Rav,
J’ai une question peut-être un peu particulière à vous soumettre ; il s’agit des berakhot qu’un Tsadik fait.
J’aimerais comprendre le mécanisme de la berakha, car peut-être est-ce faux, mais j’ai comme l’impression que lorsque l’on reçoit une berakha, c’est comme si le Tsadik en question prenait sur lui une part du Din qui nous incombe, nous libérant ainsi de certains blocages.
Si c’est ainsi, ce dont je ne suis en aucun cas sur, est ce vraiment bien de le faire, de se décharger sur autrui, car lui par la suite devra « payer » pour cela, non ?
Ce que j’entends par là, c’est que je n’ai pas envie que quiconque paye à ma place, pour mes fautes, ce qui me pousse à hésiter à aller demander des berakhot.
Ai je raison ?
Merci de votre réponse.
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Chlomo Eliahou,
La berakha qu’un Tsadik fait n’est pas différente de n’importe quelle autre prière. D. a mis dans ce monde un système qui s’appelle la prière.
Lorsqu’on l’appelle, D. répond.
Plus la bouche et le cœur de la personne sont purs, plus ses actes sont nobles, en un mot plus il est Tsaddik, plus sa prière a de l’impact, à un point tel que le Talmud dit que si le Tsaddik décrète, D. exécute.
Il est vrai qu’il y a parfois dans le ciel un décret négatif sur une personne et le Tsadik, par son mérite, peut l’annuler ; dans ce cas, les forces négatives voudront se venger du Tsadik et il risque d’en souffrir.
Le Tsadik le sait, et parfois il refuse d’intercéder sachant qu’il risque gros, et parfois il accepte, sachant l’éventuel prix à payer.
Dans tous les cas, tu n’as pas de soucis à te faire, demande ta berakha, et le Tsadik décidera s’il peut ou non la faire.
Au revoir et bonne chance,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 831
Date de création : 2006-11-28 15:11:56