Quelle est la position de la Torah par rapport à la révision du protocole « Hannibal » de Tsahal selon lequel le kidnapping de soldat vivant doit être évité à tout prix ?

 

Chalom Rav,

  1. Qu’elle est la position de la Torah par rapport a la révision du « protocole Hannibal » de Tsahal, stipulant que le kidnapping de soldat vivant doit être évite a tout prix, même si les actions entreprises débouchent sur le décès de se soldat.
  2. Et en relation, qu’elle est la position de la Torah sur les soldats qui se font sauter avec une grenade s’ils sont sur le point d’être capture (Exemple d’un bataillon Golani pendant la guerre de Gaza) ; n’est-il pas écrit dans la Torah qu’il n’y a rien de plus chère que la vie ?
    • Un danger de mort n’est il pas la seule est unique raison pour lequel nous soyons oblige de transgresser d’autres lois (Chabbat, jeûne, etc..).

Merci de votre réponse.

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Cédric,

  1. Il est écrit dans le Choul’han Aroukh, Yoré déa, chapitre 157 alinéa 1, que si quelqu’un menace de nous tuer si on ne transgresse pas un interdit de la Torah, on doit le transgresser et ne pas être tué, sauf s’il nous demande
      • de tuer quelqu’un,
      • de pratiquer l’idolâtrie,
      • ou d’embrasser (ou pire) une femme qui nous est interdite.
    • Le Choul’han Aroukh rajoute que s’il désire néanmoins se faire tuer plutôt que de transgresser un des interdits pour lesquels il n’a pas l’obligation de se faire tuer, il a le droit d’agit ainsi.
    • Les commentateurs écrivent que c’est l’avis du Choul’han Aroukh (basé sur les Richonim), mais que d’autres avis l’interdisent (comme celui de Maïmonide), ne permettant de se faire tuer que dans le cas où la Torah l’a ordonné car nous ne sommes pas libres de décider ce que nous faisons de notre vie.
      • Cette divergence d’opinions n’existe que dans le cas où la personne qui nous menace a pour but de nous faire quitter la Torah, mais pas si elle nous ordonne de transgresser la Torah pour son propre plaisir et non exprès contre la Torah.
    • Par exemple :
      • Si elle veut qu’on lui cuise un steak le jour de Chabbat juste parce qu’elle a envie de manger un steak, et il s’avère que ça lui arrive un jour de Chabbat.
    • Donc cette divergence d’opinions permettant d’après un avis de se laisser tuer n’existe que dans le cas où la personne qui nous menace veut exprès que nous agissions de façon contraire à la Torah.
      • Ainsi, on n’aura donc pas le droit de se donner la mort pour éviter de se faire kidnapper par des terroristes, bien que si on se fasse kidnapper, cela mette l’état d’Israël en situation de faiblesse.
    • La seule raison qui pourrait éventuellement permettre à une personne de se donner la mort plutôt que d’être kidnappée est celle qui est écrite dans les commentateurs (Choul’han Aroukh, chapitre 157, Chakh, alinéa 1), à savoir qu’il y a eu des juifs qui se sont donnés la mort car ils avaient peur de ne pas résister aux tortures, et ils sont considérés comme des personnes saintes, comme on le voit avec Chaoul et ses enfants.
      • Effectivement, ces derniers se sont donné la mort plutôt que de tomber dans les mains des philistins qui les auraient torturés.
    • Donc si un soldat de Tsahal a peur d’être attrapé et torturé par des terroristes, il pourra se donner la mort.
      • Mais il ne pourra pas le faire pour ne pas mettre l’état d’Israël en situation de faiblesse.
    • A mon avis, si déjà l’état d’Israël cherche une loi permettant d’éviter le kidnapping de soldats par les terroristes, qu’il agisse tout simplement d’après la Torah qui interdit de libérer un juif prisonnier pour plus de sa valeur.
  2. Consulte ce lien.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

 

Référence Leava : 15121
Date de création : 2011-10-28 13:10:12