D’où viennent ces dogmes ? « Un non-juif n’a pas le droit d’étudier la Torah ni de faire Chabbat »

 

Chalom Rav,

Voici quelques dogmes qui me préoccupent :

  • Un non-juif n’a pas le droit d’étudier la Torah.
  • Un non-juif n’a pas le droit de faire Chabbat.

Je ne sais pas d’où viennent ces dogmes.
Je ne les ai lu nulle part dans la Torah.

Une solution possible :

Cela vient sûrement de nos « grands ‘Hakhamim » !

Pourquoi est-ce que ces dogmes me préoccupent ?

Déjà, parce qu’ils sont énoncés comme des dogmes sans justification ou explication.
Ensuite, parce qu’en supposant que ces dogmes soient vrais comme Emet.

Voilà ce qui en sort :

  1. La Torah a été donné explicitement et volontairement au Sinaï.
    Ce qui signifie que toute l’humanité est bienvenue.Si, un musicien donne un concert sur la place publique, les fans de ce chanteur ne peuvent /doivent pas interdire aux autres personnes d’écouter et d’apprécier le concert.
  2. Dire qu’un non-Juif n’a pas le droit de faire Chabbat, revient à dire que tout Goy doit être esclave du peuple Juif.
    C’est un des plus grands mythes antisémites: les Juifs et la domination.
    C’est ce genre de mythe qui continuent d’alimenter le sitra ahra.L’ironie du sort (c’est aussi le deuxième nom du sitra ahra) c’est que nous en serions nous-même la source.
    Je n’accepterai jamais d’être esclave, je peux donc mal imaginer, un autre être humain (par contradiction à un robot) accepter d’être esclave.

Au final, ces deux interdits dogmatiques ne font qu’un, il me semble.

Je pense qu’il vaut mieux s’interdire de continuer à véhiculer ces dogmes, qui font plus de mal que de bien, combien même ils seraient vrais.
Je pense également que c’est un faux problème, car lorsque viendront les jours où, avec kavana, un certain nombre de non-juifs souhaiteront étudier la Torah et comprendre la signification du Shabbat, ces jours seront alors probablement différents.

Amicalement,
Arié

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Arié,

Ces deux enseignements proviennent du Talmud, traité Sanhédrin page 58b :

  • « A dit Rech Lakich :
    Un non-juif qui pratique le Chabbat est passible de mort. »

Dans le traité ‘Haguigua page 13a, il est écrit :

  • « A dit rabbi Ami :
    On ne transmet pas des paroles de Torah à un non-juif, comme il est dit (Téhilim 147, versets 19 et 20) : »Il a révélé Ses paroles à Jacob, Ses statuts et Ses lois de justice à Israël,
    Il n’a fait cela pour aucun des autres peuples, aussi ces lois leur demeurent-elles inconnues, halélouya. » »

Dans le traité San’hédrin page 59a, il est écrit :

  • « A dit rabbi Yo’hanan :
    Un non-juif qui étudie la Torah est passible de mort, comme il est écrit (Deutéronome, chapitre 33, verset 4) :
    « C’est pour nous qu’Il dicta la Torah à Moïse, elle restera l’héritage de la communauté de Jacob. » »

Je vois que vous remettez en question la valeur authentiquement divine de la loi orale, à ce titre je vous recommande de consulter les deux cours sur la loi orale.
Si après cela vous n’êtes pas d’accord, n’hésitez pas à me réécrire.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Réponse à voir !

 

Référence Leava : 19771
Date de création : 2012-07-17 20:07:26