Quand un baal téchouva trouve-t-il le temps de travailler sur ses mauvaises midot ?

 

Quel Merveilleux cours que je ne me lasse de regarder, tant il y est dit ce que je pense, à savoir : étudier encore et encore la Guemara, plusieurs heures par jours mais sans travailler sur ses mauvaises Midot et Ta’avot : c’est « tordu » (mé’hila pour le vilain mot, un peu fort, mais quel autre mot utiliser pour dire cela ???)

Mis à part le Rav Ron Chaya, peu de rabbins Mitnaguedim disent cela !!!

La question que je me pose :

  1. Un Baal Techouva (mais on pourrait parler aussi, dans une moindre mesure, certes, d’une personne née religieuse) a énormément de (mauvais) paquets (mauvaises midot, ta’avot) en lui !!!
    Il a goûté aux mauvais plaisirs de ce monde et il a désiré faire Techouva.
    Hachem dans son Infini Bonté lui a accordé Gratuitement (car Hachem ne lui doit rien !!) de pouvoir faire Techouva !
    Il fait donc techouva et entre dans un Kolel (s’il est marié) ou une Yéchiva (s’il n’est pas marié) et étudie la Guemara pendant plusieurs heures par jours…
    Mais quand trouve-t-il le temps de travailler sur ses mauvaises midot (mauvais traits de caractère) et ta’avot (mauvais penchants), un travail demandant énormément d’efforts et de temps…???
  2. Les Yéchivot qui acceptent le Baal Techouva et qui lui disent d’étudier Guemara et même un peu de moussar ne portent-elles pas la responsabilité de faire mal grandir le Baal techouva qui grandira puisqu’il étudie mais n’ayant pas travaillé ou si peu, ses mauvaises midot et ta’avot, restera avec un animal vivace en lui et de l’entretenir dans ce mauvais chemin au lieu de lui dire « met le paquet sur le combat contre tes mauvaises midot et ta’avot et nous les Rabannim de la Yéchiva ou Kolel on va t’aider du mieux qu’on peut (puis, une fois le combat gagné… Alors, mettre le paquet sur l’étude de la Guemara) ??? »On en voit (je n’en fait pas une généralité, ‘has vé Chalom !!! Mais il y en a!) sortir de grandes Yéchivot d’Israël mais qui ont encore un animal vivace en eux, ils aiment le pouvoir, l’argent et l’honneur (ils ont donc encore de la Gaava en eux), ils prient mal en parlant pendant la prière de choses veines, en venant tardivement à la prière, ils boivent un peu à une séouda et se mettent en colère facilement…

Merci au Rav Ron Chaya pour toute la Lumière qu’il nous donne gratuitement, D.ieu le bénisse lui et toute sa famille et tous les Rabannim de Leava et de la Yéchiva Yechouot Yossef !!!

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,
Merci beaucoup pour tes encouragements.

Voici les réponses à tes questions :

  1. Il faut une majorité de Guémara et moins de Moussar car après tout, la Guémara affine beaucoup la personne ; néanmoins elle n’affine que si on étudie aussi du Moussar et on se travaille dans ce sens.
    • Combien de temps par jour doit-on consacrer au Moussar ?
      • Au moins une demi-heure et tout au plus une heure ; plus que cela est inutile.
      • Mais il faut bien étudier le Moussar afin de s’en imprégner convenablement et commencer à travailler sur soi.
    • Normalement, si on agit ainsi, on avance à pas de fourmi mais on change, doucement mais sûrement.
  2. Il est très difficile de déterminer à quel point la Yéchiva dans laquelle grandissent ces élèves est responsable.
    • Parfois, la Yéchiva veut influencer l’élève mais celui-ci ne veut pas changer, et je parle en connaissance de cause.
    • D’autres fois, effectivement, il y a beaucoup trop d’élèves pour qu’on puisse s’en occuper, et peut-être que dans ce cas, la Yéchiva en est responsable, mais je ne sais pas à quel point car lorsqu’il y a un grand nombre d’élèves, il faut solliciter une très grande équipe de Rabannim qui se chargeront personnellement de chaque élève au cas par cas, et cela demande des moyens importants que les Yéchivot ne possèdent pas toujours.
    • Quoi qu’il en soit, chaque élève est censé étudier du Moussar, et en l’étudiant, il doit savoir ce qui est juste et ce qu’Hachem attend de lui.
    • Il est vrai que beaucoup de gens ont de mauvaises midot bien qu’ils étudient beaucoup de Torah, mais il se peut que sans cela, ils auraient été encore pires.
      • Toutefois, il est vrai que ce n’est pas suffisant.
        • En tout cas, nous ne pouvons juger personne, nous devons simplement faire notre maximum afin que les gens travaillent sur eux-mêmes.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Agav 

Référence Leava : 81952
Date de création : 2018-05-13 08:43:10