Quelle est votre position concernant le livre « La Bible révélée » écrit par deux archéologues israéliens qui remettent en cause l’existence de Moïse et de l’Exode ?

 

Bonjour Rav,

Quelle est votre position concernant le livre « La Bible révélée » écrit par deux archéologues israéliens qui remettent en cause l’existence de Moïse et l’Exode ?

Merci d’avance pour votre réponse car cette polémique pose beaucoup de problèmes à certains français.
Sam.

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Sam,

J’ai entendu parler de ce livre.
Je ne l’ai pas lu, mais dans les séminaires que je fais en France, nous prouvons de façon claire et irréfutable l’authenticité de la Torah et son caractère divin.

Si on parle d’archéologie, voici quelques citations d’archéologues juifs et non juifs qui vont dans ce sens :

Prof. Nelson Gleuck, Les fleuves du désert, p.31
On peut affirmer définitivement qu’aucune découverte archéologique n’a jamais pu contredire le moindre détail du texte biblique. Des vingtaines de découvertes archéologiques sont venues confirmer les données historiques de la Bible dans leurs détails et dans leur perspective générale. Et très souvent, une juste compréhension du texte a permis d’arriver à des découvertes stupéfiantes qui ne sont que quelques pierres de l’immense mosaïque que nous offre la Bible : trésor de la mémoire historique d’une exactitude presque parfaite.

Will Durant, Histoire de la civilisation, vol 1
Les données historiques de la Bible, étudiées dans une perspective de recherche scientifique – ce qui exclut tout le côté surnaturel – ont réussi à passer les épreuves de la critique des textes et de l’archéologie. Chaque année, de nouvelles découvertes, inscriptions et documents, viennent confirmer l’exactitude historique de la Bible. Jusqu’à preuve du contraire, la science est à même d’affirmer que la Bible est historiquement vraie.

Dr. Yo’hanan Aharoni, L’Israël cananéen pendant la période de l’occupation israélienne, publié par la force de défense israélienne, p2-5
Les récentes découvertes archéologiques ont modifié de façon décisive toute l’approche de la critique biblique. On estime à présent que la bible est une source historique de grande valeur. Ce changement d’attitude est dû non seulement à la découverte de documents parallèles qui décrivent des événements racontés dans la Bible du point du vue des égyptiens, des assyriens ou des cananéens de l’époque, mais également au fait que les descriptions bibliques ne se trouvent plus dans le vide : aujourd’hui on a une image très claire de la société et de la politique de l’ancien monde, ainsi que des lieux géographiques où se déroulaient les événements. On connait les coutumes et les lois décrites dans les récits bibliques, les noms de personnes et de lieux évoqués, et qui sont compatibles uniquement avec l’époque en question. Aucun auteur ni aucun rédacteur n’aurait pu composer ou inventer ces histoires plusieurs centaines d’années après leur déroulement, et aucun chercheur sérieux ne peut mettre en doute aujourd’hui la fait que ces écrits ont bel et bien été transmis de génération en génération avec une fidélité surprenante.

W.F. Albright, From the stone age to christianity, N.Y., 1965, p241 Notre intention n’est pas ici de nous attarder sur l’histoire de l’âge patriarcal en Palestine. On a découvert au cours des dernières années tant de confirmations de détails que les érudits les plus compétents ont abandonnée la vielle théorie critique selon laquelle les histoires des patriarches sont essentiellement des projections a posteriori, datant de l’époque des deux monarchies (9e – 8e siècles avant l’ère chrétienne).

WF. Albright, Archeology and the religion of Israël, P.96
La tradition mosaïque est si cohérente, si bien attestée par les différents documents du Pentateuque, et si conforme à ce que nous savons par ailleurs du développement religieux du proche orient vers la fin du second millénaire avant notre ère, que seul un pseudo-rationalisme hypercritique peut en rejeter l’historicité absolue.

En ce qui concerne la présence des juifs en Égypte, je ne saurai trop de conseiller la lecture du livre du professeur Emmanuel Velikovsky, Age ans Chaos (éditions Abacus), qui démontre que la chronologie égyptienne est basée sur des échanges d’écrits entre les prêtres égyptiens et les prêtres assyriens qui avaient tendance à accorder à leur propre dynastie une plus grande ancienneté.

Ces prêtres ont exagéré dans la datation donnée aux pharaons égyptiens et Emmanuel Velikovsky établit une nouvelle chronologie.
Il évalue la sortie d’Égypte à l’époque du pharaon Tom, et effectivement il découvre à l’époque des pharaons plusieurs sources archéologiques montrant l’esclavage en Égypte et la sortie d’Égypte.

Je te communique les exemples suivants :
D’abord le papyrus d’Ipouver, Musée de La Haye, n° catalogue 344, écrit en signes hiératiques, papyrus de 17 pages, contenant 14 lignes par page, dont voici quelques extraits.
D’un côté les citations du papyrus, de l’autre celle de la Torah.

Le professeur Velikovsky cite aussi la stèle d’El-Arich découverte en 1890, actuellement au musée d’Ismaïlia en Égypte, qui relate les événements de l’époque du pharaon Tom.
Voici des extraits de cette stèle :
« La terre était en grande affliction, le mal était sur terre, il y a avait un grand tumulte dans le palais du roi.
Durant 9 jours personne ne sortit du palais du roi et il y eu durant ces 9 jours un tumulte terrible, il y a avait une tempête telle que ni les êtres humains ni les dieux ne pouvaient voir la face de leur prochain. » Plus loin dans la stèle on relate la marche de pharaon avec ses légions.
Il y a une grande tempête et les armées de Pharaon arrivent à un endroit appelé Pi Kharoti (l’endroit où les bné Israël ont traversé la mer s’appelle Pi Akhirot).
Quelques lignes plus tard, il est marqué que « le roi a été happé par une grande force.
Il a été jeté par [quelques lettres qu’on ne peut pas lire] dans les hauteurs.
Il est monté dans le ciel, il n’est plus vivant. »

Cela correspond tout à fait au texte de la Torah qui dit que D. a pris Pharaon « rama vayam », Il l’a monté dans les cieux et l’a fait redescendre dans la mer.
Simplement du côté des égyptiens, on ne voyait que la montée, on n’a pas vu la descente.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 1139
Date de création : 2007-02-08 02:02:58