Plus de moussar svp ! L’étude de Torah est-elle considérée comme étude seulement si elle est prononcée ou bien aussi quand elle est pensée ?

 

Bonjour Rav,

Tout d’abord je commence par vous remercier de toute la Torah que vous diffusez sur internet certains de vos cours m’ont permis de beaucoup avancer et de faire téchouva sur certaines choses que je n’aurais pu jamais imaginer possible de faire mais maintenant je vois de mon vivant que absolument rien n’est impossible, puisque D.ieu EST, alors « impossible » NE peut être ou du moins que si D.ieu désire que l’impossible soit, or D.ieu veut que l’on avance, c’est une logique implacable.

(j’ai pu avancer en particulier sur LA faute de notre génération ; jamais je n’aurais penser qu’il serait possible un jour d’y arriver et vous avez donc du mérite !
Je parle de la faute venant de l’endroit qui est considéré comme la « base » du corps chez l’homme et qui soutient tout le reste, et qui nous permet par la suite d’avancer encore plus dans la torah, je ne veux pas trop en parler en espérant ne jamais y retomber, mais il faut soulever que le plus dur reste toujours le début (comme partout)).

J’espère que D.ieu vous aidera à faire encore plus et à chaque fois proportionnellement à ce qui a été fait et que cela hâte la délivrance et ramène les juifs encore plus proche de D.ieu.

Il faut dire que le cours sur l’histoire des coquelicots et l’explication de la notion de l’effort nous expliquant l’histoire d’amour entre l’Homme et son Créateur permet une nouvelle perception des choses.
(https://www.youtube.com/watch?v=FvWWTXGYOj8)

En effet, la majorité des gens ont « peur » de faire la torah/de faire techouva etc..,
Or le faite de travailler avec amour envers D.ieu casse cette peur et au contraire nous permet de nous retenir devant la faute non pas par crainte de châtiments mais par amour et c’est encore plus fort, c’est surement le meilleur moyen pour se rapprocher de D.ieu et Le Servir, par amour on arrive à faire des choses dont on se doutait même pas, ma vision des choses a totalement changé et je tenais à vous en faire part car peu de juifs voient la chose de cette façon mais plutôt la torah comme un fardeau, ou D.ieu comme une crainte, parfois certains demandent d’arrêter de parler de torah ou de venue de Machia’h car « ça les angoisse » ce n’est pas de leur faute je comprend ce qu’ils disent mais c’est parce que l’ignorance nous gagne.

Je me suis permis de répéter un peu tout ce que vous disiez dans vos cours en faite pour vous montrer que cela permet vraiment à des personnes de le réaliser dans le concret (ce que vous devez déjà savoir, j’espère ne pas vous avoir faire perdre votre temps)

Mais je ne peux cacher que ce qui fait en particulier avancer et qui nous permet de changer, c’est le MOUSSAR et je trouve que il n’y a pas de meilleur moussar que les histoires des Tsadikim.

En effet, en regardant les cours sur Baba Salé, Rav Ben Tsion Aba Chaoul etc.. j’ai pu découvrir des niveau atteints par des hommes si haut dont je ne soulevais même pas l’existence (jeuner toute la semaine, l’histoire du Rav qui étudiait avec un ange et qui a été punit d’enseignements de Torah pour avoir bu 2 verres d’eau au lieu de 1 seul, les Rabannim qui se retenaient de tourner la tête à l’arrêt du bus etc..) et bien que beaucoup disent « oui mais tu/je n’est/suis pas tel ou tel Rav/Gaon/Tsadik ce n’est pas pour moi » je trouve qu’il est faux de raisonner ainsi et que cette pensée vient du yetser hara, en effet ne dit on pas que tout le monde peut atteindre le niveau de Moché Rabbénou ? Et d’ailleurs en pensant comme cela on n’as aucune volonté d’évoluer, or si certains ont déjà atteint tel ou tel niveau alors il est possible à tout le monde de le faire et de plus cela nous motive.
Et c’est comme ça que je me suis retrouvé à faire plus que ce que je pensais etre capable de faire.

Notre peuple est remplis de Tsadikim et de personnes exceptionnelles tout au long de son histoire en partant de Avraham Avinou jusqu’à nos jours, alors…

  1. Serais t’il alors possible que vous fassiez TRES SOUVENT des cours ayant pour thème précisément l’histoire de tel ou tel Tsadik en racontant ses actions, sa vie etc…
    Car ce type de cours donne des forces incroyable, il y a beaucoup de moussar et puis à travers le Tsadik on s’attache à D.ieu.
  2. Pour l’application des mitsvot faire des vidéos pratiques très facilement compréhensible en montrant comment les appliquer à travers la vidéo avec par exemple une ‘hanoukkia pour ‘hanoukka ,un loulav pour Souccot, tefillins etc…
  3. J’ai une question à vous poser concernant l’étude de Torah, j’espère ne pas être trop brouillon :
    Est-ce que l’étude de Torah est considéré comme étude seulement si elle est prononcée ou bien aussi quand elle est pensée ?

    • Par exemple :
      1. Premier cas :Je prononce les versets de Guémara lorsque je l’étudie et forcement j’y pense aussi et dans ce cas SEULEMENT la prononciation est considérée comme étude de Torah et la pensée NON.
      2. Deuxième cas :
        Je prononce les versets de Guémara lorsque je l’étudie et forcement j’y pense aussi mais cette fois la prononciation ET la pensée sont les 2 considérés comme étude de Torah.
      3. Troisième cas :
        J’ai pris le cas de la Guémara mais cela marche pour toute type d’études ainsi que vos vidéos, sons etc..
        Donc y’as t’il une mitsva d’écouter une étude de Torah ?
        Ce qui est encore un autre cas que celui de la prononciation et de la pensée et cela est t’il considéré comme étude de Torah ?
      4. Dernier cas :
        J’étudie SEULEMENT par pensée sans prononcer, et la oui ou non cela est considéré comme étude ?

        • Si non, l’écoute n’est pas considéré comme étude de Torah, alors cette écoute est t’elle considéré comme une autre mitsva ?
          • (certes inférieur à celle de l’étude de torah qui doit donc être prononcé ou pensée, mais une mitsva quand même ?)
        • Si non, la pensée n’est pas considéré comme étude de torah alors cette pensée est t’elle considéré comme une autre mitsva (certes inférieur à celle de l’étude de torah qui doit donc être prononcé ou écoutée mais une mitsva quand même)
        • Et Si non, la pensée n’est pas considéré comme étude de torah , alors pourquoi dit-on (pas sur de cet enseignement au niveau des détails) que à la venue du Machia’h chaque parcelle de terre accusera untel ou untel de ne pas avoir penser à des cours de Torah lorsqu’il marchait dans la rue et fera des éloges sur celui qui l’aura fait ?
        • Si oui, la pensée est considéré comme étude de torah et a fortiori mitsva, alors pourquoi dit t’on du roi David qu’il était triste lorsqu’il alla prendre son bain de ne pas pouvoir faire de mitsvot à cause de l’endroit/nudité , alors que il est permis de penser a l’étude de torah lors de son bain ou dans sa salle de bain (s’il n’y as pas de toilettes bien sur)
          • Il est d’ailleurs permis d’écouter des cours de torah dans son bain/salle de bain n’est ce pas? Est t’il donc possible d’écouter des chansons (lors de son bain et dans la salle de bain) prononçant le nom de D.ieu ou des paroles de Torah ?
          • Si quelqu’un urine dans la salle de bains mais n’as pas de toilettes dans la salle de bains est t’il alors interdit d’avoir des pensées de torah/écouter Torah/musique Torah ou avec nom de D.ieu ?
  4. La Torah peut t’elle nous diriger pour savoir pour quel métier/étude nous sommes fait ou devons aller ?

Merci pour vos réponses j’espère avoir bien poser les questions et merci pour votre temps

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Tu ne m’as pas du tout fait perdre mon temps, au contraire, je suis heureux de voir que tu as appliqué ce que prône la Torah, et qu’ainsi tu as réussi à vaincre ton yétser hara, je te bénis de réussir davantage.

Voici les réponses à tes questions :

  1. J’ai décidé en effet, bli nédèr, de raconter chaque jour une histoire de Tsadikim.
  2. Pour les tefillins, tsitsit, les matsot, la Souca et loulav, cela existe déjà.
    Bli nédèr, on le fera pour la ‘hanoukkia et le soir du seder.
  3. Il y a une divergence d’opinion chez les grands Possekim des derniers siècles si l’étude de Torah se fait forcément en prononçant les mots que l’on lit, même à voix basse, ou aussi en pensée.
    • D’après le Gaon de Vilna et de nombreux autres Possekim, elle se fait aussi en pensée.
    • D’après le Choul’han Aroukh HaRav, le Rav Shnéour Zalman de Liadi et d’autres Possekim, elle est considérée comme étude de Torah uniquement s’il y a mouvement des lèvres, si ce n’est les moments où l’on réfléchit profondément sur un sujet où il est inutile de prononcer avec les lèvres, ou encore si l’on écrit des paroles de Torah.
      • Si on écoute des paroles de Torah, on est considérés comme les avoir dites, d’après le principe : « Choméa kéoné », « celui qui écoute est comme celui qui dit».
    • D’après le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal dans son livre Or Létsion, tome II, on n’a pas le droit de penser des paroles de Torah dans la baignoire.
      • Cela est permis dans la salle de bain, mais pas dans la baignoire.
      • Le Roi David, lorsqu’il prenait son bain ou sa douche, ne pouvait donc pas réfléchir à des paroles de Torah ; dans cette mesure, il sera interdit d’écouter des chansons dans notre baignoire si elles contiennent des paroles de Torah.
  4. À ce que je sache, la Torah ne peut pas nous diriger pour savoir pour quel métier ou pour quelles études nous sommes faits.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 75658
Date de création : 2017-04-20 19:53:03