Pourriez-vous m’expliquer le principe à la base des berakhot « mezonot » et « hamotsi » ?

 

Chalom Rav,

  1. Pourriez-vous m’expliquer le principe à la base des berakhot « mézonot » et « hamotsi » ?
    • Pourquoi par exemple une pizza avec jus de fruit ou lait dans la pâte deviendrai « mézonot »
    • et pourquoi lorsqu’on fait un repas de gâteaux, donc de ce qui prend habituellement « mézonot »,
    • et qu’on en mange plus de 230 gramme, on doit faire « hamotsi » ?
      • C’est pourtant toujours là même substance, le même « mézonot » de base.
        Donc quel est le principe de base sur lequel on s’appuie pour déterminer ce qui est hamotsi ou mézonot ?
  2. Doit-on dire « bore fri » ou « bore péri » ? (haadama, ou haéts, les 2 sont similaires j’imagine au niveau de la règle grammaticale)

Merci à vous !
Chalom !

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Didier,

Voici les réponses à tes questions :

  1. Les mézonot et le pain sont des choses très proche l’une de l’autre, les deux sont des pâtes à base de farine, simplement le mézonot n’est pas du pain.
    • Le pain est ce que nous connaissons, l’appellation commune du pain, qui ressemble certes au gâteau, mais qui n’en est pas ;
    • Le mézonot (voir ici pour le riz) est ce qu’on appelle des gâteaux.
      • Quelle est la définition d’un gâteau d’après la halakha ?
        • Les Richonim (les rabbins médiévaux) ont donné trois définitions à cela :
          • Une pâte à base de farine de céréale (blé, orge, épeautre, seigle ou avoine) dont on sent un goût sucré, ou de jus de fruit, ou de miel, ou un goût huileux, ou un goût de lait, ou d’œufs, etc., de façon à ce qu’on ne puisse pas dire que cela à un goût de pain, mais de gâteau.
          • Après la cuisson, la pâte n’est pas molle, mais croustillante.
          • La pâte est fourrée de choses douces.
        • S’il y a un de ces trois critères, la berakha n’est plus hamotsi, elle devient mézonot.
      • Néanmoins, si on mage une quantité de 216 millilitres de mézonot, on considère qu’on a fixé notre repas :
        • Il ne s’agit plus d’une consommation provisoire, mais fixe, comme un repas, et étant donné que les mézonot sont proche dans leur texture du pain, on peut dire qu’ils ont remplacé le pain et que dès lors leur berakha devient hamotsi et on fera à la fin du repas le birkat Hamazone.
  2. Le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal écrit donc son livre Or LéTsion tome 2 qu’on doit prononce boré féri.
    • D’après les lois grammaticales, lorsqu’un mot commence par une des lettres qui reçoivent le daguèch (Bet, , Kaf…) et est précédé d’un mot qui finit par Aleph, ou , ou Vav, ou Youd, la première lettre de ce mot ne portera pas de daguèch.
    • Or le mot ‘péri‘ commence par un  et ‘boré‘ finit par la lettre Aleph.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 68608
Date de création : 2015-12-27 22:51:34