Si on doit étudier pour arranger ses midot, comment fait une femme ?

 

Bonjour rav,

j’aurais plusieurs question a vous poser :

  1. Vous avez dit dans un de vos cour que pour travailler une mida il faut étudier du moussar et étudier de la Torah (j’imagine de la Guémara) ; une femme n’ayant pas l’obligation d’étudier la Guémara cela signifie que elle ne peut pas travailler ses midot ?
  2. Selon certain avis que j’ai lu, on ne peut pas changer sa nature, on peut seulement la tourné vers le positif.
    Quel serais donc le positif de l’orgueil ?
  3. De la nervosité ?
    De la jalousie?
    Ne peut-on vraiment pas avoir l’espoir de changer sa nature ?
  4. Vous avez dit dans un de vos cours que le véritable amour de D., c’était faire des mitsvot juste pour faire plaisir sans rien attendre en retour.
    Comment peut-on faire cela alors que nous pouvons très bien voir que lorsque l’on prie, en règle générale, D. nous aide, et lorsque l’on ne prie pas on sent très bien que D. nous aide a priori moins (très certainement pour que l’on recommence a prier plus) ; du coup, on prie pour que D. nous aide (donc ça n’est pas gratuit) et parce que l’on sait que c’est ce que d. veut!(lorsque je parle de prier c’est prier pour réussir nos avodat hamidot par exemple, ou bien résister aux épreuves)Ma question est donc celle-ci :
    Le fait même de demander des choses ne va-t-il pas a l’encontre de l’amour gratuit que l’on est censé avoir avec D. ?
    Avec qu’elle mentalité devrait t-on prier pour demander a d. de nous aider ?
    (car réellement je ne vois pas comment on peux prier D. de manière gratuite surtout lorsque l’on voit que la prière marche)
  5. Qu’est-ce que je doit faire si j’ai fait honte à une femme qui enseigne la Torah à un groupe de personnes (dont moi à l’époque) sans m’en rendre compte (vraiment, je n’ai compris que j’avais mal parlé que lorsque j’ai vu sa réaction…)
    Qu’est-ce que une délégation ?
    Etait t-elle considéré comme mon rav ?
  6. Je vous avait demandé
    « si on a cuit dans un four halavi du poulet que l’on a mi dans une barquette et dans un sac bien fermé,de sorte que rien n’est sorti du sac a priori (le four n’avait a priori aucune odeur bassarit),la viande est t-elle cachère ?
    Doit-on recacheriser le four? »Vous m’aviez répondu :
    « Si la barquette n’est pas rentrée en contact avec des dépôts ‘halavi dans le four, la viande est cachère ; s’il n’y a pas de vapeur qui est sortie de la barquette, il n’y a pas besoin de cachériser le four, mais il ne faut plus agir ainsi.  »

    Pourquoi ne faut-il plus agir ainsi?

Merci beaucoup pour votre patience à répondre à mes questions et pour tout les cours que vous mettez en ligne qui aide beaucoup de personne! dont moi!

 

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Voici les réponses à vos questions :

  1. La femme peut étudier toute la Torah à part la Guémara.
    • C’est un programme qui peut durer une vie entière.
      • Le ‘Houmach
      • et le Nakh avec les commentateurs,
      • le Midrach,
      • la Halakha,
      • la pensée juive,
      • même la Michna.
  2.  Le positif de l’orgueil est la fierté d’être juif et savoir que le destin du monde dépend de nous et dans cette mesure faire mieux sa avodat Hachem.
  3. La nervosité en soi ne peut jamais être positive, elle n’est positive que lorsqu’on joue la comédie d’être fâché lorsqu’on veut éduquer quelqu’un dont nous avons le rôle d’éduquer.
    • La jalousie positive, est celle qui me fait avancer en Torah, lorsque je vois quelqu’un de mieux que moi, qui a des meilleures midot, je suis jaloux, je voudrais être comme lui.
    • Je ne suis pas jaloux parce ce qu’il me dérange et j’aimerais qu’il ne soit pas là, je suis jaloux de ses bonnes actions que j’envie et au contraire je l’aime beaucoup parce qu’il me montre le bon exemple.
    • Je pense qu’on peut changer sa nature, bien qu’on ne puisse pas la changer complètement et devenir ce que nous ne sommes pas, on peut néanmoins beaucoup beaucoup l’affiner, la purifier et ainsi réaliser son tikoun sur terre de façon totale.Mais tout ce fait lentement, à pas de fourmis, avec beaucoup de moussar et de travail sur soi.
  4. Il y a deux sortes de prières :
    1. Celles où l’on demande à D.ieu des choses pour nous,
      • et dans cette mesure, il est impossible que cette prière soit vraiment léchèm Chamaïm (désintéressée), à moins que ce qu’on demande n’a que pour but que nous fassions la volonté de D.ieu léchèm Chamaïm (c’est aussi une demande de choses pour nous, mais leur but est désintéressé car on les veut pour mieux réaliser la volonté divine).
    2. Il y a un autre type de prière qui est le remerciement et la louange à D.ieu, ainsi que la demande pour le bien d’Israël et pour que Son Nom, bénit soit-Il, soit sanctifié dans le monde.
      • Ces prières peuvent facilement être faites léchèm Chamaïm car nous ne demandons rien pour nous, rien que pour Lui, bénit soit-Il.
  5. Demandez lui des excuses, en expliquant que vous ne vous êtes pas rendue compte de ce que vous avez fait et que votre intention n’était pas mauvaise.« Délégation » signifie envoyer des gens en votre nom pour convaincre la personne de vous pardonner.
    Je ne pense pas que dans votre cas cela ne soit nécessaire ;
    la personne en question n’était pas considérée comme votre Rav.
  6. Ce n’est pas parce que l’aliment ou l’ustensile utilisé n’est pas devenu interdit que ce soit permis de l’utiliser ainsi, l’utilisation est interdite bien que si on a transgressé cet interdit le résultat c’est-à-dire la nourriture ou l’ustensile utilisés ne sont pas pour autant forcement interdits, tout dépend de l’action que l’on a faite.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 29826
Date de création : 2014-05-22 14:05:41