Vous dites que si on est convaincu qu’Hachem nous aide, tout se passe bien, mais qu’en est-il des fois où l’on se décourage ?

 

Chalom Rav,

Vous dites que si on est vraiment convaincu qu’ Hachem va nous aider dans chaque situation, alors c’est sûr que ça se passera bien.
Mais qu’en est-il si des fois on se décourage en se disant  » après tout, je n’ai pas le mérite que telle ou telle bonne chose m’arrive (réussite, guérison…),alors pourquoi cela m’arriverait ?…

Je ne suis pas assez bien pour mériter les ‘Hassadim d’Hachem. »

Ma question :

Est-que réfléchir comme ça c’est un manque de Emouna, ou c’est tout simplement être conscient de ne pas être digne de certains bienfaits de D… ?

Merci beaucoup pour votre réponse, en espérant que j’ai réussi à bien exprimer ma question.
Kol touv

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Chochana,

Il est vrai que d’après certains avis le bita’hon, la confiance en Hachem, consiste à être sûr que tout se passera bien.
Néanmoins, le ‘Hazon Ich n’est pas d’accord avec cette définition et il écrit que nous ne sommes pas des prophètes pour être sûr que le futur sera bon.

Le bita’hon est absolument autre chose, il dit que le bita’hon est la foi complète comme quoi rien n’arrive sans qu’Hachem l’ai voulu et quoi qu’Hachem fasse en bien ou ‘has vé Chalom en moins bien en fin de compte est bien car ainsi est Son désir.
Il se peut que cette foi en Hachem fera en sorte qu’Hachem nous sortira du problème dans lequel nous sommes plongés mais on ne peut être certain de cela.

Ceci dit, pour répondre à votre question, le fait que quelqu’un sente qu’il n’est pas assez bien pour mériter les ‘hassadim d’Hachem, fait qu’il reçoit par cela un grand mérite qui fait en sorte qu’Hachem décidera de l’aider.

Par exemple il est écrit dans la prière qu’il est interdit de faire du iyoun téfila, qu’est ce que le iyoun téfila ?

Quelqu’un qui a bien prié se dit :
Vu que j’ai bien prié, certainement Hachem va m’exaucer.
Il est marqué à son sujet qu’au contraire, cette pensée rappelle ses péchés.

On doit se dire qu’Hachem ne nous doit rien et que nous ne méritons pas ce que l’on demande mais que nous implorons Sa miséricorde à ce propos et qu’il n’est pas certain qu’Il nous exaucera.
C’est justement ces pensées qui feront que nous aurons plus de chances que nos prières soient exaucées plutôt que l’assurance que nous méritons d’être exaucés.

Je pense que c’est la même chose au niveau du bita’hon :
Si nous pensons que par nos mérites nous méritons qu’Hachem nous aide, alors cela risque de provoquer le contraire et Il ne nous aidera pas, alors que lorsque nous sentons à quel point nous sommes loin d’Hachem et que nous ne méritons pas Son aide, alors Hachem a pitié de nous et nous aide.

Quoiqu’il en soit, il faut savoir que D. nous aime quoique nous fassions et plus on sera convaincu de cet amour plus on Le sentira et on L’aimera nous-mêmes et ainsi on sera toujours dans une perspective d’union avec lui.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Agav 

Référence Leava : 13259
Date de création : 2011-05-18 21:05:19