Notre âme est-elle unique ? D.ieu peut-Il être plus proche de certaines âmes que d’autres ? Est-ce mieux d’être réincarné en homme ou en femme ?

 

Bonjour Rav Chaya

J’ai plusieurs questions a vous poser dont certaines font suite au cours « Le temps de l’éternité« .

  1. Notre âme est-elle unique ?
    Dans un autre de vos cours, vous disiez que parfois certains « esprits » de Tsadik ou autre pouvaient ponctuellement se greffer sur notre « néchama » pour certaines de nos actions et diverses raisons ( si j’ai bien compris), en ce cas comment D. peut-il nous juger personnellement ?
  2. D. peut-il se sentir plus proches de certains êtres par rapport à d’autres ?
    (Plus prosaïquement, peut-il avoir des « chouchous »)
  3. Y -a-t-il un mérite plus grand à revenir sur cette Terre en tant qu’homme plutôt qu’en tant que femme ?
  4. Sur la notion de « racha », pour D. un athée qui se comporte très bien envers son prochain par rapport à une personne qui serait religieuse mais pas toujours convenable dans son comportement, est-il moins méritant ?
    La réponse est-elle identique dans ce cas de figure pour un goy et un juif ?
  5. Quelle est la position juive concernant le don d’organes après sa mort ?
    (Les organes vont se désagréger de toute façon, ne vaut-il pas mieux qu’ils soient utiles pour sauver des vies ?).
    Surtout si lors de la résurrection des morts après Machia’h, « nous ne revenons pas vraiment en êtres corporels mais en êtres de lumières » ?

J’espère avoir été assez claire dans mes questions sur des sujets pas toujours faciles à exprimer , je vous remercie par avance pour vos réponses.
Cordial Chalom

 

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Corinne,

Voici les réponses à tes questions :

  1. Notre personnalité est formée de cinq âmes différentes, néfech, roua’h, néchama, ‘haya et yé’hida.
      • Le néfech étant comme un corps spirituel au roua’h,
      • Le roua’h étant comme un corps spirituel à la néchama,
      • La néchama étant comme un corps spirituel à la ‘haya,
        • Et la ‘haya étant comme un corps spirituel à la yé’hida.
        • La yé’hida est totalement divine et unique au peuple d’Israël entier, depuis le premier jusqu’au dernier juif.
          • Les deux degrés ‘haya et yé’hida étant extrêmement élevés, on considère d’habitude que nous ne sommes formés que de néfech, roua’h et néchama.
    • Lorsque un ibour a lieu, c’est-à-dire comme tu dis une sorte de greffe où la néchama d’un tsadik s’unit à nous de façon ponctuelle pour une certaine période, nous aidant à faire des mitsvot, sa néchama et la nôtre sont bénéficiaires du mérite des mitsvot faites ensemble, mais si jamais nous faisons des avérot, la néchama du tsadik n’en est pas affectée.
      • Pour que ce ibour néchama ait lieu, nous devons avoir un certain mérite, s’il a lieu, c’est que nous le méritions grâce à d’autres mitsvot que nous avions déjà faites, et comme ont dit ‘Hazal:« Le mérite d’une mitsva c’est une autre mitsva ».
        D., par la greffe de cette âme de tsadik, nous aide à faire d’autres mitsvot.
    • Comment nous jugera-t-Il ?
      D. connaissant exactement dans quelle mesure nous avons été aidé à faire cette mitsva, jugera la partie de mérite que nous avons dans l’accomplissement de cette mitsva d’après les paramètres les plus authentiques qui puisse y avoir.
      Donc, en fin de compte, nous sommes jugés personnellement.
  2. Plus une personne fait des efforts pour se rapprocher de D., c’est-à-dire accomplit les mitsvot de la Torah, plus D. Se rapproche d’elle.
    • Lorsqu’une personne est très proche de D., elle est habillée par ce qu’on appelle roua’h hakodèch, un esprit saint, et Éliahou Hanavi dans son livre « Tana débé Éliahou » écrit :
      • « Je conjure le ciel et la terre que l’esprit saint, le roua’h hakodèch, ne se pose sur quelqu’un qu’en fonction de ses actions. »
    • Donc en conclusion D. « chouchoutera » ceux qui Le « chouchoutent ».
  3. Il n’y a pas de mérite plus grand de venir sur cette terre en tant qu’homme plutôt qu’en tant que femme.
    • La raison est simple :
      • Le mérite ne peut être que le fruit d’un choix positif pris après avoir eu le libre arbitre en deux alternatives.
      • Or, une âme de femme est femme et une âme d’homme est homme, et dans cette mesure elle n’a pas de choix, elle vient sur terre pour réaliser ce qu’elle est.
    • Donc on ne peut pas avoir plus de mérite d’être l’un ou l’autre.
  4. Un apikoros qui l’est de façon consciente et préméditée n’a pas part au monde futur.
    Par contre, un racha a part au monde futur, bien sûr il aura un programme purgatoire varié et difficile pour réparer les actes graves qu’il a commis, mais en fin de compte il a part au monde futur.

    • J’imagine que ça concerne aussi les non juifs.
  5. Je réponds à cette question dans le cadre des trois cours intitulés « Question de vie ou de mort », ainsi que dans une réponse écrite, consulte le lien suivant.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

 

Référence Leava : 7131
Date de création : 2009-10-20 23:10:40