Quelle est la « nature » réelle des âmes des goyim ?

Bonjour Rav Chaya,

Merci pour toutes les lumières que vous dispensez à travers vos enseignements.

Ma question est de savoir quelle est la « nature » réelle des âmes des goyim ?
Ont-ils une « néchama » également d’origine divine ?

J’ai cru comprendre qu’un non-juif ne pouvait évoluer que dans l’horizontalité (le monde de la matière) et que la verticalité (la connexion avec D.ieu) était exclusivement réservée à l’âme juive.
Dans ce cas, n’y-a-t’il pas le danger de voir germer chez certains l’idée que les goyim sont comme des « sous-homme » ?

Y’a t-il un enseignement qui « protège » d’une telle conception ?

Encore un grand MERCI d’avance

 

Réponse du Rav Ron Chaya :

Bonjour Roland,

Il est clair que les goyim ont une néchama d’origine divine, preuve en est qu’ils ont le libre choix et que d’après la Torah ils ont l’obligation de suivre les sept lois noa’hides.
Et s’ils le font dans l’optique qu’elles ont été ordonnées par le D. d’Israël dans le cadre de la Torah transmise par Moché Rabbénou au mont Sinaï, ils ont une part au Olam Haba.
Donc certainement ils ont une âme divine.

Néanmoins, sa source est moins intérieure que celle du peuple juif.

Donc, je pense qu’il est faux de dire qu’ils ne peuvent évoluer que dans l’horizontalité, ils ont une mitsva d’évoluer dans la verticalité et ce n’est que par cette mitsva qu’ils peuvent se réaliser.

Il est vrai qu’il y aurait donc une différence entre l’âme des juifs et des non-juifs.
Je ne pense pas que cela doit faire germer l’idée de sous-homme, mais plutôt de surhomme.

Effectivement, le peuple juif doit suivre des lois qui sont d’une nature que je qualifierais de surhumaine :

  • Par exemple, l’interdiction de haïr :
    Quelqu’un nous fait beaucoup de mal, interdiction de le haïr parce qu’il est juif, et vu que les juifs sont considérés comme une seule entité, il ne peut y avoir de la haine dans la même entité.
  • De même l’interdiction de lachon hara :
    Quelqu’un qui me fait du mal ou qui est mauvais, du moment que je dis la vérité pourquoi ne pourrais-je pas raconter les choses mauvaises qu’il fait ?
  • Ou encore l’interdiction de se venger ou de garder rancune :
    Quelqu’un me fait du mal, pourquoi je ne me vengerais pas ou je ne garderais pas rancune ?

Toutes ces notions sont complètement étrangères aux goyim qui ne pourraient pas les comprendre.
Nous, d’ailleurs, ne les comprenons que difficilement, mais ce n’est que dans la mesure où nous avons une âme extrêmement haute que nous sommes obligés de suivre ces lois inhérentes à cette âme.

Pour plus de détails, consulte le cours « Pourquoi y a-t-il des différences ? ».

Au revoir
Rav Ron Chaya

Agav 

 

Référence : 11021
Date question sur Leava : 2010-11-15 09:11:01