Nous allons nous marier mais on s’inquiète pour la parnassa, surtout si je tombe enceinte rapidement. Est-il préférable d’attendre encore ou de risquer de devoir prendre une contraception ?

 

Bonjour Rav,
J’avais déjà fait appel à vous au sujet de mon copain et qu’il était difficile de redevenir chomerèt néguia.
Aujourd’hui j’ai réussi a instauré cela dans notre couple même si on s’est rencontrés jeunes, par ailleurs, ça y est-il est venu demandé ma main et le mariage est pour l’année prochaine im yirtsé Hachem…

Mais voilà, je suis actuellement en BTS banque en mai, et en juin j’aurai mes examens (mais je doute fort de ma réussite cette année car l’école ne me convient pas, mais surtout l’ambiance et cela influe beaucoup sur ma motivation ; merci Hachem notamment sur mon comportement en tant que bat Israël, parce que c’est une école de juifs où j’ai mon Chabbat et mes fêtes… mais sinon c’est malheureusement trop souvent des juifs loin du dérèkh haTorah et ça me frustre).

Voilà mon problème :

Admettons que D.ieu me donne la réussite à mon BTS en juillet, et fin octobre nous serons mariés si D. veut…
Mais je n’aurai pas de travail je devrai faire une licence en alternance pour gagner un petit peu d’argent (600€ par mois en plus de mes cours en licence) pour assurer nos frais.
Mon futur ‘hatan travaille beaucoup en parallèle avec ces études et c’est grâce à la parnassa que D.ieu lui donne que nous allons pouvoir nous installer parce qu’il va complètement supporter toutes les charges de la maison.

Nous sommes, en plus de cela, très jeunes (je vais à présent sur mes 20 ans et lui 23 ans) ; on s’est connu il y a de cela presque cinq ans c’est pour cela que nous voulons nous marier, même si l’argent nous frêne un peu…

Mais voila, le mariage implique, avec l’aide de D.ieu, que je devrais être enceinte ; lui préfère attendre la fin de ma licence et que je rentre dans la vie active (c’est à dire 1 an après si j’arrive à décrocher ma licence) pour avoir un enfant…
Mais moi, l’idée de ce mariage, c’est notre union spirituelle mais aussi physique :

J’ai tellement fait d’efforts jusqu’à présent pour être chomerèt néguia, autant de temps ; une fois mariée j’aurai le sentiment de tuer mes enfants à chaque union en prenant la pilule.
L’idée me bloque je suis confuse car je sais qu’en étant encore étudiante avec peu de revenus j’aurais du mal à assumer une grossesse des examens et pas encore de revenus quelle est pour vous la solution…

Finalement, j’ai l’impression que ce mariage arrive peut être vite mais l’on se connait depuis trop longtemps pour attendre encore, et ce n’est pas bon pour notre couple !

Faut-il attendre encore pour éviter ces contraintes après le mariage surtout celle de prendre la pilule ?
Pouvez-vous m’éclairer s’il vous plait à ce sujet ?

Merci

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

  • Il est effectivement interdit de prendre la pilule, à moins qu’on ait un problème de danger physique à tomber enceinte.
  • D’habitude, on ne peut la prendre que sous autorisation d’autorité rabbinique et qu’après qu’on ait accouché.
  • Il sera plus facile d’autoriser de prendre la pilule, et pour des périodes plus longues, après qu’on ait mis au monde un garçon et une fille, car tant qu’on n’a pas un garçon et une fille, on n’a pas fait la mitsva de péria vérévia.
  • Après cela, il y a une mitsva déRabannan d’avoir encore des enfants.
  • Le Talmud dit que celui qui ne fait pas péria vérévia est comme un assassin, donc ton sentiment de tuer des enfants n’est pas tout à fait faux.

Il faut que tu dises à ton fiancé que :

  • ce n’est pas forcément qu’on tombe enceinte directement après le mariage ;
  • D. voit aussi les conditions de parnassa difficile,
    et s’Il décide malgré tout que tu tombes enceinte, alors tu n’as pas à t’en faire, car c’est quand même D. qui gère tout.
  • On a l’habitude de dire que la parnassa d’un enfant est prévue avec sa conception, c’est-à-dire que quand tu tombes enceinte, D. a déjà prévu la parnassa pour l’enfant qui va naître.

Donc il ne faut pas oublier que D. gère le monde, et quand on va avec Lui, en réalisant Son désir, c’est certain que ça va toujours beaucoup mieux que si on va contre Lui.

Il faut de la émouna, et béézrat Hachem tout ira bien.
Que D. vous bénisse, un grand mazal tov, une maison pleine d’enfants dans la Torah et une bonne parnassa. Amen.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 4462
Date de création : 2008-12-08 21:12:48