Shalom Rav Ron Chaya,
Est-il vrai que La Torah utilisée par les Sépharades n’était pas identique a celle des Ashkénazes ?
Il s’agirait d’une lettre de différence, c’est bien peu compte tenu des vicissitudes de notre Histoire.
Néanmoins, j’aurai voulu connaitre votre point de vue concernant cette « anomalie », la Torah étant une et unique.
- Est-il possible que deux Torah aient été données au Mont Sinaï ?
- Cela veut -il dire que tous les Sifré Torah des Sépharades ou des Ashkénazes sont tous passoul (‘has Véchalom).
- Des lors, quel crédit donner à ceux qui recherchent via leurs ordinateurs les codes cachés de la Torah ?
- Enfin que répondre à ceux qui utilisent cette anomalie pour réfuter la Torah dans son ensemble ?
Merci d’avance
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Jacques,
Effectivement, dans Devarim chapitre 23 verset 2, dans les mots « patsoua daka », chez les achkenazim le mot « daka » est écrit dalet- kaf- hé, chez les sefaradim dalet- kaf- alef.
Il n’y a aucune anomalie à cela et cela ne touche en rien la validité et la sainteté des Sifré Torah, cela équivaut à ce que la Guemara dit dans Erouvin page 13 à propos des ma’hlokot qu’il y a entre les Rabannim :
« Elou vaélou divré Elokim ‘haïm »,
ceci et cela sont des paroles du D. vivant.
Comme je l’explique dans différents cours, tels que « Une Torah, dix avis » ou » Une Torah, à soixante dix facettes« , la Torah étant la révélation de l’absolu, forcément, elle éclate en plusieurs facettes dans notre monde.
Et en fonction de la dimension dans laquelle elle se matérialise, il y aura des différences.
Je prends souvent l’exemple de l’H2O, qu’on peut avoir à l’état gazeux, liquide ou solide.
Dans tous les cas, il reste H2O.
La Torah que D. étudie, la Torah du premier homme avant le péché originel, du premier homme après le péché originel, de Noé, des Patriarches, de Moché Rabbénou, de Beit Chamaï, de Beit Hillel, d’avant Machia‘h, d’ après Machia’h… sont la même Torah mi dans une configuration différente.
La Guémara dit bien que dans le Sefer Torah de Rabbi Méïr, les mots « kotnot or », vêtements de peau, le mot « or » était écrit avec un alef et pas avec un aïn, ce qui signifie « vêtements de lumière ».
Simplement, dans notre dimension, cette notion de Torah se matérialise en mot « peau » alors que dans la dimension beaucoup plus haute, celle dont bénéficiait Rabbi Méïr, il s’agit de lumière.
Le Ramban lui aussi dit bien que si on avait la Torah écrite dans un autre ordre, nous serions capables de ressusciter les morts.
Pour plus de détails, consulte les cours susmentionnés.
A propos des codes de la Torah, ce n’est pas cette lettre de différence qui les remettrait en cause ; si effectivement il y avait des » lettres fausses » dans la Torah, nous n’aurions pas pu trouver de codes avec des résultats statistiques aussi édifiants.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 5314
Date de création : 2009-03-01 18:03:52