Comment peut on acquérir le na’hat roua’h et supprimer la colère ?

 

Chalom,

Comment peut on acquérir le na’hat roua’h et supprimer la colère ?

Merci de me dire quels conseils donnent la Torah pour cela.
Je vous remercie pour tous vos cours que j’apprécie beaucoup et qui m’aident bien.

Respectueusement
Ruth

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Ruth,

A part cela, en très bref, l’action superficielle sera :

  1. De faire attention à ne jamais hausser le ton, et plus on sentira la colère monter, plus on parlera à voix basse.
    Le ton qui monte n’est pas qu’un signe que la colère monte, il aide la colère à augmenter et à éclater les barrières qu’on essaie de se donner.
  2. De prévoir à l’avance les situations de pression où l’on risque de se mettre en colère, s’imaginer la scène, et se préparer de toutes ses forces à ne pas se mettre en colère
  3. Il y a des moments clé où le yétser de la colère est plus fort, il faut le savoir et s’y préparer.
    Quand on est préparé, on peut mieux lutter.

    • Ces moments sont, entre autres :
      • La veille de Chabbat,
      • Et le Chabbat soir avant le repas,
        • quand le mari rentre à la maison (les 10 premières minutes).

Au niveau du travail de fond :

  • La colère provient du fait qu’on ne maîtrise pas la situation et que les choses ne vont plus dans le sens dans lequel on aimerait qu’elles aillent.
    • C’est un produit de notre imagination car notre raison peut comprendre que tout ne doit pas toujours aller comme on le voudrait, nous ne sommes pas les « boss » du monde.

Il faut raisonner et se dire :

  • Je ne suis qu’un être petit qui ne maîtrise rien et c’est D. qui maîtrise tout.
  • S’Il veut que ça n’aille pas comme moi je veux, alors je lui fait entièrement confiance, et je sais qu’Il fait tout pour le bien, c’est ma fierté et mon orgueil qui me font m’énerver pour une chose qui n’a pas lieu de m’énerver, vu que c’est D. qui dirige tout, et pour le bien.
  • L’autre qui s’énerve n’est qu’un envoyé de D. et je n’ai pas à m’énerver contre lui car c’est D. qui l’a envoyé.
  • J’accepte et comprends que je suis petit, je reste humble.

C’est un travail de fond qui, si on le répète de façon systématique, arrive vite à nous changer et à nous faire vivre une vie dans le Na’hat Roua’h et sans nerfs.

C’était en très bref, mais ce sont de bons trucs

(et je dirai même que ce sont plus que des trucs).

Au revoir et bonne chance,
Rav Ron Chaya

A voir sur le sujet.

Référence Leava : 696
Date de création : 2006-10-12 21:10:15