Quel est le problème de marcher sur des miettes de pain ?

Bonjour Rav

Quel est le problème de marcher sur des miettes de pain?

Merci

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Yossef,

La Guemara Traité Pessa’him page 111b écrit que les miettes dans la maison amènent la pauvreté.

L’ange malfaisant responsable de donner la nourriture aux êtres humains s’appelle Naki.
Le Rachbam explique que naki signifie ‘propreté’ et cet ange ne veut pas qu’il y ait des miettes par terre sur lesquelles les personnes marcheront.

La guemara poursuit et dit que l’ange malfaisant responsable de la pauvreté s’appelle Naval et le Rachbam commente : naval signifie « saleté », et cet ange rentre dans les maisons où on n’a pas une coutume de propreté avec le pain.

De même, dans la Guémara ‘Houlin page 105b, il est écrit qu’il faut balayer le sol des miettes de pain pour éviter la pauvreté.

La Guémara raconte qu’il y avait un homme qui faisait très attention de ne jamais laisser les miettes de pain par terre, et cette personne était poursuivie par l’ange de la pauvreté qui n’arrivait pas à lui faire du mal car cet homme faisait toujours attention de ramasser les miettes.
Un jour, cet homme a mangé dans les champs et l’ange s’est dit :
« Cette fois, je l’aurai car certainement il ne va pas aller ramasser les miettes d’entre les brins d’herbes. »
Et voici que cette personne, après avoir mangé, a pris une pelle et a pris toute la terre qui contenait les miettes et l’a jetée dans le fleuve.
Cette personne a entendu comment l’ange de la pauvreté s’est plaint en disant :
 »Malheur à moi que cet homme-là m’a expulsé de sa maison ! ».

Le Choul’han Aroukh (tome Ora’h ‘Haïm chapitre 180 alinéa 4) écrit que bien qu’il soit permis d’après la loi stricte de jeter des miettes de pain qui font moins d’un kazaït (un volume de 28 ml), néanmoins, cela amène la pauvreté.

De même, le Zohar (parachat Pin’has page 244a) dit que le fait de perdre des miettes de pain amène la pauvreté et entraîne le fait qu’on doive errer dans notre vie d’un endroit à l’autre, et qu’on ne finit pas sa vie sans être dans le besoin.

Le Michna broura (chapitre 180) écrit que cette capacité d’amener la pauvreté ne concerne que le fait de jeter des miettes même si elles font moins de kazaït à l’endroit où les gens marchent, mais si on les jette à l’eau, il n’y a pas de problème.

Par contre le Kaf ha-‘haïm écrit au nom de grand décisionnaires comme le Pri mégadim que même si on les jette à l’eau, le problème de pauvreté subsiste.

D’après la loi stricte, il est interdit de jeter des morceaux de pain qui font plus d’un kazaït, et le Michna broura dit que même si on a plusieurs morceaux de moins d’un kazaït, si ensemble ils font un kazaït, cet interdit subsiste.

Que devra-t-on faire?
Les mettre dans deux sachets en plastique qu’on nouera et ainsi on pourra les mettre à la poubelle.

Le Ben Ich ‘Haï conseille de faire attention dans toutes les maisons de bien balayer l’endroit où on mange pour ne pas qu’on soit amené à marcher sur les miettes.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 7477
Date de création : 2009-11-26 14:11:56