Quelle est la limite de temps pour refaire une berakha ? Quelles sont les brahot sur Sushi, Hot Dog, Hamburger, Chips, riz, pizza, soupe et salade surtout quand y a plusieurs aliments ?

 

Chalom Rav,

Imaginons j’ai fais chéakol et bu du coca, 30min plus tard je re veux du coca, je re fais chéakol ?
Quel est la limite de temps pour refaire une berakha ?

De même si 30min après mon premier verre de Coca ou même disant 1min après je veux boire une boisson différente, je dois refaire Chéakol ?

De même imaginons j’ai fais mes besoins, avant les 70 minutes écoulés j’ai refait mes besoins sans acher yatsar, le « compte à rebours » des 72 minutes commencera au moment de la deuxième fois où j’ai fais mes besoin et je ne ferais qu’une seule fois Acher Yatsar ?
(Quelles sont les brahot sur Sushi, Hot Dog, Hamburger, Chips, riz, pizza, soupe et salade surtout quand y a plusieurs aliments ?)

Merci d’avance Rav !

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Ruben,

Si on a récité la berakha sur une boisson et qu’on veut boire à nouveau 30 minutes plus tard, si en attendant on pensait ne plus boire on récitera à nouveau la berakha.
Sinon, on pourra compter sur la berakha qu’on a récitée il y a une demi-heure.

Le mieux est de penser clairement, au moment où on récite la berakha, qu’on acquitte soit exclusivement la boisson qu’on consomme maintenant, soit aussi tout ce qu’on va consommer durant les heures à venir.
Mais si on n’a rien pensé, alors il faut qu’intervienne ce qu’on appelle « hessè’h hadaat », c’est-à-dire « l’inconscience de boire », une sorte d’oubli de boire ou de pensée qu’on ne boit plus, et lorsqu’on veut boire à nouveau il s‘agit vraiment d’une nouvelle consommation et on récitera donc à nouveau la berakha.

  • Si on a récité le berakha sur une boisson et qu’on n’a rien pensé de spécial, et qu’on veut ensuite boire une autre boisson, il y a un doute dans la halakha si on doit réciter à nouveau la berakha ; dans tous les cas de doute, on ne récite pas la berakha.
    Mais le mieux est soit de penser avant la berakha qu’on n’acquitte que la première boisson et dans ce cas, dès qu’on prend la deuxième boisson on récite la berakha, soit de penser acquitter tout ce qu’on décidera de boire par la suite et qui a la même berakha.Si la deuxième boisson est meilleure que la première, si on n’a rien pensé avant la première berakha, on récitera à nouveau la berakha.
  • Si on a récité la berakha boré péri haéts sur un fruit qui n’est pas un des 7 fruits par lesquels la terre d’Israël a été bénie (olive, datte, figue, grenade, raisin), et qu’ensuite on nous amène un de ces fruits, si on n’a pas pensé les acquitter lors de la première berakha, on récitera à nouveau la même berakha.
  • Si on a fait ses besoins, et qu’avant que ce soit écoulé le temps maximal pour réciter la berakha acher yatsar (30 minutes pour le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal et 72 minutes pour le Rav Ovadia Yossef Zatsal), l’envie de faire ses besoins se fait à nouveau ressentir, on ne peut plus réciter cette berakha.D’après le Choul’han Aroukh, on récitera cette berakha à deux reprises après s’être soulagé la deuxième fois, mais la Halakha n’est pas tranchée ainsi car il y a un doute à ce propos, et comme je l’ai écrit plus haut, à chaque fois qu’on est en présence d’un doute à propos d’une berakha, on ne la récite pas.
    On fera donc une seule berakha après avoir été la deuxième fois aux toilettes.
    Toutefois, il sera bien de réciter une seconde fois la berakha en pensant les mots « ata Ado-naï Elohénou mélèkh haolam » sans les dire.
  • Sur un suchi, on récitera soit la berakha mézonot sur le riz, soit la berakha chéhakol sur le poisson, tout dépend de ce qui est le plus important à nos yeux.
  • Si les deux sont importants, on récitera la berakha sur la quantité d’aliment qui est majoritaire ;
  • Sur un hot-dog, on récitera la berakha hamotsi sur le pain ou mézonot si c’est un pain mézonot ;
  • Sur un burger, on récite la berakha chéhakol ;
  • Sur des chips on récite la berakha boré péri haadama ;
  • Sur du riz on récite la berakha boré miné mézonot puis boré néfachot à la fin de sa consommation et pas al hami’hya ;
  • Sur une pizza, si la pâte n’a pas un goût de pain, on récite la berakha mézonot, si elle a un goût de pain on récite la berakha hamotsi ;
  • Sur une salade on récite la berakha boré péri haadama ;
  • Sur une soupe, tout dépend de son contenu :
    Si elle contient des mézonot (fait à la farine) on récite la berakha mézonot et on acquitte ainsi le tout ; si elle ne contient que du liquide on récite la berakha chéhakol niya bidvaro ; si elle contient un peu de tout sans des mézonot, le mieux sera d’acquitter ce qu’elle contient en récitant des berakhot sur d’autres aliments qui ont la même berakha que celle des aliments que contient la soupe.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 33539
Date de création : 2015-01-05 15:25:13