Bonjour Rav,
J’espère que vous allez bien, vous, toute votre famille, tous vos élèves petits et grands.
Je vais redire la même chose mais bravo pour votre action.
Je me suis permis de rassembler toutes mes questions en espérant que cela ne sera pas une contrainte pour vous mais au contraire un gain de temps dans le dépouillement des question et la rédaction des réponses
- Si j’éternue entre le tefillin du bras et celui de la tête, dois je faire la seconde berakha ?
- Ai-je le droit d’enlever tefillin et talit si j’ai un besoin d’aller au toilette ?
- Je suis le seul dans ma Shoul à mettre les tefillins comme vous le préconisez (aucun tour sur le bras mais directement sur l’avant bras) ; dois je faire comme les autres ou puis je en cachant mon bras sous la manche continuer comme vous préconisez ?
- Dans mon sidour après les berakhot du matin il y a cette phrase a dire 3 fois : « mi’hal Hacohen Hagadol sar veapotropos chel Israël » :
- Que veut dire « apotropos » ?
- Est-ce de l’hébreu ou du grec ?
- Qui est ce mikhael ?
- Pourquoi est-ce une segoula de dire cette phrase ?
- Je prie très lentement d’une part car je lis mal l’hébreu et d’autre part car cela me permet de me concentrer sur le sens simple des mots ;
- Quand je prie sans minyan et si j’ai peu de temps à ma disposition que vaut il mieux : raccourcir la tefila et faire avec kavana ou faire TOUTE la tefila dans le temps imparti mais en vitesse ?
Pour les même raisons quand je suis avec minyan est ce qu’il faut préférer être synchrone avec le minyan ou puis je prier à mon rythme et sauter des passages (hormis shema et amida) pour rattraper le fil de la tefilah ? - Lorsqu’on n’ a pas minyan a-t-on le droit de se réunir quand même a la synagogue pour prier même ; le but étant de faire savoir qu’il y a toujours une présence et un office quoiqu’il arrive afin d’encourager les personnes a venir ; en effet certaine personne se disent : » comme il n’est pas certain qu’il y ait minyan alors ce n’est pas la peine que j’y ailles …
- La voix du ‘hazan de la syna ou je prie est souvent surpassée par les conversations et autres bavardages.
Or, il fait très peu pour combattre cela (je crois qu’il en a marre de ressasser les mêmes remarques ou peut être est ce un compromis pour que les gens ne désertent pas l’office)Comment puis je l’aider ?
(je ne suis pas très qualifié pour faire une remontrance surtout que les bavards sont des personnes plus âgées que moi et je suis nouveau dans ce minyan qui ne comporte pas de rav - Je gagne 1800 euros net par mois et j’ai donné pour la première fois cette année une grosse somme : environ 2500 euros (un peu plus) de dons à différentes œuvres, achat de ma place pour les fêtes de Tichri, achat de montées à la torah, etc.
Est ce que je suis considéré comme acquitté de mon maasser ?
Dans le cas contraire et sachant que je ne peux plus financièrement aller au-delà cette année, puis je reporter mon masser sur une prochaine année ? - J’ai vécu avec une non juive ; j’ai eu deux enfants avec elle (ils ont respectivement 20 et 16 ans) ; je me suis séparé d’elle ; j’ai fait téchouva : j’ai décidé de leur enseigner les 7 lois noa’hide.
- Dois je les inciter à se convertir ?
- Si oui dois je le faire activement en les « travaillant » ou dois je attendre que cela vient d’eux ?
- Dois convaincre mon fils de faire la brit ?
- Dois je les inciter à se convertir ?
- J’ai fait du lachon hara sur une personne juive (puissante et qui a du pouvoir) mais j’ai très honte d’aller la voir pour demander pardon ; et de plus de plus je crois que cette personne est assez « sanguine » et j’ai peur de sa violence ou des représailles.
Est ce valable de je lui demander pardon de manière anonyme ? - Pour faire la mitsvah des téfilin il y a un mode d’emploi très précis donné par ‘hazal.
Pour fair la mitsvah de « Assé lé’ha rav » : quel est le mode d’emploi donné par ‘hazal?
S’il n’y en a pas comment avez vous fait vous même ?
Je suis conscient que cela fait bcp de questions et que votre temps passé est précieux
Merci de vos réponse et de votre aide
Chalom
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Israël,
Voici les réponses à tes questions :
- Si tu éternues entre la pose des tefillin du bras et ceux de la tête, tu n’as pas à refaire la seconde berakha.
- On ne la fait que si on a parlé de choses autres que répondre au Kaddich, à la kedoucha et Barékhou (Bien qu’à priori on n’a pas le droit de répondre ces phrases entre le tefillin du bras et celui de la tête) et si on a parlé d’une chose n’ayant rien à voir avec la mitsva de tefillin qu’on est en train de faire.
- Quand on a besoin d’aller aux toilettes il faut y aller et ne pas se retenir.
- Dans cette mesure il faut que tu enlèves les tefillin et le talith avant d’y aller et lorsque tu reviens si tu veux remettre le talith tu ne feras pas la berakha avant de le mettre, par contre en ce qui concerne les tefillins il y divergence d’opinions :
- Le Rav Ovadia Yossef Chalita dit qu’il faut refaire la berakha ;
- Le Ben Ich Haï dit qu’il ne faut pas la refaire.
- Dans tous les cas le mieux est de procéder ainsi pour sortir du problème de berakhot :
- Avant de mettre le talith et avant de mettre les tefillins tu penses que la berakha que tu fais sur eux n’est valable que pour la période que tu les portes et que dès que tu les enlèves la berakha n’aura plus effet.
- Dès lors lorsque tu reviens des toilettes tu peux sans problème refaire la berakha et sur le talit et sur les tefillins.
- Avant de mettre le talith et avant de mettre les tefillins tu penses que la berakha que tu fais sur eux n’est valable que pour la période que tu les portes et que dès que tu les enlèves la berakha n’aura plus effet.
- Dans cette mesure il faut que tu enlèves les tefillin et le talith avant d’y aller et lorsque tu reviens si tu veux remettre le talith tu ne feras pas la berakha avant de le mettre, par contre en ce qui concerne les tefillins il y divergence d’opinions :
- Tu n’as aucun problème à être le seul à mettre les tefillins dans ta Shoul comme je le préconise et même à montrer cela à tout le monde.
- J’ai déjà répondu à cette question.
- Il faut absolument que tu trouves à disposition tout le temps nécessaire pour faire la téfila.
- Si tu n’as pas le choix mieux vaut faire une courte téfila avec beaucoup de kavana que toute la téfila en vitesse sans kavana.
- Néanmoins, tu ne pourras pas sauter certains passages.
- Pour savoir quels passages sauter de préférence et lesquels ne pas sauter, regarde ces cours pour avoir la réponse à ta question.
- Néanmoins, tu ne pourras pas sauter certains passages.
- Si tu n’as pas le choix mieux vaut faire une courte téfila avec beaucoup de kavana que toute la téfila en vitesse sans kavana.
- L’obligation de prier avec le minyan est principalement dans le fait de commencer avec eux la Amida.
- Donc tu peux commencer bien avant eux et lire tout ce qui précède à ton rythme à condition de commencer avec eux la Amida et après tu peux continuer aussi à ton rythme sans te soucier de leur prière en faisant la tienne avec kavana.
- Il est préférable de prier dans une synagogue que chez soi, même s’il n’y a pas de minyan.
- Pour empêcher les bavardages, peut-être mettre une petite annonce expliquant l’importance de cela, fait le de façon anonyme pour ne pas que tout le monde te tombe dessus.
- On peut utiliser l’argent du maasser pour acheter de montée à la Torah.
- Néanmoins il est bien, quand on commence de donner le maasser de poser la condition qu’on pourra aussi le donner pour les mitsvots qu’on voudra faire car d’après certains avis, on ne peut donner le maasser qu’aux pauvres.
- Néanmoins bien qu’on n’ait pas posé cette condition, on pourra néanmoins acheter ce type de mitsvot car le Rav Chlomo Zalman Auerbach écrit qu’aujourd’hui la coutume est d’acheter des montées à la Torah ou autres mitsvot bien qu’on n’ait pas posé la condition.
- Néanmoins il est bien de la poser.
- Si tu ne l’as pas fait, il y a une mesure de piété de faire hatarat nédarim, une annulation du vœu d’avoir pris sur soi la coutume du maasser et après l’annulation des vœux tu dis que dorénavant tu pourras donner le maasser pour toute les mitsvots.
- Néanmoins bien qu’on n’ait pas posé cette condition, on pourra néanmoins acheter ce type de mitsvot car le Rav Chlomo Zalman Auerbach écrit qu’aujourd’hui la coutume est d’acheter des montées à la Torah ou autres mitsvot bien qu’on n’ait pas posé la condition.
- A propos de l’achat de place à la synagogue, la loi est la même qu’à propos des montées à la Torah avec la nuance que si tu n’as pas du tout de place où prier, tu ne peux pas acheter avec l’argent du maasser les places pour la synagogue pour les fêtes de Tichri.
- Si par contre tu as une place mauvaise où tu peux prier mais tu veux acheter une meilleure place tu peux payer la différence entre les deux avec l’argent du maasser.
- Ou aussi si le prix qu’on demande à la synagogue est surélevé, on pourra payer avec le maasser la différence qu’il y a entre le prix normal et le prix surélevé.
- Si par contre tu as une place mauvaise où tu peux prier mais tu veux acheter une meilleure place tu peux payer la différence entre les deux avec l’argent du maasser.
- À propos de l’achat d’une mitsva vendue aux enchères consulte le lien suivant.
- Néanmoins il est bien, quand on commence de donner le maasser de poser la condition qu’on pourra aussi le donner pour les mitsvots qu’on voudra faire car d’après certains avis, on ne peut donner le maasser qu’aux pauvres.
- Le fait que tu ais des enfants non-juifs est la trace du péché que tu as fait avec cette femme.
- Dans cette mesure il est bien que ces enfants se convertissent donc tu dois les attirer dans ce sens, bien sûr il faut que leur conversion soit authentique, mais tout ce que tu peux faire dans ce sens est bien.
- Tu ne peux pas leur faire une brit tant qu’ils ne veulent pas se convertirent.
- Dans cette mesure il est bien que ces enfants se convertissent donc tu dois les attirer dans ce sens, bien sûr il faut que leur conversion soit authentique, mais tout ce que tu peux faire dans ce sens est bien.
- Vérifie si cette personne juive a le statut de juif à tout égard, c’est-à-dire qu’elle est chomére Chabbat ou qu’elle ne l’est pas elle est vraiment inconsciente de l’importance du Chabbat.
- Mais si c’est une personne qui est consciente du Chabbat et néanmoins n’hésite pas à le transgresser en public même devant des rabbins, tu as le droit de parler sur elle lachone hara.
- Si elle a statut de juif à tout égard, le meilleur moyen de réparer et de convaincre les personnes à qui tu as parlé que ce que tu as dis était faux, si ce n’est pas possible, il faut alors lui demander de façon non anonyme pardon pour tout le mal que tu aurais pu lui faire sans mentionner le lachone hara.
- Il est bon de faire cela la veille de Kippour car à cette période tout le monde se demande pardon et ainsi ta demande ne semblera pas trop bizarre.
- Il n’y a pas de mode d’emploi pour se faire un Rav ; on commence par lui poser des questions et il y répond.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 18251
Date de création : 2012-10-26 11:10:29