- Si j’ai un verre de coca dans la main et que lorsque je fais la berakha je pense que j’ai du vin dans la main, et que je m’en rends compte en plein milieu comment dois-je agir ?
Dois-je m arrêter en plein milieu et dire « Baroukh Chem Kévod Malkhouto » et ensuite dire chéhakol sans Chem Malkhout ?
Dois-je finir la berakha normalement ?
- Même question pour achèr yatsar et bore néfachot ; que dois-je faire si je pense à a boré néfachot en faisant acher yatsar ?
Merci
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Nathaniel,
- Il y a une divergence d’opinions chez les Richonim (les rabbins médiévaux) à quel moment de la berakha la pensée que nous avons détermine sa nature :
Est-ce que c’est lorsque que l’on prononce le nom de D…
Ou bien est-ce avec les mots par lesquels on la fini.
D’après la majorité des Richonim, la nature de la berakha est déterminée par les mots que l’on dira en la finissant.
Néanmoins le Rambam qui est un des grands piliers de la halakha dit que c’est la pensée qu’on a eu en disant le nom de D… qui détermine la nature de la berakha.
Dans cette mesure, si tu avais du Coca Cola dans ton verre et tu pensais avoir du vin et qu’en disant le nom de D… dans la berakha tu pensais dire Boré péri Haguéfèn, d’après le Rambam tu n’es pas rendu quitte de la Berakha en finissant Chéhakol nihya bidvaro.
Néanmoins tu as bien fait de finir la berakha en disant chéhakol nihya bidevaro, car si tu avais fini en disant Boré péri Haguéfèn cela aurait été une berakha lévatala.
Par contre en disant Chéhakol nihya bidvaro, d’après la majorité des rabbins, le Rambam excepté, tu as fais la berakha comme il le fallait, et si tu veux boire après cela du vin, tu devras faire la berakha sur le vin.
Car même si l’on considère que le Rambam a raison et que dans cette mesure la berakha Chéhakol nihya bidvaro est en fait une berakha Boré péri Haguéfèn car en disant le nom de D… tu as pensé dire Boré péri Haguéfèn, étant donné qu’en fin de compte tu n’as pas bu du vin, tu n’as bu que du Coca, cette Berakha d’après le Rambam, est une berakha lévatala donc elle ne peut pas rendre quitte le vin que tu boiras plus tard.
C’est la même chose si on s’est trompé de berakha entre un fruit et un légume, si on a pris dans sa main un fruit et on a fait la berakha en pensant dire Boré péri haadama et ensuite on a fini en disant Boré péri haéts ou même si on a dit Boré péri haadama et immédiatement on a corrigé et on a dit Boré péri haéts de façon à ce qu’en fin de compte, on a fini la berakha en disant boré péri haadama boré péri haéts (c’est un cas tout a fait similaire au cas où on a pensé Boré péri haadama au début de la berakha on a terminé en ne disant que Boré péri haéts) d’après le Rambam on est rendu quitte non seulement du fruit que l’on tient dans sa main, mais aussi des autres légumes présents devant nous que l’on comptait manger ensuite, mais d’après les autres rabbins on n’a rendu quitte que le fruit mais pas les légumes.
Dans cette mesure il y a un doute si les légumes ont été rendus quittes et on devra donc les rendre quittes autrement ou s’abstenir de les manger.
Toutefois si quand on a fait la berakha sur le fruit on ne pensait pas rendre quitte les légumes, ces derniers ne sont pas rendus quittes bien qu’on ait pensé dire ou qu’on ait dit même les mots boré péri haadama.
On pourra donc faire donc leur berakha avant de les consommer.
Par contre, si on tenait dans sa main un légume et qu’on a fait la Berakha en pensant finir Boré péri haéts et qu’on a fini en disant boré péri haadama ou même si on a fini la berakha en disant Boré péri haéts et immédiatement on a corrigé et en fin de compte on a dit Boré péri haéts boré péri haadama, d’après le Rambam on a fait une berakha lévatala car cette berakha est considérée comme Boré péri haéts.
Mais d’après les autres rabbins on est considéré comme avoir fait Boré péri haadama qui est la bonne berakha.
Dans cette mesure on pourra manger le légume, mais on ne pourra pas manger des fruits sans faire la Berakha Boré péri haéts car bien que la berakha qu’on a faite d’après le Rambam est considérée comme boré péri haéts elle n’a néanmoins n’a pas eu sur quoi se poser car Boré péri haéts ne peut pas rendre quitte des légumes.
Donc d’après le Rambam, étant donné que c’est une berakha lévatala elle n’a pas pu rendre quitte les fruits que l’on comptait manger après avoir consommé le légume.
(Or Létsion tome 2 p.123).
- Le même principe s’appliquera à propos de boré néfachot et acher yatsar.
Si une personne a mangé une quantité de nourriture ou de boisson nécessitant de faire la berakha boré néfachot et qu’elle a besoin d’aller aux toilettes, et qu’avant de faire la berakha boré néfachot elle a été aux toilettes, quand elle en sort, elle doit faire 2 berakhot, acher yatsar et boré néfachot, laquelle fait-elle en premier ?
Elle fera acher yatsar en vertu du principe tadire vé eino tadire, tadire kodém une chose fréquente et une chose non fréquente, on fait d’abord la fréquente, or, on va plus souvent aux toilettes que l’on mange.
Si en sortant des toilettes, cette personne s’est trompée, elle a commencé en disant Baroukh ata Hachem Elokénou Mélèkh haolam en pensant faire boré néfachot et tout à coup elle s’est rappelée du principe qu’il fallait faire d’abord acher yatsar,le mieux est qu’elle continue néanmoins la berakha boré néfachot et qu’elle ne finisse pas la berakha en disant acher yatsar.
Car si elle finit en disant acher yatsar il y aura 2 problèmes :
- D’après le Rambam, cette personne aura déjà été rendu quitte de boré néfachot donc elle ne pourra plus faire ensuite la vraie berakha boré néfachot.
- D’après la halakha, elle n’a pas fait une berakha convenable car elle a fait une berakha qui est à moitié boré néfachot (d’après le Rambam) et à moitié acher yatsar (d’après les autres rabbanim).
Le mieux est qu’elle finisse en disant boré néfachot et qu’ensuite elle fasse la berakha acher yatsar, bien qu’ainsi elle n’aura pas respecté le principe de priorité à la chose fréquente il est néanmoins préférable qu’elle fasse une berakha normale plutôt qu’une berakha hybride.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Chalom Nathaniel,
- Il y a une divergence d’opinions chez les Richonim (les rabbins médiévaux) à quel moment de la berakha la pensée que nous avons détermine sa nature :
Est-ce que c’est lorsque que l’on prononce le nom de D…
Ou bien est-ce avec les mots par lesquels on la fini.D’après la majorité des Richonim, la nature de la berakha est déterminée par les mots que l’on dira en la finissant.
Néanmoins le Rambam qui est un des grands piliers de la halakha dit que c’est la pensée qu’on a eu en disant le nom de D… qui détermine la nature de la berakha.Dans cette mesure, si tu avais du Coca Cola dans ton verre et tu pensais avoir du vin et qu’en disant le nom de D… dans la berakha tu pensais dire Boré péri Haguéfèn, d’après le Rambam tu n’es pas rendu quitte de la Berakha en finissant Chéhakol nihya bidvaro.
Néanmoins tu as bien fait de finir la berakha en disant chéhakol nihya bidevaro, car si tu avais fini en disant Boré péri Haguéfèn cela aurait été une berakha lévatala.
Par contre en disant Chéhakol nihya bidvaro, d’après la majorité des rabbins, le Rambam excepté, tu as fais la berakha comme il le fallait, et si tu veux boire après cela du vin, tu devras faire la berakha sur le vin.
Car même si l’on considère que le Rambam a raison et que dans cette mesure la berakha Chéhakol nihya bidvaro est en fait une berakha Boré péri Haguéfèn car en disant le nom de D… tu as pensé dire Boré péri Haguéfèn, étant donné qu’en fin de compte tu n’as pas bu du vin, tu n’as bu que du Coca, cette Berakha d’après le Rambam, est une berakha lévatala donc elle ne peut pas rendre quitte le vin que tu boiras plus tard.C’est la même chose si on s’est trompé de berakha entre un fruit et un légume, si on a pris dans sa main un fruit et on a fait la berakha en pensant dire Boré péri haadama et ensuite on a fini en disant Boré péri haéts ou même si on a dit Boré péri haadama et immédiatement on a corrigé et on a dit Boré péri haéts de façon à ce qu’en fin de compte, on a fini la berakha en disant boré péri haadama boré péri haéts (c’est un cas tout a fait similaire au cas où on a pensé Boré péri haadama au début de la berakha on a terminé en ne disant que Boré péri haéts) d’après le Rambam on est rendu quitte non seulement du fruit que l’on tient dans sa main, mais aussi des autres légumes présents devant nous que l’on comptait manger ensuite, mais d’après les autres rabbins on n’a rendu quitte que le fruit mais pas les légumes.
Dans cette mesure il y a un doute si les légumes ont été rendus quittes et on devra donc les rendre quittes autrement ou s’abstenir de les manger.
Toutefois si quand on a fait la berakha sur le fruit on ne pensait pas rendre quitte les légumes, ces derniers ne sont pas rendus quittes bien qu’on ait pensé dire ou qu’on ait dit même les mots boré péri haadama.
On pourra donc faire donc leur berakha avant de les consommer.
Par contre, si on tenait dans sa main un légume et qu’on a fait la Berakha en pensant finir Boré péri haéts et qu’on a fini en disant boré péri haadama ou même si on a fini la berakha en disant Boré péri haéts et immédiatement on a corrigé et en fin de compte on a dit Boré péri haéts boré péri haadama, d’après le Rambam on a fait une berakha lévatala car cette berakha est considérée comme Boré péri haéts.
Mais d’après les autres rabbins on est considéré comme avoir fait Boré péri haadama qui est la bonne berakha.
Dans cette mesure on pourra manger le légume, mais on ne pourra pas manger des fruits sans faire la Berakha Boré péri haéts car bien que la berakha qu’on a faite d’après le Rambam est considérée comme boré péri haéts elle n’a néanmoins n’a pas eu sur quoi se poser car Boré péri haéts ne peut pas rendre quitte des légumes.Donc d’après le Rambam, étant donné que c’est une berakha lévatala elle n’a pas pu rendre quitte les fruits que l’on comptait manger après avoir consommé le légume.
(Or Létsion tome 2 p.123). - Le même principe s’appliquera à propos de boré néfachot et acher yatsar.
Si une personne a mangé une quantité de nourriture ou de boisson nécessitant de faire la berakha boré néfachot et qu’elle a besoin d’aller aux toilettes, et qu’avant de faire la berakha boré néfachot elle a été aux toilettes, quand elle en sort, elle doit faire 2 berakhot, acher yatsar et boré néfachot, laquelle fait-elle en premier ?
Elle fera acher yatsar en vertu du principe tadire vé eino tadire, tadire kodém une chose fréquente et une chose non fréquente, on fait d’abord la fréquente, or, on va plus souvent aux toilettes que l’on mange.
Si en sortant des toilettes, cette personne s’est trompée, elle a commencé en disant Baroukh ata Hachem Elokénou Mélèkh haolam en pensant faire boré néfachot et tout à coup elle s’est rappelée du principe qu’il fallait faire d’abord acher yatsar,le mieux est qu’elle continue néanmoins la berakha boré néfachot et qu’elle ne finisse pas la berakha en disant acher yatsar.
Car si elle finit en disant acher yatsar il y aura 2 problèmes :
- D’après le Rambam, cette personne aura déjà été rendu quitte de boré néfachot donc elle ne pourra plus faire ensuite la vraie berakha boré néfachot.
- D’après la halakha, elle n’a pas fait une berakha convenable car elle a fait une berakha qui est à moitié boré néfachot (d’après le Rambam) et à moitié acher yatsar (d’après les autres rabbanim).
Le mieux est qu’elle finisse en disant boré néfachot et qu’ensuite elle fasse la berakha acher yatsar, bien qu’ainsi elle n’aura pas respecté le principe de priorité à la chose fréquente il est néanmoins préférable qu’elle fasse une berakha normale plutôt qu’une berakha hybride.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 19580
Date de création : 2012-07-13 10:07:46