Chalom Rav,
Voici mes questions concernant les berakhot sur les aliments ikar/tafèl :
- Si j’ai fait la berakha sur le ikar et qu’à la fin de mon repas, il ne reste que du tafèl dans mon assiette, est-ce que je dois faire à ce moment-là la berakha sur le tafèl seul ?
- Lorsqu’on a 2 aliments d’égale importance mélangés dans une assiette, va-t-on toujours considérer comme ikar uniquement celui qui est majoritaire ou parfois celui qu’on préfère ?
- J’ai cru comprendre que dès lors que l’on a dans l’assiette un aliment à base d’une des 5 céréales, celui –ci sera toujours ikar quelle que soit sa quantité. Est-ce bien cela ? Est-ce que cette règle s’applique à d’autres aliments comme par exemple de la viande qui de part son importance pourrait être considéré systématiquement comme ikar (sauf s’il y a du mézonot) quelle que soit sa quantité ou non ? Par exemple si j’un petit peu de viande mélangée dans beaucoup de légumes quel aliment est ikar dans ce cas ?
- Est-ce que si j’ai un bol de riz sur lequel est disposé des morceaux de saumon :
Dois-je faire la berakha que sur le riz ou sur le riz et saumon ?
Je vous remercie par avance
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
En préambule aux réponses à tes questions, je vais résumer un peu les grands axes des lois de ikar et tafèl, qui s’appliquent lorsqu’on a deux aliments, et que l’un est essentiel (ikar) et l’autre est accessoire (tafèl).
La loi stipule que si on a un ikar et un tafèl, on fait la berakha sur le ikar et on rend quitte ainsi le tafèl.
Il existe deux catégories de ikar et tafèl.
La première comprend trois sous-catégories de ikar et tafèl, et la seconde n’en comprend qu’une seule.
La première catégorie concerne deux aliments dont l’un est essentiel et l’autre accessoire parce que nous ne le mangerions pas maintenant tout seul.
Elle contient trois sous-catégories:
- Celle où l’aliment accessoire vient donner du goût à l’aliment essentiel, ou le colorer ou le maintenir, ou le décorer.
Ce sera le cas par exemple d’épices (sel, poivre, persil coupé…) qu’on mettra dans les aliments, ou de farine qu’on y met uniquement pour consolider ou lier l’aliment.
Étant donné qu’on n’a pas l’habitude de manger ces aliments seuls, ils sont accessoires par rapport à l’essentiel. - Celle où l’aliment accessoire est utilisé pour tenir l’aliment essentiel, comme un ustensile.
Exemple :
Un cornet pour une glace, un crackers pour un aliment essentiel qu’on mettrait dessus (les décisionnaires ont dit qu’actuellement, ce type d’essentiel-accessoire n’existe plus, car l’accessoire est toujours aussi bon à manger.
Il est vrai que les cornets de glace et les crackers qu’on utilise aujourd’hui sont suffisamment bons pour être mangé tout seul). - Celle ou l’aliment accessoire n’est mangé que pour atténuer le goût salé, acide ou piquant de l’aliment essentiel.
La deuxième catégorie d’essentiel-accessoire est celle où on a deux aliments mélangés, et où les deux aliments sont eux-mêmes essentiels, c’est-à-dire qu’on a l’habitude de manger aussi l’accessoire tout seul.
Ce sera le cas pour tout type d’aliments tels que :
- Riz avec des morceaux de poisson, de poulet ou de viande dessus ;
- Salade dans laquelle il y a des fruits et des légumes etc…
Passons maintenant aux réponses à tes questions:
- Si on a mangé un plat dans lequel il y avait un ikar (essentiel) et un tafel (accessoire), et qu’on a complètement fini le ikar, fait-on la berakha sur le tafel qui reste ?Cela dépend :
S’il fait partie de la première catégorie, on ne fera la berakha dessus que s’il en reste beaucoup (de façon où de par sa quantité, on ne pourra plus le considéré comme accessoire au premier).
Sinon, on le mangera sans berakha.Si, par contre, il fait partie de la seconde catégorie, étant donné qu’il s’agit d’un aliment qui en lui-même est important, s’il n’en reste qu’une seule bouchée, on ne fera pas la berakha dessus; mais s’il en reste plus d’une bouchée, on fera la berakha dessus. - Lorsqu’on a deux aliments de même importance mélangés dans une assiette, on ne considérera comme ikar que celui qui est majoritaire, même lorsqu’on préfère le minoritaire.
- Effectivement, tout ce que j’ai dit jusqu’à maintenant ne concerne que des aliments qui ne sont pas à base des cinq céréales. Mais tout aliment qui est à base même d’une seule de celle-ci est toujours considéré essentiel, même s’il est minoritaire, à condition, toutefois, qu’on l’ait mélangé au plat afin qu’il donne un bon goût. Mais s’il se trouve dans le plat uniquement pour consolider, colorer ou lier, il est accessoire dans tous les cas.
- Cette loi ne concerne que les cinq céréales, et aucun autre aliment.
Même pas le riz, dont la berakha est cependant mézonot.Donc si on a un peu de viande mélangé à beaucoup de légumes, on fera la berakha sur ce qui est essentiel.
Et si on considère que les deux sont essentiels, on fera la berakha sur l’aliment majoritaire.
- Cette loi ne concerne que les cinq céréales, et aucun autre aliment.
- Si les deux sont essentiels, on fera la berakha sur l’aliment majoritaire.
Toutefois, cela ne concerne que le cas où les morceaux de saumon sont petits au point où on peut les manger en une bouchée avec du riz.Mais s’ils sont gros au point qu’on ne peut pas les ingurgiter avec autre chose (c’est-à-dire qu’on ne peut avaler que le morceau de saumon tout seul sans le riz), on fera la berakha aussi sur le saumon.Car, de part sa grosseur, le morceau de saumon n’est plus considéré comme mélangé et accessoire au riz.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
- Peut-on faire une berakha sur un quelque chose de non-cachère ?
Quelle berakha doit-on faire pour un plat contenant des aliments qui ont de Berakhot différentes ? - Quelle est la berakha sur du sushi ?
- Si je mange des légumes dans du bouillon et qu’à la fin je désire boire le bouillon qui reste dois je faire chéakol ?
- Quant je mange un plat, doit je faire la berakha sur tout les aliments ?
- Doit-on faire la berakha a’harona sur le tafel quand on acquitte le ikar ?
Référence Leava : 73598
Date de création : 2016-11-30 10:15:33