Si je mange des légumes dans du bouillon et qu’à la fin je désire boire le bouillon qui reste dois je faire chéakol ?

 

Chalom

Si je mange des légumes dans du bouillon et qu’à la fin je désire boire le bouillon qui reste dois je faire chéakol ?

Merci

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Quelle berakha doit réciter une personne avant de consommer une soupe de légumes ?

Cela dit, une question se pose lorsqu’on termine de consommer les légumes et qu’il ne reste donc que du bouillon :

Doit-on réciter la berakha chéhakol sur ce dernier ?

Réponse :

  • Dans tous les cas où il ne reste que très peu de bouillon, c’est-à-dire la quantité d’une gorgée ou moins, cela est encore considéré comme accessoire à ce qu’on vient de consommer et on ne récite aucune berakha.

Lorsqu’il reste davantage qu’une gorgée :

  • Si le bouillon n’est que le résultat des légumes qui ont été bouillis avec de l’eau
    (par exemple, on a mis des légumes dans l’eau bouillante avant d’y ajouter du sel et du poivre),
    c’est-à-dire qu’il n’y a aucun ajout de soupe en poudre, de viande ou autre,
    il y a de façon générale un doute au niveau de la berakha à réciter sur ce bouillon :

Il provient d’une eau dans laquelle on a cuit des légumes qui ont ensuite été retirés de ce bouillon, quelle berakha doit-on réciter sur ce dernier ?

  • La halakha tranche qu’on doit réciter chéhakol.
  • Cependant, étant donné que d’après certains avis, la berakha à réciter est boré péri haadama,
    alors dans notre cas où on a déjà récité cette berakha sur les légumes, on ne peut pas dire chéhakol sur le bouillon car peut-être qu’on en a été acquitté par la berakha haadama récitée auparavant sur les légumes.En effet, même si doit réciter la berakha chéhakol sur un bouillon seul, comme je l’ai dit, il s’agit d’un doute puisque selon une autre opinion, on doit dire boré péri haadama bien qu’on ne boive que de l’eau.
  • Dès lors, si on veut boire le reste du bouillon, on ne fera aucune berakha, mais ce n’est pas l’idéal.

Par conséquent, le mieux à faire est de réciter chéhakol sur un autre aliment tel qu’un morceau de sucre en pensant acquitter le bouillon.

  • Si on ne peut pas agir ainsi, on peut boire le reste du bouillon en vertu du principe appelé « safèk berakhot léhakel – en cas de doute au niveau de la récitation d’une berakha, on s’abstient », mais cela n’est valable que lorsqu’on n’a vraiment pas d’autre choix.
  • Si le bouillon ne provient pas simplement de la cuisson des légumes mais d’ajouts tels que de la soupe en poudre, de la viande ou autre, on récite la berakha chéhakol sur le reste du bouillon sans aucun problème.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 85413
Date de création : 2019-02-04 14:22:20