Pourquoi un non-juif voudrait-il étudier la Torah et respecter ses commandements ?

 

Chalom,

J’ai trouvé cet article et souhaite connaitre votre avis :

  • Contrairement à ce que certains pourraient croire, le Talmud autorise très clairement des non-juifs à lire et étudier la Torah, et à respecter ses commandements.
    • Cela se voit dans le traité du Talmud Avodah zarah, 3a, tout au début de la page.
      • Mar, le fils de Rabina, dit :
        • « Le fait qu’ils soient dispensés de ces mitzvot (ces commandements) veut seulement dire que même s’ils les observaient ils n’en seraient pas récompensés ».
  • Déjà l’on voit qu’il n’y a pas interdit de lire ni de faire, mais que puisqu’on n’y est pas obligé n’étant pas juif, on n’a pas à être récompensé comme si on le faisait par amour de l’Éternel.
    • Cependant, immédiatement après dans le texte du Talmud, ce propos est corrigé :
      • « Mais pourquoi ne le seraient-ils pas [récompensés] ?
        N’est-il pas enseigné :

        • « Rabbi Meir disait :
          • « D’où savons-nous que même un idolâtre qui étudie la Torah est égal à un Grand Prêtre ?A partir du verset suivant :
            • « Tu vas garder mes statuts et mes ordonnances par lesquels, si un homme le fait, il vivra. »(Lév. 18,5).
            • Il ne dit pas :
            • « Si un Cohen, un Lévite, ou un Israélite le fait, il vivra par eux, mais « un homme » [האדם] [Cohen, Lévi, Israélite sont les trois catégories de Juifs, l’énumération est donc exhaustive, pour signifier qu’on doit inclure aussi ceux qui ne sont pas juifs, donc la totalité de l’humanité].
          • Par là, donc, tu peux apprendre que même un non-juif qui étudie la Torah est égal à un Grand Prêtre. »
      • Ce qu’on veut dire, alors, c’est que leur récompense n’est pas aussi grande que celle de quelqu’un qui fait ce qu’il est tenu de faire, mais elle est la récompense de quelqu’un qui fait quelque chose à quoi il n’est pas tenu.
      • Car Rabbi Hanina dit :
        • « Celui qui reçoit un commandement et le fait se tient plus haut que celui qui ne reçoit pas un commandement et le fait. » »En effet nous sommes parmi les croyants et l’obéissance à l’Éternel est plus noble que l’obéissance à ma simple raison.
    • On voit donc ici très clairement qu’un juif n’a pas à s’indigner qu’un non-juif étudie la Torah et s’attache à en respecter les commandements, et que l’on n’a pas non plus à mettre des obstacles pour empêcher le non-juif d’étudier.

Mais la question est :

Pourquoi un non-juif voudrait-il étudier la Torah et respecter ses commandements ?
Et l’amour ne finit-il pas par constituer une obligation, ici l’amour de l’Éternel Dieu d’Israël ?

Merci

 

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Bonjour,

Cet article, de façon volontaire ou involontaire, a oublié de citer le passage du Talmud essentiel qui parle de l’interdiction aux non-juifs d’étudier la Torah.

Il se trouve dans le Traité Sanhédrin page 59a, après avoir expliqué qu’un non-juif qui étudie la Torah est passible de mort, la Guémara pose la question :

  • « Comment se fait-il qu’on dise une chose pareille ?
    Alors que Rabbi Méir dit qu’un non-juif qui étudie la Torah ressemble au Grand prêtre ».

    • Et la Guémara répond :
      « De quelle Torah parle Rabbi Meïr ?

      • De la Torah relatives aux 7 lois noa’hides (lois que doivent respecter tous les non-juifs pour mériter le monde futur) exclusivement ».

Au Revoir,
Rav Ron Chaya

 

 

Référence Leava : 30929
Date de création : 2014-07-25 07:48:21