Si un repas est organisé dans la synagogue, est-il aussi interdit de dire des devarim bétélim puisque le repas n’est pas saint en soi ?

Chalom Rav,
Je vous remercie pour les cours que vous faites, cours m’aidant beaucoup.

• A-t-on le droit de parler à la choul en attendant pour une brit mila ou lors ce que ce n’est pas le moment de la Tefila ?
  • car j’ai entendu dans un de vos cours qu’il est très grave de parler dvarim betelim dans la synagogue.
• Si, par exemple, la communauté ne dispose pas de salle et décide d’organiser un repas communautaire dans la synagogue, est-il toujours interdit de parler dvarim betelim, compte tenu du fait que le repas n’a pas en lui-même une portée sainte ?

Merci

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Yonathan,

• Il est absolument interdit de parler dans la synagogue dans tous les cas de figures, que ce soit une brit mila, à plus forte raison pendant la prière et à plus forte raison pendant la lecture de la Torah.
  • Le Zohar est extrêmement sévère sur ce point et il écrit (Parachat Trouma page 131b) :
    • « Celui qui parle dans la synagogue des paroles profanes (c’est-à-dire des paroles qui ne sont ni de la Torah, ni liées aux mitsvot, bien qu’on ait tout à fait le droit d’en parler hors de la synagogue), malheur à lui car il cause un manque de émouna, malheur à lui car il n’a pas part dans le D. d’Israël, il montre qu’il n’a pas de D. et que le Saint bénit Soit-Il ne se trouve pas dans la synagogue et lui n’a pas part en Lui et n’a pas Sa crainte… »Il est écrit dans les décisionnaires qu’à cause du péché du manque de kavod dans les synagogues, elles sont transformées en temples d’idolâtries, à D. ne plaise.
  • Rabbénou ha-Ari faisait très attention de ne pas parler même de paroles de moussar dans la synagogue de peur qu’il soit entraîné par cela à parler des paroles de ‘hol (profanes).
  • Tout cela ne concerne que les paroles profanes, mais à plus forte raison des paroles interdites, c’est-à-dire non nécessaires (des devarim bétélim), à plus forte raison lachone hara ou disputes, car déjà en soi ces péchés sont énormes à plus grande et forte raison dans la synagogue, le lieu où réside la Chékhina.
  • Les décisionnaires écrivent que celui qui parle des paroles profanes dans la synagogue, même hors des moments de téfila, doit jeûner 40 jours.
• Il est marqué dans la Torah oumikdachi tiraou, vous aurez la crainte de mon sanctuaire.
  • C’est une mitsva de la Torah extrêmement importante qui est effective aujourd’hui dans les synagogue, dans cette mesure il est interdit, entre autres, d’y parler de divré ‘hol (devarim betelim est interdit même hors de la synagogue) et il est interdit aussi d’y manger, à moins que lors de la construction de la synagogue, les responsables aient posé la condition qu’il n’y aurait de sainteté de synagogue dans ces lieux.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

• Que veut dire exactement « Que le nom de D. soit glorifié ? »
  Que ne peut-on pas faire dans une synagogue ?
• Selon vous, comment mieux ressentir la présence d’Hachem a la synagogue ?
• Est-ce que c’est permis de parler pendant la ‘hazara et le Kaddich ?
• Peut-on parler à la synagogue entre jeunes de sujets divers autres que de Torah ?
• Ne pas parler à la synagogue, cela concerne aussi bien les hommes que les femmes ?

Référence Leava : 11386
Date de création : 2010-12-20 21:12:33