Si une personne revient sur terre pour réparer ses actions passées, comment s’exerce alors le libre-arbitre ?

Bonjour Rav,
Tout d’abord merci pour vos cours.

Après avoir assister à un shiour, une question m’est venue a l’esprit.
Il s’agit d’une précision sur la notion de guilgoul.

Admettons que certaines personnes, bien que se comportant selon la voie de la Torah et ne commettant pas de averot, se trouvent frappés des plus grandes difficultés.
La réponse courante est de dire que du fait de leurs actes dans une vie antérieure, il doivent faire tikoun dans cette vie-ci, et que dans ce cas intervient la notion de « mazal » pour que s’exerce la justice divine.

J’ai du mal a comprendre comment cette idée s’accorde avec l’exercice de libre arbitre.
La personne n’est pas consciente des fautes passées et ne peut alors agir en conséquence ?

Si vous pouviez m’éclairez sur ce point.

Merci d’avance
Michael

 

Réponse du Rav Ron Chaya :

Chalom Michaël,

Bien que la personne, dans cette réincarnation, ne soit pas consciente des fautes qu’elle a faites dans les réincarnations passées, néanmoins, elle a les moyens, dans cette réincarnation, de les réparer.

Comment ?
Lorsqu’on fait le vidouy (reconnaissance des fautes commises), nous disons : « Nous avons péché, nous et nos parents… ».
Or pourquoi devons nous faire un vidouy à propos des fautes de nos parents ?

Vient la mystique juive et explique qu’on ne parle pas de nos parents qui nous ont mis au monde de façon physique, mais on parle de nos réincarnations passées qui sont en fait, quelque part, nos parents, dans la mesure où la vie que nous avons aujourd’hui, et l’âme que nous avons aujourd’hui, sont le produit de notre vie antérieure.

Donc quelque part, nous, dans notre vie antérieure, sommes appelés nos parents.

Dans cette mesure, il est logique que nous fassions aussi une reconnaissance des fautes faites dans les réincarnations passées, c’est pour cela que nous rappelons des fautes que nous n’avons très certainement pas commises, comme l’adultère ou autres choses du même type, car peut-être dans une réincarnation passée nous avons commis ces fautes.

En faisant téchouva aujourd’hui dessus, nous réparons les fautes des réincarnations passées.

Sache aussi qu’on n’a pas besoin d’avoir conscience des fautes passées pour réparer par la souffrance ; la souffrance en soi est une réparation, qu’on ait conscience ou pas des fautes passées.

Pourquoi la souffrance est en soi une réparation ?
Je n’ai pas le temps de te répondre dans ce court mail mais tu peux consulter les cours vidéo qui en parlent abondement.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Agav

 

Référence : 7995
Date question sur Leava : 2010-01-11 14:01:13