Peut-on ouvrir un réfrigérateur Chabbat ? Qu’en est-il vraiment ? Doit on faire la kria lorsque nous allons au Kotel ?

Par
Rav Ron Chaya
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Bonjour Rav,

  1. Peut-on ouvrir un réfrigérateur Chabbat ?
    • Certains avis disent qu’en ouvrant le réfrigérateur Chabbat on peut commettre plusieurs interdits et qu’il faut par conséquent installer une minuterie et d’autres avis disent qu’il ne s’agit que d’une ‘houmra…
      • Qu’en est-il vraiment ?
  2. Doit on faire la kria lorsque nous allons au Kotel ?
    1. S’agit-il d’une coutume ou d’une halakha ?
    2. Est-ce au Kotel même ou sur le Mont du Temple ?
    3. J’ai entendu qu’on pouvait s’échanger de chemise avec les personnes nous accompagnant pour pouvoir s’y abstenir, est-ce vrai ?

Merci

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Voici les réponses à tes questions :

  1. Tout dépend en fait du type de réfrigérateur.
    • On peut ouvrir un réfrigérateur datant d’avant 2012, de préférence, lorsque le moteur fonctionne, mais ce n’est qu’une mesure de piété.
    • D’après la loi stricte, on peut l’ouvrir même lorsqu’il ne fonctionne pas car bien que par le fait qu’on l’ouvre, de l’air chaud entre dans le réfrigérateur, puis fait monter le thermostat qui actionne le moteur, qui fait cuire le gaz liquide appelé fréon afin de le rendre à l’état gazeux ; vu que tout cela se fait de façon indirecte, indépendamment de notre volonté, et qu’il n’est pas certain que cela actionne directement l’allumage du moteur, cela est permis.
      • Or il s’avère que depuis 4-5 ans (ndlr : réponse datant de 2017), d’autres systèmes électroniques sont activés par l’ouverture du réfrigérateur (bien sûr, nous parlons du cas où l’ampoule du réfrigérateur ne s’allume pas lorsqu’on l’ouvre).
        • Un système électronique compte le nombre de fois où le réfrigérateur a été ouvert, aussi, un système de ventilation est actionné.
          • Dès lors, tout ce qu’ont dit les décisionnaires concernant l’ouverture d’un réfrigérateur ne s’appliquait qu’aux modèles de l’époque où ces nouveaux systèmes intégrés n’existaient pas.
      • Aujourd’hui, on ne pourra pas ouvrir un réfrigérateur moderne, à moins d’y mettre une minuterie.
        • On l’ouvrira dans les moments où la minuterie laisse le réfrigérateur éteint.
    • Ceci dit, suite à ce commentaire, il semblerait qu’il existe une meilleure solution que je vous invite à consulter.
  2. Il est écrit dans le Choul’han Aroukh, ch. 561, al. 2 :
    1. « Celui qui va à Jérusalem détruite dit ‘Tsion hayita midbar chemama’ (Tsion était un désert délaissé) » et déchire sa chemise ; quand il voit le beth Hamikdach, il dit : ‘beth kodechénou vétifarténou acher hileloukha bo avoténou aya lisrefat èch vékhol ma’hamadénou aya lé’horba (Notre temple et notre splendeur dans lequel nos ancêtres Te louaient a été la proie des flammes et tout le sujet de notre chérissement a été détruit) ».
      • Chaque déchirure doit être d’un téfa’h, soit 8 cm.
    2. On doit donc non seulement déchirer sa chemise lorsqu’on voit le lieu du Temple, le Kotel, mais également lorsqu’on entre dans la vieille ville.
      • Les décisionnaires ont dit qu’une personne qui ne souhaite déchirer sa chemise qu’une seule fois fermera les yeux en entrant dans la vieille ville jusqu’au Kotel et alors, en ouvrant les yeux, vu qu’il y verra à la fois la vieille ville et le Kotel, il la déchirera qu’une seule fois.
    3. On peut dire que tous les Possekim s’accordent à dire que la combine d’emprunter une chemise à quelqu’un ou de la prendre en tant qu’acquisition totale afin de la rendre pour éviter de déchirer sa chemise n’est pas valable.
        • (Voir Or LéTsion, tome III, p. 281, Piské Téchouvot, tome VI, p. 143).
      • Le Rav ‘Hida dans son livre Birké Yossef, ch. 561 écrit que la coutume pour les habitants de Jérusalem est de ne pas déchirer leur habit, même s’ils n’ont pas vu le Kotel depuis plus de trente jours, période minimale impliquant cet acte pour ceux qui habitent hors de Jérusalem.
      • Celui qui se rend au Kotel Chabbat, Yom Tov ou ‘hol Hamoèd, n’a pas l’obligation de déchirer sa chemise.
      • Certains décisionnaires (Piské Téchouvot, tome VI, p. 144) disent que la veille de Chabbat, et de Yom Tov dès le midi juif ainsi qu’à Pourim, on peut se rendre au Kotel sans déchirer sa chemise.
      • Il s’agit donc bien d’une halakha et non d’une coutume.
        • Cela ne concerne pas uniquement le Kotel mais tout le Mont du Temple, c’est-à-dire même si quelqu’un vient à Jérusalem par le côté Est, bien qu’il ne voie pas le Kotel, dès lors qu’il verra le Mont du Temple, c’est-à-dire la muraille au-dessus laquelle se trouve la mosquée, il devra déchirer sa chemise.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 77656
Date de création : 2017-08-27 09:43:03

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