Quelle bénédiction doit-on prononcer avant de consommer des baies ?

Chalom,

Quelle(s) bénédiction(s) doit-on prononcer avant de consommer des baies (framboises, mûres, cassis, groseilles et myrtilles) ?

Je lis et j’entends des réponses contradictoires de-ci et de-là, donc merci de m’en informer.

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Effectivement, il y a des doutes dans la halakha à propos de ces fruits ; je vais expliquer quelles sont les lois fixant la halakha, et vous trancherez en fonction s’il faut faire la berakha boré péri haadama ou la berakha boré péri haèts.

Tous les types de plantes qui donnent des fruits, mais qui, en hiver disparaissent :

  • Si elles disparaissent complètement et qu’il n’y a plus que la racine qui reste sous terre,
    De tous les avis la berakha est boré péri haadama.
    Si on a fait boré péri haèts, nous ne sommes pas acquittés.
  • Si par contre la plante est détruite en hiver, mais il reste néanmoins une partie de la racine qui est hors de la terre (tel que la banane ou l’ananas),
    Alors la berakha est boré péri haadama
    mais si l’on a fait boré péri haèts, on est quand même rendu quitte.

Si tout le tronc reste, bien que les branches tombent :

  • La berakha reste boré péri haadama
    et à plus forte raison nous sommes rendus quitte si l’on fait boré péri haèts.

Si le tronc et les branches restent :

  • Alors c’est boré péri haèts sans aucun doute,
    même s’il s’agit d’un tronc et de branches très fines.

Néanmoins, d’après certains décisionnaires, si les fruits proviennent d’un arbuste plus petit que 3 tefa’him (3 poings, c’est-à-dire moins de 24 cm), il y a une discussion si la berakha est boré péri haèts ou boré péri haadama ; le mieux sera, pour sortir du problème, est de faire la berakha boré péri haadama dessus.

Attention :

Dans tous les cas où il y a un doute quand la berakha est haadama, mais que nous sommes quand même acquittés si nous avons récité haèts par erreur ;

(C’est-à-dire :

  • Si l’arbre fait moins de 24 cm,
  • ou même s’il fait plus,
    mais qu’il n’y a pas le tronc ou les branches qui restent en hiver (bien qu’il reste une partie des racines hors de la terre))

Vu qu’il y a un doute sur la nature exacte de ce type de fruit, il faut faire attention si se trouvent devant nous deux fruits (ou plus), un sur lequel il n’y a pas de doute (une pomme par exemple, berakha haèts) et un sur lequel on doit faire haadama (mais on est rendu quitte si on a fait haèts) car il y a un doute à son propos si on fait haèts, on ne peut pas faire la berakha boré péri haadama sur les le fruit qui est en doute car si d’après la réalité, dans le Ciel, les deux sont considérés comme des fruits haèts, si on fait boré péri haadama, on a déjà rendu quitte tous les fruits de la table…

  • Donc attention, si on fait haadama sur ce fruit,
    il faudra penser à ne rendre quitte que ce fruit et pas la pomme sur laquelle on fera boré péri haèts.
  • Idem, si on commence par la pomme :
    On ne peut pas faire la berakha boré péri haèts dessus car si d’après la réalité, dans le Ciel, les deux sont considérés comme des fruits haèts, si on fait boré péri haèts, on a déjà rendu quitte tous les fruits de la table…

    Donc attention, si on fait haèts sur la pomme, il faudra penser à ne rendre quitte que la pomme et non le fruit en doute sur lequel on fera boré péri haadama.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 86607
Date de création : 2019-05-09 13:51:01