (UN MANQUE OU UN BESOIN QUI DANS TOUT LES CAS NE SE DECIDE PAS) pour faire quelque chose il n existe pas réellement de libre arbitre, il comblera ce manque qu’il ressent qu’il soit bon ou mauvais je développe en me basant sur la phrase suivante :
    • L’homme qui est rassasié a toujours faim et l’homme qui a faim est toujours rassasié
      • En effet lorsque que l on commet un péché, on a toujours envie de le refaire etc. pareil pour une mitsva
        • La seul différence est que le péché est guidé par le plaisir du corps (le laisser aller)
        • et que la mitsva par l’envie spirituelle (la volonté et l’effort),
          • donc l’homme qui pratique évite les péché et s’efforce de faire le bien,
          • il se crée un manque de kédoucha qu’il comble par la suite
      • MAIS le non pratiquant, lui, qui na pas ce manque de kédoucha en est rassasié

DONC IL N Y A PAS DE LIBRE ARBITRE MAIS UN GORAL CAR D’OÙ VIENT LE PREMIER MANQUE DE KEDOUCHA SI IL N EST PAS DÉJÀ PROGRAMME ET DANS CE CAS POURQUOI CERTAIN ONT LA CHANCE DE LE RESSENTIR A 15 ANS ET D AUTRE NE L ONT TOUJOURS PAS RESSENTI A 75 ANS QU IL CONNAISSE ÉNORMÉMENT OU PAS DU TOUT LA RELIGION ???

je vous en prie Rav, répondez a ma question, et si oui avec de nombreux détails et exemples, je vous remercie d avance !!

‘Hag Saméa’h !!

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Yaron,

Comme je l’explique souvent dans mes cours, nous sommes constitués de trois parties : néfèch, roua’h et néchama.

  • Néfèch est la partie spirituelle qui gère le corps et ses pulsions.
  • Néchama est la partie spirituelle qui nous donne l’éclairage divin.
    • Chaque être humain, dès l’âge de maturité, subit les pulsions du néfèch, mais aussi celles de la néchama, qu’il soit religieux ou pas.
    • Le simple fait de se poser une question de sens telle que
      • « Pourquoi je vis? »,
      • « Quel est le sens du monde? »…

      provient de la néchama.

  • Les animaux, qui n’ont pas de néchama de ce type, ne se poseront jamais ce genre de questions.
    • Mais chaque être humain, aussi éloigné qu’il soit des notions spirituelles, se les posera au moins une fois dans sa vie, car il a une néchama.

Ces deux entités (néfèch et néchama) nous sont données par le Créateur et nous n’y sommes pour rien.
Dans cette mesure, nous n’avons aucune responsabilité et aucun libre arbitre dans l’apparition des pulsions qui en proviennent.

  • Par contre, il y a une partie innée divine qui s’appelle le roua’h et qui, à l’instar de D. qui est responsable et libre, est elle aussi responsable et libre.
    • Cette partie, le roua’h, recevra les pulsions du néfèch ou de la néchama et devra trancher entre la pulsion de la néchama et celle du néfèch qui, d’habitude, sont contraires.

Pour chaque personne, la situation du libre arbitre est en fait très très petite.
Elle se trouve à un point minuscule dans lequel il peut exercer son libre arbitre.

Je m’explique:

  • Pour un malfaiteur, le point de libre arbitre peut se trouver entre assommer une femme de soixante-dix ans pour lui voler son sac et risquer par cela de la tuer, ou simplement la bousculer pour lui prendre son sac.
    • La néchama lui dira :
      Pourquoi risquer de tuer une femme pour rien alors que tu peux simplement la bousculer ? ;
    • Et le néfèch lui dira :
      Pas de miséricorde !
  • Baba Salé aura une tentation du néfèch de dire un des mots de la prière sans intention profonde,
    • alors que la néchama lui dira:
      Comment oses-tu t’adresser à ton Créateur, le Maître du monde, en disant une parole sans y mettre toute l’intention profonde dont tu es capable ?
  • Dans ces deux cas, la limite entre faire le bon choix ou le mauvais est extrêmement minime, mais c’est le point du libre arbitre dans lequel se trouve chacune des personnes.

Donc en fait, notre choix est extrêmement limité.

Néanmoins, par petits choix millimétriques successifs, on peut lentement accéder à un très haut niveau ou lentement descendre au fin fond du mal.
On n’aura jamais le choix direct entre deux extrêmes, de tuer ou de prier avec intention comme Baba Salé.

Notre libre arbitre ne s’exerce que sur un point millimétrique comme je l’ai expliqué.

  • A propos du manque lorsqu’on fait un acte de néchama,
    il est vrai qu’on comble par cela un manque,

    • mais il s’agit d’un manque de néchama, donc en cela il s’agit d’un acte d’impact divin.
  • Quand quelqu’un fait un acte d’amour altruiste, il ressent certainement une joie mais cette joie ne fait pas partie de ce que l’on appelle l’égoïsme, elle fait partie de la satisfaction d’avoir comblé un manque de la néchama.
  • L’égoïsme ne correspondra qu’à la satisfaction de combler un manque du corps ou d’une pulsion « spirituelle » de ce dernier, telle que tuer au nom d’un « vérité ».

Au revoir,
Rav Ron Chaya

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Référence Leava : 5721
Date de création : 2009-04-13 19:04:33